Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

révolte - Page 3

  • La laïcité : une idéologie au service du Grand Remplacement ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Michel Geoffroy, cueilli sur Polémia et consacré à la question de la laïcité...

    Valls_NVB_Cazeneuve_laïcité.jpg

    La laïcité : une idéologie désormais au service du Grand Remplacement

    La laïcité serait, selon l’oligarchie, la réponse « républicaine » à l’islamisme et un levier du fameux « vivre-ensemble ».

    Mais c’est une totale duperie, qui ne sert qu’à déconstruire toujours plus notre civilisation.

    La déesse Raison

     La laïcité est une invention des Lumières, reprise ensuite, en partie, par la Révolution française ; en partie seulement parce les républicains ne sont pas tous hostiles à la religion, loin de là : beaucoup sont d’ailleurs déistes, à commencer par Robespierre. Même si, au-delà de la lutte contre les ordres de la société d’Ancien Régime, pour les intellectuels des Lumières, la religion correspond à un stade dépassé et obscurantiste du développement humain, appelé à se voir remplacé par celui de la Raison et de la Science. On célèbre alors la déesse Raison dans des églises reconverties à cet effet, ce qui est quand même une légère contradiction…

    Cependant la laïcité telle qu’on l’invoque aujourd’hui est assez différente car reformulée à la sauce libérale/libertaire. Elle ne correspond plus vraiment, en outre, à la doctrine élaborée et mise en œuvre sous la Troisième République, avec notamment la loi de 1905 sur la séparation de l’Eglise et de l’Etat.

    Une laïcité de combat

    La laïcité de la Troisième République était avant tout de nature politique, en effet : elle visait à réduire l’influence sociale de l’Eglise catholique, considérée comme hostile au nouveau régime. En particulier dans l’enseignement : les républicains de la Troisième République voyaient loin et se sont servis de la séparation de l’Eglise et de l’Etat pour briser l’enseignement catholique. Le formatage des futurs électeurs sera désormais accompli par l’enseignement public obligatoire et laïc et aussi par la conscription.

    Il s’agissait donc d’une laïcité de combat pour enraciner le républicanisme dans la France rurale d’alors – en arrachant la population à ses déterminants religieux, comme aurait pu dire Vincent Peillon, ancien ministre de l’Education nationale. Ce qui fut fait en partie et déboucha sur un relatif consensus patriotique.

    La laïcité contemporaine : une idéologie inconsistante

    L’idéologie laïque contemporaine est de nature différente car elle exprime avant tout un individualisme d’origine libérale/libertaire, qui repose sur l’idée paradoxale que la religion pourrait et devrait rester une affaire privée – en contradiction, pourtant, avec l’étymologie même du mot puisque religion vient d’un verbe latin signifiant « relier » : la religion par principe a donc au contraire toujours une dimension communautaire. Ce qui explique aussi que la religiosité soit aussi ancienne que la socialisation humaine.

    L’idée que la religion doive être reléguée dans l’espace privé est au surplus totalement marginale à l’échelle de l’histoire et de l’humanité incarnée. Seuls les adeptes de la doxa libérale/libertaire y croient, c’est-à-dire une partie extrêmement marginale et au surplus déclinante de l’humanité.

    L’utopie de la religion privée

    Affirmer qu’une croyance religieuse relève de la simple opinion personnelle aurait d’ailleurs fait hausser les épaules de nos ancêtres et ils auraient assimilé cette attitude à une forme d’athéisme. Comme cela ferait rire les Indiens, les Japonais, les Africains ou les musulmans : tous considèrent au contraire leur religion comme une composante de leur identité culturelle et sociale. D’ailleurs dans la civilisation européenne traditionnelle, la fonction souveraine recoupait bien une dimension à la fois temporelle et spirituelle : ce qui signifie que la religion avait nécessairement « droit de cité ».

    En d’autres termes, une société où la religion ne serait qu’une inclination personnelle, sans aucune dimension sociale, n’existe tout simplement pas. Mais cette utopie fait partie de la doxa libérale/libertaire et constitue par conséquent un dogme auquel on est prié de croire de nos jours.

    Le caractère inopérant de cette idéologie apparaît pourtant clairement aujourd’hui face à l’islam, religion qui repose sur l’observation de commandements de nature sociale et qui pour cette raison ne peut se cantonner à l’espace individuel. Ce qui explique d’ailleurs la grande fragilité des régimes « musulmans laïcs » dans l’histoire, car ils reposent sur des principes incompatibles. Tous finissent par être balayés par une pratique plus orthodoxe de l’islam, sauf à se transformer en dictatures militaires pour tenter de retarder le processus.

    Une idéologie trompeuse

    A quoi sert donc l’invocation de la « laïcité » de nos jours ? A tromper les Français.

    D’abord, il y a tromperie sur le contenu du mot « laïcité ». Car dorénavant la laïcité n’est plus la séparation de l’Eglise et de l’Etat, comme en 1905, mais serait au contraire l’encouragement donné par les collectivités publiques à l’exercice des « cultes » : en clair, l’encouragement à la construction de mosquées, même si on les baptise pour la circonstance sous l’euphémisme de « centre culturel », au motif qu’il faudrait traiter toutes « les religions » de la même façon.

    Cette évolution sémantique traduit le fait que l’Etat et les collectivités publiques ne cessent de céder devant la poussée de l’islam.

    Les laïcs, un peu gênés quand même, ont d’ailleurs inventé un nouveau concept pour ce faire : la « laïcité positive », comme la discrimination du même nom ! La laïcité positive est en effet censée solutionner la quadrature du cercle laïc vis-à-vis de l’islam : comment faire croire que l’on reste « laïc » tout en cautionnant les manifestations extérieures et donc sociales de l’islam ? That is the question !

    Désinformer les Français

    L’invocation du mot laïcité sert donc à désinformer les Français : elle vise à faire croire que l’oligarchie serait, face à l’islam, dans le même esprit que celui du petit père Combes vis-à-vis des catholiques.

    Alors que nous sommes exactement dans une situation inverse.

    Les laïcs de la Troisième République voulaient contrer l’influence de l’Eglise catholique. Les oligarques « laïcs » veulent au contraire engranger les avantages électoraux – et financiers via les pétromonarchies – de leur soutien ostensible à l’islam !

    Le mot laïcité est donc devenu typiquement novlangue de nos jours : car il désigne l’inverse désormais de ce que l’on rangeait habituellement sous ce terme.

    Face à l’islam l’oligarchie prend le contrepied de la laïcité

    L’invocation de la « laïcité » ne sert donc pas du tout à cantonner l’islam dans l’espace privé.

    Une véritable attitude « laïque » devrait pourtant consister à limiter les manifestations publiques de l’islam qui finissent par s’imposer aux non-musulmans, comme on a réglementé dans le passé, pour cette raison, les sonneries de cloches des églises. Mais cela est considéré par l’oligarchie, qui lorgne sur le vote musulman, comme de… l’islamophobie d’extrême droite !

    Elle devrait aussi consister à imposer aux musulmans le respect d’un concordat national, comme on l’a fait dans le passé pour le catholicisme ou le judaïsme. Mais en réalité on fait tout le contraire puisqu’on n’impose aux musulmans aucune contrepartie aux facilités qu’on leur accorde de façon croissante.

    La laïcité à géométrie variable

    L’invocation de la « laïcité » ne sert finalement qu’un seul objectif : combattre l’identité française en s’efforçant de gommer toujours

    plus ce qui reste des racines chrétiennes des Européens en général et des Français en particulier.

    Que font en effet nos « laïcs » aujourd’hui ? S’opposent-ils aux prières dans les rues, aux repas hallal dans la restauration collective, aux

    exigences des musulmans dans les hôpitaux ou au port du voile dans les lieux publics ? Pas du tout : ils font campagne contre… les crèches de Noël dans les mairies ! ou ils veulent supprimer les fêtes chrétiennes du calendrier (*), comme ils ont commencé de le faire avec le travail dominical ; ou ils ne chassent que l’islamophobie, réelle ou prétendue, en délaissant la christianophobie.

    En d’autres termes les « laïcs » newlook masquent leur impuissance et leur lâcheté face à l’islamisation derrière une mauvaise foi ostensible, présentée comme une « valeur républicaine » : pour une commune, aider à la construction d’une mosquée c’est laïc. Par contre, installer une crèche chrétienne dans une mairie n’est pas laïc.

    La laïcité est donc, comme désormais la justice, à géométrie variable dans notre pays : dure avec les autochtones, tolérante avec les autres. Il faut dire que ces autres savent faire respecter leurs convictions et leurs croyances, à la différence des autochtones !

    La « laïcité » vient ainsi en soutien du discours sur le « vivre-ensemble » : les autochtones sont priés, et eux seuls, de mettre en sourdine leurs traditions, leurs croyances, leurs fêtes ou leur façon de vivre. Pour vivre avec les autres, c’est-à-dire en réalité comme les autres.

    Une façon de préparer leur future soumission. Ou bien leur révolte.

     Michel Geoffroy (Polémia, 18 février 2016)

     

    (*) « Je suis pour la suppression intégrale de toutes les fêtes chrétiennes en France », Pierre Bergé le 26 septembre 2013.

    Lien permanent Catégories : Points de vue 0 commentaire Pin it!
  • La France hollandaise, ça suffit !...

    Nous rproduisons ci-dessous un point de vue de Michel Geoffroy, cueilli sur Polémia et consacré aux tares de la France "hollandaise"...

    France hollandaise.jpg

    La France hollandaise, ça suffit !

    La France hollandaise, symbolisée par le président « normal » du même nom, c’est celle que l’on retrouve avec tristesse quand on a eu la chance de prendre quelques vacances à l’étranger. Une France sale et ridée, qui sort de l’histoire. Une France qui fait mal.

    La France bavarde

    Bien sûr, la France hollandaise s’écoute parler, chaussée de ses nouvelles lunettes «made in Denmark». Le flot médiatique et minable ne s’arrête plus.

    «Elle cause, elle cause, c’est tout ce qu’elle sait faire», pourrait une nouvelle fois dire Zazie ! RRéppubliqqque, Démmocccratie, Drroits de l’homme, Libérration, Heures Sombbrres, Raccissme, Réfformes Socciétales, Redddressement Prroductif, coassent sur tous les tons les perroquets ridicules qui sont au pouvoir. Ridicules à force d’impuissance.

    A côté d’eux un Guy Mollet, un Edouard Daladier ou un Jean Jaurès passeraient pour des géants ou des parangons de popularité !

    La France qui s’abandonne

    Mais la France hollandaise c’est la France qui s’abandonne.

    La France qui n’a plus de politique arabe mais qui se soumet chaque jour un peu plus à l’islam sur son sol. La France qui joue les petits télégraphistes des Israéliens mais qui laisse tomber les chrétiens d’Orient. La France ralliée à l’OTAN et espionnée par les Etats-Unis. La France qui se coupe progressivement de tous ses alliés historiques et notamment de la Russie. La France réduite au rôle de pompier en Afrique.

    La France vassalisée, minoritaire, endettée qui va quémander à Berlin un assouplissement des normes budgétaires qu’elle a pourtant soutenues lors de l’avènement du Traité de Maastricht et la mise en place de l’euro.

    La France impuissante

    Car la France hollandaise c’est la France impuissante.

    Impuissante à lancer les réformes qui s’imposent. Impuissante à faire entendre sa voix. Impuissante à réduire les dépenses et les impôts, ce que tous nos voisins ont su faire. Impuissante à relancer la croissance et l’industrie (en 2014 la production industrielle est revenue à son niveau de… 1994). Impuissante à faire régner la loi et l’ordre sur son territoire. Impuissante à faire prévaloir le bien commun sur les intérêts particuliers.

    La France hollandaise c’est celle des clans, des minorités agissantes, des partis, des loges, des corporatismes, du MEDEF et des passe-droits.

    La France qui fait dans son froc

    La France hollandaise c’est la France qui a peur de tout.

    C’est la France libanisée qui n’ose plus rien, de peur que les banlieues ne s’embrasent. C’est la France des policiers qui n’osent plus aller dans les cités ou qui ont peur de la «bavure» médiatisée. C’est la France qui n’ose pas empêcher l’immigration irrégulière ni protéger ses frontières par peur du «racisme».

    C’est la France qui a peur des radars, du fisc, du chômage, des cambrioleurs et des juges. La France qui ne veut plus appeler les choses par leur nom de peur de se faire accuser de racisme ou d’antisémitisme. La France qui ne veut plus prendre de risques, «principe de précaution» oblige, ni faire d’enfants.

     

    La France des vieux qui font dans leur froc.

    La France qui recule

    La France hollandaise c’est la France qui recule.

    C’est la France qui roule à vélo et qui «vapote» pendant que nos voisins travaillent : celle où les trains n’arrivent plus à l’heure, celle des pannes, des grèves, des ordures non ramassées, des tags que l’on n’efface plus, celle des usines et des commerces qui ferment, celle des hôpitaux où l’on attrape des maladies, celle des écoles où l’on n’apprend plus rien. C’est la France du bac, de la fac et du mariage pour tous. Celle de l’à-peu-près et du laxisme érigés en système.

    Celle des pauvres, aussi, que l’on voit dormir dans la rue ou bien fouiller les poubelles devant les superettes. Celle où l’ascenseur social ne fait plus que descendre. Celle où le trafic, la fraude et la corruption rapportent désormais plus que le travail et l’épargne. La France hollandaise c’est la France tiers-mondisée qui s’installe.

    La France ridiculisée

    La France hollandaise c’est enfin la France ridicule et ridiculisée.

    La France ventripotente, à l’image de son «chef de l’Etat», qui croit pouvoir encore donner des leçons à l’univers entier alors qu’il n’arrive plus à mettre de l’ordre dans ses propres affaires. Celle qui se croit de gauche alors que l’on s’est rallié au néo-capitalisme en abandonnant le peuple.

    Celle qui se déclare à tout bout de champ «préoccupée» par tout ce qui arrive dans le monde, pour la simple raison qu’elle ne se montre plus capable de ne rien empêcher. C’est la France inaudible et pleurnicharde.

    Car celle qu’aiment encore les étrangers – celle des grands hommes, des artistes, des paysages équilibrés et des beaux châteaux – disparaît lentement mais sûrement dans le grand néant de la «mondialisation heureuse» chère à M. Strauss-Kahn et ses émules.

    La France qui gronde

    Mais soyons juste.

    La France hollandaise a commencé bien avant Hollande. Car les responsabilités de la classe dirigeante française – oligarques politiques, syndicaux, administratifs, du patronat et des médias – dans ce naufrage collectif sont écrasantes. François Hollande est plus un aboutissement fatal qu’un début. La fin d’un cycle.

    Et puis ne désespérons pas : la France hollandaise c’est aussi la France qui gronde ; celle qui en assez de perdre ou de se faire plumer. Celle qui ne veut plus se sentir étrangère dans son propre pays. Celle qui prend conscience que cela ne peut plus continuer ainsi.

    Celle qui va se révolter.

     Michel Geoffroy (Polémia, 18 août 2014)

    Lien permanent Catégories : Points de vue 0 commentaire Pin it!
  • La Compagnie de la Grande Ourse...

    Les Amis du Livre européen viennent de publier La Compagnie de la Grande Ourse, un roman de Saint-Jall. Historien et aventurier, l'auteur nous propose un grand roman pour adolescents dans lequel souffle l'esprit du Wandervogel, celui de la révolte, de la jeunesse et de l'identité...

    Le livre peut être commandé directement sur le site : Les amis du livre européen.

     

    Compagnie de la grande ourse.jpg

    " Année de la Pierre.

    Dans une société qui vole en éclats, minée par tous les renoncements, des jeunes gens choisissent de se lever, portés par la volonté et l’espoir.

    Ils brûlent de connaître une fraternité plus grande, ils rêvent d'un monde sensible à leurs chants. Ils arpentent des sentiers oubliés et découvrent le pouvoir étonnant de la poésie et de la beauté.

    Les Compagnons de la Grande Ourse, partis porter la révolte dans le Grand Pays, parviendront-ils à faire entendre leur cri de révolte et de fierté ?

    Dans cette fresque d'un proche avenir, Saint-Jall lance un appel aux destins particuliers qui ont déserté notre époque, refusant d'être le triste contemplateur d'une ère de décadence.

    Ainsi rejoint-il le philosophe, pour qui l'important n'est pas la description des événements mais la mise en lumière de leur signification par delà le temps. "

    Lien permanent Catégories : Livres 0 commentaire Pin it!
  • Bonnets rouges...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue percutant de Jacques Sapir, cueilli sur son blog RussEurope et consacré au vent de révolte qui se lève en Bretagne. Il est difficile de croire que la demi-mesure prise par le gouvernement Ayrault, la suspension de l'écotaxe, réussisse à éteindre ce début d'incendie...

     

    bonnets rouges, jacques sapir, révolte, bretagne

    Bonnets rouges...

    On sait, peut-être, que ce nom recouvre l’une des plus grandes révoltes de l’Ancien Régime, qui survint en Bretagne sous le règne de Louis XIV en 1675[1] et qui fut l’une des grandes révoltes populaires, annonciatrice de la Révolution de 1789[2].

    Les bonnets rouges, on les a vus ressurgir en Bretagne, et en particulier ce samedi 26 octobre lors des manifestations qui ont eu des suites tragiques (un blessé avec une grave blessure au cou, un autre avec une main arrachée). Si ces manifestations ont clairement tourné à l’émeute, c’est qu’elles ne font que témoigner du désespoir d’une partie de la population. La Bretagne, on le sait, est durement touchée par la crise actuelle. Celle-ci se traduit par la fermeture, ou par des licenciements, dans des petites et moyennes entreprises dont le rôle est critique sur des bassins d’emplois très segmentés. Une misère néo-rurale, concentrée dans des bourgs ou des gros villages, liée à la fermeture de l’employeur local, est en train de faire tache d’huile en Bretagne. À ce phénomène, qui dure depuis maintenant deux ans est venu s’ajouter la crise spécifique de la filière agro-alimentaire qui entraîne avec elle une partie de l’agriculture. Ce que l’on appelle la « crise de la filière porcine » est le résultat d’un dumping sauvage pratiqué par l’Allemagne abritée derrière l’Euro. Ce dumping est en train de ravager la Bretagne. On le voit avec les problèmes des abattoirs, de sociétés comme Doux et Gad. Ces faillites, et ces fermetures viennent ajouter la misère à la misère ; très souvent c’est un couple et non seulement la femme ou l’homme qui sont employés sans ces entreprises. La fermeture d’un site, souvent l’unique employeur du canton, est une véritable condamnation à mort.

    Enfin, goutte d’eau ultime, nous avons l’écotaxe, un impôt fondé sur des principes justes mais tellement mal ficelé qu’il pénalise en premier lieu les producteurs locaux au profit d’un transport autoroutier. De plus, des primeurs qui sont produits à 300-km de Paris vont être plus taxés que des salades ou autres légumes débarquant de l’autre bout du monde par avion à Roissy. C’est bien là toute l’aberration d’un impôt dont la mise en place a été livrée au jeu des lobbys européens et à l’inconséquence de hauts fonctionnaires méconnaissants les réalités locales.

    Telles sont les raisons de la révolte qui, après avoir couvée pendant de longs mois, est en train d’exploser en Bretagne. Face à cette révolte, les mesures annoncées par le gouvernement ne sont même pas de l’ordre du dérisoire ; elles sont une véritable insulte à ces milliers de personnes que la politique gouvernementale jette dans la rue et sur les routes, et où elles ne trouvent en face que les CRS et la répression.

    Pourtant des solutions sont à la portée de la main du gouvernement. La première d’entre-elle est, bien entendu, la dissolution de zone Euro suivie d’une dévaluation qui seule peut redonner sa compétitivité à l’industrie et à l’économie française. Cette dévaluation rendra inutiles les abattements d’impôts qui sont aujourd’hui nécessaires à la survie de nombreuses entreprises. Sur les 70 milliards que représentent ces diverses « niches fiscales », il devrait être ainsi possible d’en supprimer 30 milliards au moins. Ce gain fiscal important (1,5% du PIB) permettra de réduire le montant d’autres impôts.

    Une seconde solution est, bien entendu, une refonte de l’écotaxe afin d’en faire un mécanisme protecteur des productions locales face aux productions à longues distances. Il est insensé que des produits venant de plusieurs milliers de kilomètres payent moins que d’autres qui sont fait quasiment à la porte des consommateurs.

    Faute de comprendre l’ampleur du désespoir et la profondeur de la révolte, ce gouvernement et ce Président, dont la popularité est au plus bas et dont la légitimité est aujourd’hui clairement en cause, pourraient bien se réveiller avec une France soulevée contre eux.

    Jacques Sapir (RussEurope, 27 octobre 2013)

    Notes :

    [1] Porchnev B., « Les buts et les revendications des paysans lors de la révolte bretonne de 1675 », paru dans Les Bonnets rouges, Union Générale d’Éditions (collection 10/18), Paris, 1975

    [2] Croix A., article « Bonnets rouges » in Dictionnaire du patrimoine breton (sous la direction d’Alain Croix et Jean-Yves Veillard), Éditions Apogée, 2000, p. 152

    Lien permanent Catégories : Points de vue 0 commentaire Pin it!
  • Vers l'autodéfense civique ?...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous une chronique d'Éric Zemmour sur RTL, datée du 13 septembre 2013 et consacrée à la révolte de ces citoyens qui décident de se défendre eux-mêmes face à la montée de la criminalité...

     


    L'autodéfense en question après le drame de Nice par rtl-fr

     

     

    Lien permanent Catégories : Multimédia, Points de vue 0 commentaire Pin it!
  • Vent de révolte ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Raoul Fougax, cueilli sur Metamag et consacré à cette exaspération qui commence à monter au sein du peuple français...

    Gavroche 24 mars 2013.jpg

    France : l'exaspération se manifeste

    De la rue aux urnes, un climat de révolte s'installe


    Les Français sont excédés et ils le font savoir. Ils sont excédés par l’échec du changement politique. Certes il y  a une exaspération  de gauche et une exaspération de droite, mais elles se rejoignent dans la dénonciation du pouvoir et même parfois du système.
     
    Une partielle pleine de leçons

    La partielle de l’Oise est très importante. Le premier tour a confirmé le désaveu du pouvoir, le second la fin de la stratégie du cordon sanitaire anti-Fn. L’Ump remporte le siège mais de justesse. Le Fn a plus progressé que lui entre les deux tours. Des électeurs de gauche n’ont donc pas hésité à voter front national. Le Fn devient ainsi une alternative électorale anti système. Le front républicain a volé en éclat, c’est sans doute aussi historique que le coup de tonnerre de Dreux du temps de Jean Pierre Stirbois.
     
    Lors du premier tour du 17 mars, la candidate socialiste, Sylvie Houssin, arrivée en troisième position, avait été éliminée, n'ayant pas obtenu les 12,5 % des inscrits nécessaires pour figurer au second tour. La socialiste n'avait pas donné de consignes de vote en faveur de M. Mancel mais la direction du Ps avait appelé dès le soir du premier tour "sans hésitation à faire barrage au Front national".
     
    Marine Le Pen a qualifié d'"historique" le résultat de la candidate du Fn. Le score de Florence Italiani, « qui frise la victoire, doit être analysé comme une extraordinaire accélération de la dynamique du Front national et un magnifique signal d'espérance », écrit Marine Le Pen dans un communiqué. « Avec une hausse de 22 points et un quasi-doublement du nombre de voix (+ 6 000) entre les deux tours, notre candidate a pulvérisé les capacités de progression face au candidat du système, comparativement aux élections de juin. C'est un signe supplémentaire de ce que le Fn devient aux yeux des Français, de plus en plus lucides, le parti de l'espérance, face à une UMPS qui éprouve les pires difficultés à sauver ses prébendes». Ce qui est certain c’est que des électeurs de gauche ont voté Fn plutôt qu’Ump pour faire barrage.
     
    Le «  mariage pour tous » : un casse-tête gouvernemental

    Le succès de la manifestation contre le mariage gay est l’autre illustration de l’exaspération  des français. Cela concerne principalement une France traditionnelle, de droite, mais qui n’accepte plus d’être mise de coté. Ce n'est pas le peuple de france dans sa totalité.
     
    La France qui ne compte pas face aux lobbys et aux fausses élites rue dans les brancards. Le gouvernement devrait en tenir compte. D’autant plus que des  extrémistes surfent sur la vague et sur les erreurs du ministre de l’intérieur. Manuel Valls est revenu sur les accrochages qui ont eu lieu en marge du cortège, aux abords des Champs-Elysées. Alors que l’accès de l’avenue était interdit aux manifestants, plusieurs centaines d’entre eux ont tenté de « forcer un barrage pour rejoindre les Champs-Élysées », selon la préfecture de police. Les forces de l’ordre ont alors utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser les militants. Les anti-mariage gay « ont été débordés par des groupes extrémistes », a observé Manuel Valls, évoquant des « dizaines d'interpellations ».
     
    Selon Jean-François Copé, des enfants auraient été atteints par des gaz lacrymogènes. « Je veux dire mon indignation en apprenant qu'on avait utilisé, semble-t-il, des gaz lacrymogènes contre des familles qui étaient présentes avec leurs enfants et qu'un certain nombre avait été gazé », a-t-il déclaré. Le président de l’UMP a demandé « à François Hollande de rendre des comptes aux Français sur les agissements qui ont été commis ».La présidente du Parti chrétien-démocrate Christine Boutin, qui dit avoir elle-même reçu des gaz lacrymogènes, a quant à elle demandé la démission du préfet de police et du ministre de l'Intérieur.
     
    Que doit faire le pouvoir, face à une opposition aussi résolue, à une promesse électorale emblématique du quinquennat  et à des sondages donnant une majorité de français favorables au « mariage pour tous ». Soixante-trois pour cent des personnes interrogées pensent que les couples homosexuels doivent avoir le droit de se marier  une proportion en hausse de trois points par rapport à une enquête similaire menée début janvier. Mais ils sont encore 51% hostiles au droit d'adoption pour ces mêmes couples, 49% (contre 46% auparavant) s'y déclarant favorables. Pour le gouvernement, c'est la quadrature du cercle.
     
    Un arrêt de Cassation embarassant

    Un nouveau sondage confirme qu'une grande majorité de l'opinion (86%) est favorable à un renforcement de la loi interdisant le port de tout signe d'apparence religieuse dans les lieux où l'on s'occupe d'enfants. Selon ce même sondage BVA réalisé pour i-Télé et Le Parisien, 83% des personnes interrogées sont également favorables à une loi étendant cette interdiction aux entreprises privées contre 16% qui s'y disent opposées. 
     
    Ce résultat confirme un autre sondage réalisé dimanche par l'Ifop pour Ouest France selon lequel 84% des Français sont opposés au port du voile ou du foulard islamique par les femmes travaillant dans des lieux privés accueillant du public.
     
    Ces deux sondages ont été réalisés après l'annulation par la Cour de cassation du licenciement d'une employée voilée de la crèche privée Baby Loup.
     
    Les Français refusent  le déclin économique, le totalitarisme de la finance internationale, s’opposent en nombre aux évolutions qu’ils considèrent comme des dérives de la société. Ils mettent en cause les politiques, les élites et le pouvoir judicaire. Face a cette France exaspérée qui n’hésite plus devant les urnes et la rue, le pouvoir politique devient aussi autiste que le pouvoir médiatique. A ses risques et périls!
     
    Raoul Fougax (Metamag, 25 mars 2013)
    Lien permanent Catégories : Points de vue 0 commentaire Pin it!