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julien hervier - Page 3

  • Lettres du front...

    Les éditions Christian Bourgois publient cette semaine un recueil de lettres d'Ernst Jünger datées de la première guerre mondiale et intitulé Lettres du front à sa famille  1915-1918. La correspondance de l'auteur d'Orages d'acier est préfacée par Heimo Schwilk et traduite par Julien Hervier. Un complément indispensable aux Carnets de l'auteur...

     

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    " On savait depuis le succès public d'Orages d'acier en Allemagne, et l'éloge enthousiaste d'André Gide dans son Journal qu'Ernst Jünger avait écrit un des plus beaux livres qui soient sur la Première Guerre Mondiale. Mais il s'agissait d'une oeuvre littéraire que sa perfection même rendait suspecte d'esthétisme, voire de complaisance envers l'horreur des événements racontés ; surtout, depuis que les commémorations de cette guerre nous ont rappelé l'atrocité du choc qu'elle a provoqué, marquant l'entrée de l'Europe dans le XXe siècle et soulignant la fragilité des valeurs sur lesquelles reposait l'optimisme du XIXe siècle, nous nous méfions des oeuvres d'art trop parfaites et nous avons tendance à leur préférer la sincérité des témoignages bruts.
    Nous avons en outre, dans son cas, la chance de posséder le document brut sur lequel il a fondé tout son travail d'écrivain : ses Carnets de guerre. 1914-1918, dont la traduction française est parue aux Editions Bourgois en janvier 2014. Ecrits directement sur le champ de bataille ou le soir dans les tranchées, ils racontent sans fard le quotidien de ces hommes soumis à une épreuve dont les guerres du XIXe ne laissaient pas soupçonner l'extrême violence, liée au progrès technique des moyens de destruction.
    Les Lettres du front à sa famille nous offrent un second recoupement. Elles forment une sorte de complément aux Carnets de guerre 1914-1918. Ernst Jünger, la jeune recrue de vingt ans qui, à la fin de la guerre, va être décorée de l'ordre " Pour le Mérite ", une belle distinction militaire prussienne, s'engage comme volontaire en août 1914. Du front il écrit à ses parents et à son frère Friedrich Georg.
    Ernst Jünger, qui se passionne déjà à cette époque pour l'entomologie, parle dans cette correspondance de son intérêt pour les insectes, mais aussi de sa certitude qu'à travers cette guerre il trouvera aussi sa voie. S'il est beaucoup question des colis que reçoit le soldat, d'un certain sentiment de fatigue parfois, la plupart du temps, surtout dans les lettres à ses parents, on voit mieux se dessiner sa personnalité et celle de son père, rationaliste à sang froid, d'une belle intelligence mais impitoyable en affaires.
    Leur opposition éclate lorsque son père souhaite qu'il aille s'embusquer dans un état-major, ce qu'il refuse résolument, car il veut se battre et déteste les hiérarchies bureaucratisées. On y voit aussi se dessiner les principaux traits de son amitié exceptionnelle pour son frère Friedrich Georg, le confident littéraire, humain et politique de toute une vie ; il lui écrit, on s'en doute, avec plus de franchise qu'à ses parents. "

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  • Sur les otages...

    Les éditions Les Belles Lettres publient cette semaine un texte d'Ernst Jünger intitulé Sur les otages  et écrit dans le cadre de ses fonctions d'officier au sein de l'état-major allemand à Paris sous l'occupation. Le texte est traduit par Julien Hervier, auquel on doit notamment la publication en 2014 des Carnets de guerre d'Ernst Jünger aux éditions Christian Bourgois ainsi qu'une remarquable biographie du même auteur chez Fayard.

     

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    " 21 août 1941 : l'aspirant Moser est mortellement blessé à la station de métro Barbès-Rochechouart par deux jeunes résistants qui disparaissent sans être identifiés. C’est le premier d’une longue série d’attentats qui déclencheront de sanglantes représailles allemandes.
    Otto von Stülpnagel, gouverneur militaire de la France occupée, d’un naturel scrupuleux et indécis, est soumis aux pressions impitoyables de Hitler et de Keitel, le commandant en chef de la Wehrmacht, qui réclament toujours plus d’exécutions d’otages.
    Opposé à cette politique qu’il condamne pour des raisons aussi bien humanitaires que tactiques, il louvoie, marchande mais ne parvient pas à faire entendre sa voix. Conscient de sa lourde responsabilité, il demande à un brillant officier de son état-major, l’écrivain Ernst Jünger, de rédiger un rapport sur ses vains efforts. Jünger a ainsi accès aux dernières lettres des fusillés de Châteaubriant, dont celle de Guy Môquet : profondément ému par le courage et la noblesse de ces témoignages, il décide de leur rendre hommage en les traduisant en allemand.
    On croyait ces textes perdus, car Jünger les avait brûlés après l’échec de l’attentat du 20 juillet 1944 contre Hitler, mais une copie a été miraculeusement sauvegardée. À la suite de son rapport, on découvrira ici, retraduites en français et s’ajoutant à celles que l’on connaissait déjà, une dizaine de lettres totalement inédites qui viennent les compléter en leur apportant un éclairage nouveau.

     

    Le grand cinéaste Volker Schlöndorff, qui a rédigé l’avant-propos de cette édition, a consacré aux fusillés de Châteaubriant un très beau film, La mer à l’aube, en s’inspirant à la fois des textes de Jünger et d’une nouvelle de Heinrich Böll.

     

    Auteur d’une biographie de référence, Ernst Jünger. Dans les tempêtes du siècle (2014), Julien Hervier, universitaire et traducteur, a également édité dans la Pléiade les Journaux de guerre de l’écrivain. "

     

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  • Notre beau Moyen Âge...

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    La Nouvelle Revue d'Histoire est en kiosque (n° 73, juillet - août 2014).

    Le dossier central est consacré au beau Moyen Âge capétien, celui du début du XIIIe siècle. On peut y lire, notamment,  des articles de Martin Aurell ("1214. Bouvines ou la fin de la guerre"), de Bernard Fontaine ("Pouvoir royal et féodalité"), de Sylvain Gouguenheim ("La bataille de Bouvines vue d'Allemagne"), de Jean Kappel ("Chronologie : le temps de Saint Louis"), de François de Lannoy ("Les croisades du saint roi") et de Philippe Conrad ("XVe siècle : l'éveil d'un sentiment national").

    Hors dossier, on pourra lire, en particulier, un entretien avec Julien Hervier ("Ernst Jünger, grand témoin du XXe siècle") ainsi que des articles d'Emma Demeester ("Benjamin Disraeli, un destin singulier"), de Philippe d'Hugues ("Dominique Venner, un cœur rebelle" ; "Le parcours de Georges Albertini"), de Rémi Soulié ("Charles Péguy"), de Constance de Roscouré (Viollet-le-Duc : la redécouverte du patrimoine médiéval"), de Nicolas Vimar ("La réforme Maupeou pouvait-elle sauver la monarchie ? ") et de Martin Benoist ("La charte de 1814, condition du retour du roi").

     

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  • Pour l'Europe carolingienne...

    Le nouveau numéro de la revue Eléments (n°151, avril - juin 2014) est disponible en kiosque.

    Dans ce numéro, Pascal Esseyric et Patrick Péhèle nous livre  un dossier consacré à l'Europe, ainsi que des entretiens avec Robert Redeker ("La guerre seule peut ressusciter la politique") et avec Julien Hervier ("Ernst Jünger cet inconnu") et des articles consacrés à William Morris et au nouveau capitalisme criminel Et on trouvera également la chronique cinéma de Ludovic Maubreuil, la Chronique d'une fin du monde sans importance de Xavier Eman et l'éditorial de Robert de Herte intitulé « L'actualité d'un centenaire ».  

    Vous pouvez commander ce numéro ou vous abonner sur le site de la revue : http://www.revue-elements.com.

     

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     Au sommaire :

    Éditorial

    L'actualité d'un centenaire, par Robert de Herte
    Forum ...

    L'entretien

    Robert Redeker par Alain de Benoist

    Cartouches

    L'actualité des idées, des sciences, du cinéma, des arts et des lettres

    À propos d'un prix littéraire, par Jacques Aboucaya

    Chronique cinéma, par Ludovic Maubreuil

    Romans noirs, par Pierric Guittaut

    Chronique d'une fin du monde sans importance, par Xavier Eman

    Sciences, par Bastien O'Danieli

    Le combat des idées

    « Je m'incline devant ceux qui sont tombés» , par Ernst Jünger

    Ernst Jünger, cet inconnu, entretien avec Julien Hervier

    Maurice Genevoix - Ernst Junger: le face-à-face, par Laurent Schang

    Nouveau capitalisme criminel, par François Bousquet

    William Morris contre le monde moderne, par Olivier François

    Dossier

    Europe-Marché ou Europe-puissance

    L'Europe carolingienne à l'avant-garde, par Felix Morès

     

    Envers et contre tout, l'Europe ! ,  par Alain de Benoist

     

    « L'audace d'un État européen fédéral»,  par Gérard Dussouy

     

    Union européenne, l'objection démocratique, par Éric Maulin

     

    L'Empire, une idée très ancienne et très neuve, par Pierre Le Vigan

     

    Faut-il sortir de l'euro? , par Éric Maulin

    Union transatlantique: la grande menace, par Alain de Benoist

    Éphémérides

     

     

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  • Ernst Jünger et l'écriture de la guerre...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous une conférence donnée par Julien Hervier le 11 février 2014 au Collège de France, et ayant pour thème "Ernst Jünger et l'écriture de la guerre". Julien Hervier a récemment publié une biographie de l'auteur d'Orages d'acier intitulée Ernst Jünger - Dans les tempêtes du siècle.

    La conférence est présentée par Antoine Compagnon, auteur notamment de l'essai Les Antimodernes - De Joseph de Maistre à Roland Barthes (Gallimard, 2005).

     

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  • On cause de Dieudonné... et de Jünger !

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    Le numéro de février 2014 du mensuel Causeur est en kiosque.

    La revue d'Elisabeth Lévy n'a pas refusé l'obstacle et aborde de front l'affaire Dieudonné. L'effort est méritoire, mais le résultat n'est pas convaincant. On notera cependant que l'entretien avec Dieudonné, un des seuls dans la presse française, montre au moins que l'intéressé n'a pas grand chose à voir avec un penseur de droite, ou d'extrême droite. Pour le reste, l'exercice d'autoflagellation de Jérôme Leroy ("Du balai ! Mais devant ma porte aussi...") est un peu consternant et l'article de Jacques de Guillebon sur Soral ("Voyage en Soralie") parfaitement faux-cul (il mérite donc sa crucifixion sur le site d'A moy que chault...). En revanche, Olivier Maulin, qui aborde le vrai sujet de l'affaire, livre un papier brillant ("Ai-je encore le droit de rire avec Dieudonné")...

    Dans la partie Actualités, à côté de deux articles intéressants sur la situation en Syrie et d'un article de Jean-Luc Gréau ("Un euro trop fort dans une Europe trop faible"), on trouve un article de Morgan Karim Lebsir ("Etats-Unis, le Grand Satan des manuels scolaires") et un de Luc Rosenzweig ("Justice pour Ariel Sharon !") qui laissent songeurs...

    Heureusement, figure également un petit dossier sur Ernst Jünger, qui comporte des articles de Daoud Boughezala ("Ernst Jünger, cent deux ans de solitude") et de Romaric Sangars ("Modernité et barbarie") ainsi qu'un entretien avec Julien Hervier (Jünger, un héros d'un autre temps").

     

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