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  • Pourquoi notre système produit-il des élites sans vision ?...

    Les éditions de L'Artilleur viennent de publier un essai de Thomas Viain intitulé La sélection des intelligences - Pourquoi notre système produit des élites sans vision.

    Thomas Viain a commencé ses études élémentaires à l'écart du système scolaire. Devenu agrégé de philosophie, il a été professeur en lycée avant d’être admis à l’ENA et de travailler aujourd'hui pour la haute fonction publique dans le domaine du droit.

     

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    " D'où vient le divorce croissant entre les élites dirigeantes et le reste de la population ? S’agit-il d’un rejet populaire du technocratisme ? Du refus par les uns de la langue de bois maniée par les autres ? D'une déconnexion entre deux franges de la population, le savoir des élites apparaissant détaché de l'expérience de terrain ?

    Selon Thomas Viain, haut-fonctionnaire et familier de ces élites contemporaines, c’est le processus de formation des intelligences par nos institutions qui doit être mis en cause, car il aboutit à l’hégémonie d’une certaine forme de pensée, que l’on peut qualifier d’horizontale. Il s’agit d’une intelligence polyvalente et habile mais où les profils sont indifférenciés et les esprits incapables de hiérarchiser les savoirs.

    Ces sur-diplômés ne sont souvent que des élites scolaires, sans profondeur et sans « colonne vertébrale », les meilleurs élèves d’un système qui mérite d’être interrogé et profondément remanié, tant il est rejeté et ne répond plus aux besoins du plus grand nombre. "

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  • Le clan des seigneurs...

    Les éditions Max Milo viennent de publier un essai de Paul-Antoine Martin intitulé Le clan des seigneurs. Ingénieur de formation, Paul-Antoine Martin a toujours évolué dans un environnement industriel, et a occupé des postes de cadre dirigeant, côtoyant capitaines d’industrie, politiques et hauts fonctionnaires.

     

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    " Ils ne parlent pas aux médias, ils ne sont pas élus, on ne les connait pas et, pourtant, ils ont le pouvoir. Qui sont-ils ? Parce qu’ils ont réussi dans leur jeunesse un concours prestigieux, la République les honore à vie. Elle en a fait son « élite ». Ces hauts fonctionnaires issus des trois plus « grands » corps d’État (Polytechnique, Ponts et Chaussées et ENA) veillent ainsi aux destinées de la nation et à la grandeur de la la France. Enfin en théorie…

     Car la réalité est toute autre : Paul-Antoine Martin, cadre dirigeant dans plusieurs établissements publics a côtoyé cette « noblesse d’État » pendant plus de quinze ans. Au travers de situations édifiantes et vécues, il décrit leur esprit de caste, leur goût pour les privilèges, et leur comportement de seigneurs. On les imagine veillant aux destinées de la nation, et fiers de la servir ; on les découvre sans vision, opportunistes, cyniques, arrogants, manipulateurs et mercenaires. ils destinent leur loyauté avant tout à leur corps, lequel leur garantira réussite et impunité, quelle que soit leur valeur.

     Pour l’auteur, cette caste est une catastrophe pour le développement de notre pays et son rayonnement à l’international. "

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  • Alstom, le symbole d'une trahison !...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Jean-Paul Baquiast, cueilli sur Europe solidaire et consacré l'affaire Alstom. Quand ceux qui sont chargés de défendre l'intérêt général trahissent leur pays...

     

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    Alstom. Le symbole d'une trahison

    L'affaire Alstom, ce qu'il faudra bien appeler le scandale Alstom, n'a été que le dernier en date d'une suite d'abandons où l'Etat a laissé les fleurons de l'industrie française partir aux mains non seulement de la spéculation boursière à courte vue, mais, plus grave, aux mains des Etats étrangers pour qui la France est devenue une terre de conquête, pour qui aussi l'Etat à la française, hérité du Front populaire et du Conseil national de la résistance, est devenu le monstre à abattre. De quelle trahison Alstom est-il le symbole? De celle de la haute administration française qui en cet âge du capitalisme financier triomphant, a oublié les valeurs de ce que l'on nommait jadis le service public. Un certain nombre de ceux qui avaient suivi avant les années 1970 la formation classique des futurs fonctionnaires d'un certain grade (Science-Po, section service public, puis Ecole Nationale d'Administration) nous demandent d'exprimer leur écœurement. C'est aussi le nôtre. A cette époque, l'on pensait vraiment qu'il existait un Etat au service duquel il convenait de se mettre. Certains, il est vrai, quittaient très tôt l'administration pour « entrer dans le privé » (ce qui se disait pantoufler), ou pour faire de la politique. Mais l'essentiel des promotions acceptait des carrière souvent obscures, mal rémunérées, avec le sens chevillé au corps de servir l'intérêt général. Les « anciens élèves de l'Ena » de l'époque n'y trouvaient pas matière à se vanter, car ils savaient que ce même besoin de servir l'intérêt général animait – et anime encore- des millions de fonctionnaires de moindre grade, dans tous les corps de l'Etat, civils et militaires.

    Les choses ont bien changé lorsque, sous la pression d'une idéologie venue tout droit de l'Amérique du Big business, l'ensemble de la société française a commencé à considérer que les agents publics étaient inutiles. Il fallait, au niveau de la haute administration, quitter celle-ci très vite pour se mettre au service des entreprises. Le mal avait commencé au niveau de l'inspection générale des finances. Celui qui dans ce « grand corps » avait accepté un peu plus longtemps qu'un an de faire un métier pour lequel la collectivité le rémunérait, c'est-à-dire inspecter les finances, fut très vite considéré, selon la phrase honteuse de Jacques Séguéla, comme ayant raté sa vie. Il fallait impérativement entrer dans la banque avant quarante puis bientôt avant trente ans.

    Le mal s'est étendu à tous les corps de l'Etat, concernant tout au moins les hauts fonctionnaires. L'opinion éclairée a considéré que ne restaient au service dudit Etat que ceux incapables de faire autre chose. Plus subtilement, ceux qui ne voulaient pas abandonner le statut de la fonction publique tout en se mettant au service des affaires ont choisi de se faire recruter dans les cabinets ministériels. Là, soumis aux pressions des lobbies de toutes sortes, et pour accélérer leur carrière, ils ont conseillé à des ministres qui pour la plupart ne comprenaient rien aux enjeux, d'appliquer des politiques ou de prendre des mesures individuelles qui n'avaient plus de service public que le nom.

     

    La dernière en date d'une suite d'abandons

    L'affaire Alstom, ce qu'il faudra bien appeler le scandale Alstom, n'a été que la dernière en date d'une suite d'abandons où l'Etat a laissé les fleurons de l'industrie française partir aux mains non seulement de la spéculation boursière à courte vue, mais, plus grave, aux mains des Etats étrangers pour qui la France est devenue une terre de conquête, pour qui aussi l'Etat à la française, hérité du Front populaire et du Conseil national de la résistance, est devenu le monstre à abattre.

    Dans cette affaire Alstom, certains observateurs ont mis en cause la responsabilité d'une chargée de mission interministérielle qui au lieu d'exercer cette mission, n'a rien trouvé mieux que de se mettre au service d'une entreprise étrangère pour qui s'installer en France consiste à absorber ce qui dans son secteur restait d'ingénieurs et de travailleurs au service de l'économie française. Mais les premiers responsables ont été les fonctionnaires supérieurs à la nouvelle mode, qui n'ont cessé d'expliquer aux ministres, de droite et de gauche, que l'Etat ne devait plus exercer de responsabilité, ni dans l'industrie ni même dans ce que l'ex-Commissariat général au Plan (que Dieu ait ses cendres) appelait jadis les stratégies industrielles. Bruxelles y pourvoirait et, s'il ne le faisait pas, ce n'en serait que mieux pour la prospérité de l'économie.

    On voit ce qu'il en est aujourd'hui. Partout dans le monde, pays développés, pays émergents et même pays en (sous) développement, le besoin de grandes stratégies industrielles et scientifiques,s'appuyant sur des atouts nationaux ou régionaux puissants, se fait sentir. Partout dans le monde le besoin de cadres non seulement compétents mais intègres, est souligné. La République française, qui avait pu jadis, au moins dans certains domaines, donner l'exemple des solutions nécessaires, offre dorénavant l'exemple d'un chien rentrant queue basse dans sa niche à la première injonction de son maître. (1)

    Jean-Paul Baquiast (Europe solidaire, 21 juin 2014)

    Note :

    (1) Certains pourront nous opposer: "Mais de quoi vous plaignez-vous ? Le compromis auquel le gouvernement est parvenu avec General Electric préserve les intérêts de la France..."
    Encore faut-il appeler un chat un chat : même si avec ce compromis, on est très loin de l'intention première du patron d'Alstom Patrick Kron, qui avait fait voter par son conseil d'administration, le 29 avril, la vente de sa branche énergie (70% de son chiffre d'affaires) à son ami Jeff Immelt, patron de GE, il n'en reste pas moins que les alliances décidées sont détenues à 50-50 entre GE et Alstom... Et si dans la concession sur le nucléaire, GE a proposé de créer une coentreprise 50/50 sur les turbines à vapeur pour le nucléaire (les Arabelle) dans laquelle l'Etat français disposerait d'actions préférentielles avec droit de veto, ainsi que la propriété intellectuelle de cette technologie, il faut bien voir que pour le reste de l'activité d'Alstom dans l'énergie thermique - les turbines à vapeur utilisées dans les centrales à charbon et les centrales à gaz à cycle combinée, les turbines à gaz, les alternateurs, etc. -, GE récupère tout. Dans le lot, en particulier, le trésor d'Alstom : la base installée des équipements du français génératrice de lucratifs services... Tout le monde se console en se disant : si l'Etat n'était pas intervenu, ce serait pire...
    Finalement, à quoi a-t-on assisté avec Alstom ? : à la mise en lumière de ce problème de fond récurrent, celui de l'incapacité de la France à faire émerger des investisseurs nationaux (voire européens) sur des enjeux aussi stratégiques.

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  • Les snipers de la semaine... (30)

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    Au sommaire cette semaine :

    - sur Causeur, Elisabeth Lévy dézingue nos braves petits hommes politiques qui courbent piteusement l'échine quand l'agence Moody's se permet de nous admonester...

    Moody's nous fouette et on aime ça

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    - sur Les influences, Emmanuel Lemieux envoie quelques fléchettes empoisonnées sur François Hollande à propos de «sa personnalité floue, imprécise, voire fuyante...

    François Hollande, biographie de l'anguille

    françois baroin,françois hollande,elisabeth lévymoody's,agence de notation,marché,soumission,fouet

     

     

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  • Les snipers de la semaine... (22)

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    Au sommaire cette semaine :

    - sur De Defensa, Philippe Grasset exécute ( et autopsie...) le "scélérat-Président"...

    Notes sur le "scélérat-Président"

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    - sur Polémia, Antonin Coignet flingue le pseudo-non-conformisme de la présidente du jury de l'ENA, Michèle Pappalardo...

    ENA : vive les mutins de Panurge !

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