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jean-paul brighelli - Page 10

  • La revue de presse d'un esprit libre... (5)

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    La revue de presse de Pierre Bérard

    Au sommaire :

    • Nouvelle livraison de la revue trimestrielle Krisis. Cette fois-ci un numéro consacré à l'Amérique. Ci-joint le sommaire.
     
     
    • À propos de ce numéro de Krisis, signalons que son rédacteur en chef Thibault Isabel a publié le 8 mars un entretien entièrement  consacré à l'Amérique sur le site de Rébellion.  
     
     
    • Vidéo de la conférence donnée à Lille en janvier dernier sur le thème de l'identité par Thibault Isabel et Alain de Benoist.
     
     
    • Dans les Chronique de la Vieille Europe, sur Radio Courtoisie, Patrick Péhèle recevait le linguiste Gérard Conio pour son livre Théologie de la provocation, causes et enjeux  préfacé par Michel Onfray. Slavophone, Conio développe une pensée de l'Est qui s'affirme comme telle et revient sur les catastrophes qui ont secoué le cours du XX siècle et ont nourri le nihilisme européen dont le socialisme effectivement réalisé interprété ici à travers les concepts chrétiens. Très riche entretien.
     
     
    • Pour Hervé Juvin le sacre de l'individu désirant sans aucune limitation a fait sortir la modernité de ses gonds. Il plaide ici pour une redécouverte de la communauté contre l'individu sans racine.
     
     
    • Deux contributions d'Alain de Benoist sur Boulevard Voltaire.
     
     
     
    • Jean-Pierre Le Goff était l'invité d'Élisabeth Quin sur Arte pour son émission 28 minutes. Dans ce temple de la bobocratie il fait montre d'un ton pour le moins décalé mais n'a droit malheureusement qu'aux 12 premières minutes. Son discours est dans ce lieu visiblement non gratta.
     
     
    • Le 7 mars ce même Jean-Pierre Le Goff était l'invité de l'émission d'Olivier de Lagarde Un monde d'idées sur France-info. Il y fait le procès d'une Europe confite en droit-de-l'hommisme, sortie de l'histoire et persuadée que la compréhension des lois du marché est suffisante pour assurer une bonne "gouvernance". En bref d'après lui l'Europe angélique se détruit dans la croyance religieuse au progrès, dans la repentance et dans la dénégation d'elle-même.
     
     
    • Michel Onfray contre les totems. Un long article du Point sur ce magnifique tribun de la plèbe opposé par toutes ses fibres à la "gauche libérale" qui n'est selon lui que de papier mâché. Il célèbre par ailleurs "l'excellent Jean-Pierre Le Goff". On lui pardonnera aisément quelques glissades innocentes sur l'islam et son interprétation de la France de Vichy qui n'est pas de notre goût mais qui n'était sûrement pas "libérale".
     
    • Michèle Tribalat, démographe honnête, plaide pour une réhabilitation des statistiques ethniques contre ceux qui se refusent à voir ce qu'ils voient.
    http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2016/02/26/31003-20160226ARTFIG00378-michele-tribalat-les-statistiques-etniques-sont-indispensables-a-la-connaissance.php
     
    • Affaire Kamel Daoud, l'Algérien courageux pour qui les faits sont d'autant plus têtus qu'ils sont avérés et qui bien entendu se heurte à une misérable escouade de bonnes consciences pétitionnaires. Le point de vue de Laurent Bouvet, suivi de celui du premier ministre Manuel Valls retranscrit par Marc Cohen de Causeur mais aussi  ceux de Brice Couturier de France culture et de Jean-Paul Brighelli.
     
     
     
     
     
    • Outre ce concert d'éloge, on peut lire sur Boulevard Voltaire cette mise au point de Caroline Artus qui rompt avec le consensus national-républicain en pointant les approximations pour le moins aventurées de Kamel Daoud.
     
     
    • Maxime Chaix sur la Syrie 
     
     
    • Maxime Chaix sur BHL et la Libye.
     
     
    • Nikola Mirkovic fait le point sur l'élection de Hahim Thaci à la tête du Kosovo, entité mafieuse et protectorat de l'OTAN.
     
     
    • Discours de Tomislav Sunic prononcé le 20 février lors d'une manifestation des Identitaires autrichiens à Klagenfurt à l'encontre de l'immigration de masse issue d'Afrique et du Proche-Orient. Se prévalant de sa connaissance des sociétés multiculturelles (bric à brac de l'ex-Yougoslavie, États-Unis), l'orateur pronostique une fin de l'Europe plongée dans le chaos ethnique. 
     
     
    • L'Europe prisonnière de la russophobie ukrainienne et atlantiste sacrifie ses industries agroalimentaires au profit de la bonne pensée.
     
     
    • Mimant le célèbre slogan stalinien Georges Feltin-Tracol se réclame de Serge Latouche tout en critiquant son irénisme au nom du politique selon Julien Freund. Si ce pseudo irénisme se ramène à la volonté de ne pas voir se ré-éditer les hiérarchies figées de l'Ancien Régime, nous le faisons volontiers nôtre. Mais il est vrai que ce qui demeure béant dans la décroissance, c'est en effet son occultation de l'idée de puissance. Or dans le monde tel qu'il est cette éclipse utopique risque bien de s'avérer mortelle. Article de Feltin-Tracol puis référence au dernier numéro (mars) de la Décroissance qui marque bien les évolutions positives de ce courant d'idées vers un anti-libéralisme accompli en se faisant l'écho des analyses de Jean-Claude Michéa.
     
     
     
    • Bel hommage tout de retenue et de sobriété à Emmanuel Ratier fondateur, entre mille autres choses, de la lettre d'information et d'investigation Faits & Documents. Cérémonie publique (850 personnes) enregistrée par télé Libertés le 19 septembre 2015. Parmi les intervenants, Fabrice Lesade, maitre de cérémonie, Arnaud Soyez, Anne Brassié, Henry de Lesquen, Marc Laudelout, Éric Delcroix, Francis Cousin, Patrick Péhèle, Jean-Yves Le Gallou. La fille ainée d'Emmanuel conclue magnifiquement la séance.
     
     
    • Michel Drac dans une conférence  prononcée à Dijon réfléchit sur la France face au mondialisme. Seules les puissances dominantes d'une époque donnée ont intérêt à jouer l'unification mondiale et donc à agiter l'idéologie mondialiste qui tend à dénier aux échelons inférieurs (les nations) un rôle quelconque dans l'organisation du monde.
     
     
    • Au coeur d'une tempête d'apparence littéraire mais de facture réellement politique, Richard Millet  est définitivement viré du comité de lecture de Gallimard pour cause de trop grande indépendance d'esprit.
     
    • Dans Causeur Jean-Paul Brighelli prend habilement la défense de Richard Millet et tance le réflexe pavlovien et l'esprit de meute de ceux qui s'érigent en censeurs et cultivent l'esprit stalinien des listes de proscrits.
     
     
    • Dans Marianne, un article révélateur sur la manière idyllique  dont les manuels scolaires traitent de l'immigration. Quand la dénégation du réel relève du bourrage de crâne et de l'ahurissement car l'immigration est présentée comme un phénomène modeste, stable, régulé, inévitable, nécessaire et finalement bénéfique pour tous par le brassage des cultures qu'elle induit.
     
     
    • Les "antifa" du Forez dument corrigés par les étudiants qui veulent entendre ce que l'africaniste Bernard a à leur dire. La soirée se termine en une réjouissante chasse au dahut des  gauchistes du capital.
     
     
    • Lors du récent tribunal dinatoire du CRIF son président, Roger Cukierman, s'est laissé aller à une étrange déclaration de nature "essentialiste".  Il a en effet  prononcé ces fortes paroles : " Nous sommes l'un des très rares groupes humains qui ait réussi à préserver sa singularité à travers les siècles". Assistaient à ce dîner de cons nombre de membres du gouvernement et de l'opposition; aucun d'entre eux n'a, semble-t-il, émis de protestation pour cette injure infligée au dogme très en vogue parmi eux d'une nécessaire hybridation des cultures. Des esprit mal embouchés pourraient penser que le métissage n'est pas fait pour tout un chacun et que certain par une sorte de décret de la divine providence aurait le devoir d'y échapper.
    À l'opposé si l'on ose dire, comment ces mêmes politiques jugeraient-ils ce texte s'il était soumis à leur lecture, paru d'abord chez Polémia et repris par Matapo-infos ?
     
     
    • Ré-édition des mémoire d'un magicien de Hjalmar Schacht chez Kontre Kulture.
     
     
    • Colloque de l'Institut Iliade le 9 avril 2016. Titre et programme des interventions.
     
     
    • Présentation de l'événement (vidéo)
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  • Quand on sonne les cloches à Richard Millet...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Jean-Paul Brighelli, cueilli sur son blog Bonnet d'âne et consacré au dernier épisode en date de la chasse à l'homme lancée par la bien-pensance contre l'écrivain Richard Millet...

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    Quand on sonne les cloches à Richard Millet, ce n’est pas l’angélus !

    De Richard Millet, je ne sais pas grand-chose. Nous fîmes une émission ensemble chez Ardisson en 2005, je venais de sortir la Fabrique du crétin, et lui le Goût des femmes laides — un joli roman fort bien écrit sur un sujet somme toute assez peu labouré, sinon par Brassens dans une chanson moins connue que d’autres.
    Puis il a disparu de mon radar jusqu’en 2012. Cette année-là, il publiait Langue fantôme, un pamphlet sur l’état assez peu littéraire de la langue littéraire actuellement en usage en France, suivi d’un (très court) Eloge d’Anders Breivik, éloge paradoxal qui lui servait de prétexte à fustiger cette Europe ouverte à toutes les migrations. Et non, comme ont voulu le croire tous ceux qui ne l’avaient pas lu, à célébrer le tueur norvégien.
    Emoi dans Boboland ! Annie Ernaux se fendit aussitôt dans le Monde d’une tribune-pétition, co-signée par une foule d’écrivains connus (Le Clézio, dont Millet cultive une sainte horreur depuis vilaine lurette) et inconnus (tous les autres) réclamant la tête de l’imprécateur de ce vivre-ensemble que la rue de Grenelle, à la même époque, érigeait opportunément en totem de l’Education. Millet, qui vivait essentiellement d’un poste de lecteur chez Gallimard (à qui il a tout de même permis d’obtenir le Goncourt au moins en deux occasions, pour les Bienveillantes et pour l’Art français de la guerre) se trouva fragilisé, marginalisé, et confiné dans une léproserie. En attendant le prochain faux-pas qui permettrait de lui coller douze balles dans la peau et la tête dans la lunette de la Veuve.
    Du coup, je m’étais intéressé aux écrits polémiques de ce garçon un peu trop chrétien pour moi, qui se la joue « hanté pénultième » selon le joli mot d’un critique, mais qui dit des choses justes sur l’état actuel de la littérature française (pas très loin de ce qu’avaient asséné en leur temps Pierre Jourde dans la Littérature sans estomac et Jourde & Naulleau dans leur Précis de littérature du XXIème siècle) et l’apocalypse molle dans laquelle on engloutit la langue, littéraire ou non — dans une déconstruction dont j’ai moi-même analysé la chronologie, les intentions et les effets dans Voltaire ou le jihad.
    Sur ce, Millet, briguant manifestement la palme du martyre, a accumulé aux éditions Pierre-Guillaume de Roux ou Fata Morgana les petits essais assassins. Evidemment, la Bien-pensance Unique ne l’avait pas lâché, et il ne l’a pas lâchée. Ainsi, quand notre homme, dans un article publié dans la Revue littéraire et intitulé « Pourquoi la littérature française est nulle », a récemment tiré à vue le dernier livre de Maylis de Kerangal (qui ça ?), ex-signataire de la pétition Ernaud — une dame très bien du tout-Paris qui compte —, le petit peuple des écrivains en cour a supplié Antoine Gallimard de se débarrasser enfin du trublion… Tous (BHL en tête, qui ne s’en serait douté ?) ou presque tous — Sollers par exemple a intelligemment continué à dialoguer avec Millet, expliquant que « Richard Millet a eu un tort, celui de mêler à ses considérations sur la littérature des idées politiques, et des idées politiquement incorrectes. Elles ont permis à l’opinion, surtout l’opinion militante, se voulant extrêmement engagée, de l’accuser, avec des mots injurieux, d’être révisionniste et d’avoir écrit une immondice ; allant jusqu’à s’en prendre aux éditions Gallimard en s’exclamant : « Comment avez-vous pu publier une chose pareille ?! » Cette immédiateté de la réaction inquisitoriale, et je dirais même stalinienne, m’amène à dire que désormais, n’importe quelle interprétation peut avoir lieu sur des motifs « politiques » – je mets des guillemets – où on accuse d’emblée l’autre de racisme, d’ antisémitisme, etc., et je trouve que ça commence à bien faire. Pas vraiment parce que ça m’indigne « personne ne ment davantage qu’un homme indigné », a dit Nietzsche – mais parce qu’il y a une volonté d’éviter le débat de fond, c’est-à-dire ce que Richard Millet voit comme un désenchantement, un effondrement, une dévastation de la littérature, et sur quoi je suis en partie d’accord.»Pour avoir écrit ces lignes, il sera beaucoup pardonné à Sollers.
    Comme nous l’avons vu avec Kamel Daoud, la pétition-indignée-fatwa est l’actuel substitut du couteau de boucher dans le Nouveau Totalitarisme de l’Impensée-Unique. Antoine Gallimard, qui a un côté anarchiste bourgeois, avait longtemps fait le gros dos devant les hurlements des pintades. Mais bon, Mme de Kerangal est un auteur-maison, il y avait comme une déloyauté à pointer sa vacuité tout en travaillant pour la rue Sébastien-Bottin — désormais rue Gaston Gallimard…
    Aux dernières nouvelles, rapportées par Jérôme Béglé dans le Point, Millet prend la porte. Pas content, le bougre.

    Qu’on me comprenne bien.
    Comme Pierre Jourde qui a écrit sur le sujet des choses sensibles et définitives, je suis très loin de co-signer toutes les déclarations de Millet. Mais qu’un quarteron de littérateurs s’arroge le droit de demander sa tête me révulse. Que le trio infernal Louis / Lagasnerie / Eribon pense avoir le droit de dire qui doit vivre (les homos de gauche ?) et qui doit mourir (les hétéros de droite ?) me paraît symptomatique d’une époque qui faute de savoir se colleter au réel s’en remet encore une fois à l’idéologie : c’est vrai en littérature, en Education et en Economie, sans parler des Affaires étrangères. La question n’est même pas de savoir si Millet a raison de dénoncer comme il le fait l’emprise de l’Islam et le métissage — il y a dix mille manières de le dire. Le problème est qu’on lui interdise de parler — quoi qu’il dise. Qu’on lui interdise de vivre — quoi qu’il fasse. Que les petits marquis de la Gauche (je reviendrai quelque jour sur ce que le Point, il y a peu, appelait finement « la gauche Finkielkraut ») profitent bien des micro-particules de pouvoir qu’ils pensent aujourd’hui posséder. Le retour de bâton pourrait être terrible, et je ne lèverai pas le petit doigt pour leur épargner la géhenne — comme dirait Millet qui pense Bible en main, Belzébuth m’en préserve !

    Jean-Paul Brighelli (Bonnet d'âne, 4 mars 2016)

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  • La revue de presse d'un esprit libre... (3)

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    La revue de presse de Pierre Bérard

    Au sommaire :

    • Un tournant majeure dans le traitement médiatique de la crise syrienne en France. France 2 revient "honnêtement" sur la guerre civile, ses origines, ses enjeux et ses finalités. Interviewant des "experts" indépendants le documentaire se livre à une ré-interprétation de certains des événements qui ont marqué cette guerre et leur donne une lecture qui aurait été jugée comme "révisionniste" il y a quelques semaines encore. En fin de séquence cependant on n'échappe pas à l'épisode lacrymal sur les "réfugiés". L'émission était programmée jeudi 18 février en fin de soirée.
     
     
    • Chronique d'Éric Zemmour sur RTL consacrée au désengagement américain en Syrie. "En se retirant de ce guêpier, Obama rend service au monde", proclame-t-il avec raison. 
     
     
    • Roland Hureaux, haut fonctionnaire, tance dans cette vidéo l'imposture et la responsabilité des gouvernements occidentaux concernant les affaires syriennes et dénonce le "bobardement" médiatique qui a précédé et qui accompagne le chaos occasionné par la guerre civile. Comment peut-on prétendre combattre ici le djihadisme alors que l'on le soutient sur place ?
     
     
    • Le point sur la situation en Syrie. Entretien avec Fabrice Balanche spécialiste du Proche Orient et membre du Washington Institute. Un autre de Valérie Toranian, directrice de la Revue des deux mondes.
     
     
     
    • Ivan Blot fait le point sur la situation en Ukraine et revient sur certains événements récents occultés par la presse occidentale jusqu'au documentaire de Paul Moreira diffusé sur Canal plus il y a quelques jours (Ukraine, les masques de la révolution) dont nous-nous étions fait l'écho.
     
     
    • Vive le Brexit ! Une intervention de Hajnalka Vincze, spécialiste hongroise de géo-stratégie établie en Suisse. Collaboratrice régulière du site Theatrum Belli.
     
     
    • Le martyr d'Anne Frank utilisé pour que l'inusable culpabilité allemande la porte à recevoir décemment tous les "réfugiés" qui se présentent à ses frontières. Nazifier la contestation de l'immigration, telle est la dernière recette de ceux qui y trouvent leur avantage. Une technique immuable.
     
     
    • La désinformation : un enjeu stratégique. François-Bernard Huygue répond à l'IRIS à propos de son livre La désinformation. Les armes du Faux paru chez Armand Colin
     
     
    • En Europe plus les populations immigrées seront importantes et plus la séparation entre les communautés sera grande. Une implacable démonstration de Roland Hureaux contre les bons sentiments et les politiques d'accueil généreuses qui demeurent le b.a. Ba de l'Union européenne et de nombreux gouvernements pour aboutir au total à une Europe ghettoïsée, conflictuelle et autoritaire. Un parfait exemple d'hétérotélie (Jules Monnerot).
     
     
    • Pour Françoise Bonardel, professeur émérite de philosophie à la Sorbonne et spécialiste des doctrines hermétistes, la diabolisation du "repli sur soi" témoigne en fait d'une incapacité à penser et à vivre sans heurt la tension toujours vive du dehors et du dedans, réduite à une simple et stérile alternative entre ouverture et fermeture, générosité et égoïsme, courage et peur. belle démonstration contre un topique de l'époque.
     
     
    • Pour Maxime Tandonnet l'espace Schengen est déjà derrière nous. Tandonnet est haut fonctionnaire, ancien responsable des problèmes d'immigration dans le cabinet présidentiel de Nicolas Sarkozy.
     
     
    • Révolte populaire contre l'afflux des "migrants" (en réalité des clandestins). Les soldats  d'Odin patrouillent en Finlande .
     
     
    • Jean-Paul Brighelli à propos de la Corse et du football. Des réflexions qui vont droit au but.
     
     
    • Jacques Sapir; retours vers Mélenchon ? À la condition cependant que celui ci libéré du carcan des manoeuvres d'appareil fasse au deuxième tour des présidentielles où il ne parviendrait pas, le choix de faire voter pour un et surtout une candidate souverainiste... 
     
     
    • "Le dernier des païens ?" Christopher Gérard fait une critique très positive du dernier livre de Marcel Conche, Épicure en Corrèze (Stock)
     
     
    • La lutte des classes en action. Un article décapant de Frédéric Lordon dans Le Monde Diplomatique à propos du film de François Ruffin Merci patron ! Ruffin est le fondateur du journal Fakir. Les Klur héros bien malgré eux de ce film offrent un résumé du système néo-libéral dans toute sa perfection de laminoir des classes populaires. En attendant les autres.
     
     
    • Le président du Conseil national des Républicains, Luc Chatel, déclare dans une envolée dépourvue du moindre lyrisme que son parti est celui des OGM et du gaz de schiste. Bien entendu, tout cela au nom de "l'innovation". Nous voici prévenus. Première référence : les fait puisés dans un article de 20 minutes. Seconde référence : l'avis éclairé de Gaultier Bès, l'un des animateurs de la revue Limite.
     
     
     
    • "Lire les signes avant-coureurs de ce qui vient", voilà la légitimité que confère Alain de Benoist au travail des intellectuels dans sa chronique du Boulevard Voltaire.
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  • L'imposture pédagogique...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Jean-Paul Brighelli, cueilli sur le site du Point et consacré aux Nouveaux Enfants, produits depuis les années 90 par la société du tout tout de suite... Professeur en classes préparatoires, Jean-Paul Brighelli a publié de nombreux essais dont, dernièrement, Tableau noir (Hugo et Cie, 2014) et Voltaire ou le Jihad (L'Archipel, 2015).

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    L'imposture pédagogique

    Dans Pinocchio, sur l'île des plaisirs, le soda et la bière coulent à flots, les cigares sont gratuits, tout est permis – et Pinocchio devient un âne. Lui et tous les autres. La fable de Collodi résonne étrangement aujourd'hui : la société du loisir, nous y sommes, et l'école du moindre effort, nous y allons tout droit.

    Évidemment, l'hédonisme n'a de sens que pour ceux qui peuvent se le payer. Consommer coûte – de cela, on ne parle jamais. Rappelez-vous les publicités Eram des années 1980. Aujourd'hui, plus personne ne vous dit le prix. À croire que tout est gratuit, ou très bon marché. L'abondance est au coin de la rue…

    Mais le chômage aussi. Mais les très bas salaires aussi. Mais la vraie misère également. Le message de la société de consommation revue et corrigée par l'état présent du libéralisme est mensonger : on a beau offrir les colifichets du bonheur – le portable Machin et la montre Truc, sans laquelle on a raté sa vie à 50 ans –, on n'en est pas moins obligé d'opérer des surenchères dans le chic-toc. Parce que le vrai bonheur – avoir un vrai boulot, ne dépendre d'aucune aide sociale, ne plus habiter chez ses parents à 30 ans, et emmener ses enfants en vacances – n'est pas à la portée de tout le monde. Loin de là. Pas de neige, nous dit une météo affligée. Mais combien de Français s'en fichent, de la neige ? Combien n'iront pas skier ? Combien n'ont jamais eu les moyens de skier ?

    Les assassins de l'État islamique ont été à l'école de la République

    Cette ère de l'imposture généralisée ne m'importerait guère, si notre société ne nous tricotait pas une école à la mesure de son manque d'ambitions. « Les enfants s'ennuient à l'école », a déploré Mme Vallaud-Belkacem. Et de lancer cette réforme du collège  qui va encore anéantir un peu plus la possibilité même d'une culture. Et sans culture, les têtes creuses des adolescents iront se gaver de messages de substitution, aussi mortifères soient-ils : les assassins programmés par l'État islamique ont été élevés dans les écoles de la République, ils étaient en primaire dans les années 1990, au collège à l'orée des années 2000, et à la morgue aujourd'hui. Et pas seuls.

    Tout, tout de suite. Les diplômes sans transpirer. Le savoir sans mémoriser. Le chahut sans réprimandes. Les Nouveaux Enfants sont les héros de la fête. Rois à huit ans, esclaves à dix-huit, parfois djihadistes à vingt-cinq, assistés sociaux toute leur vie. Essayez de me prouver que ce n'est pas vrai.

    Le vrai désir des mômes, c'est d'apprendre

    Les émissions de prospective des années 1960 nous promettaient la civilisation des loisirs et de la semaine de travail de quinze heures. Pour les loisirs, nous avons la télé, dont je ne vous dirai pas tout le bien que j'en pense. Mais pour ce qui est de la semaine de travail, encore faudrait-il avoir un travail. Des gosses auxquels on ne transmet plus de savoirs solides, et qu'on laisse passer d'une classe à l'autre alors qu'ils savent à peine lire – à peine s'ils ânonnent, un joli mot dans lequel il y a âne. Des collégiens auxquels on offre le brevet, auxquels on délivre le bac avec mention – pourquoi ? Pour en faire des intérimaires à vie ? Des étudiants poussés jusqu'en licence, en dépit de leurs lacunes et de leur absentéisme, pourquoi ? Pour en faire des aigris à jamais ?

    L'effort – la valeur-travail – est en train de devenir dangereusement lettre morte. Pendant ce temps, d'autres pays, dans le Sud-Est asiatique, bossent avec acharnement et conquièrent le monde. « Tout pour ma gueule ! » ronchonne le « nouveau jeune » : pendant ce temps, au Moyen-Orient, d'autres jeunes agitent des étendards, bien certains qu'ils ne feront qu'une bouchée des populations débiles d'Occident. Et ils n'auront pas tort, si nous continuons à tout donner aux enfants – tout ce qu'ils ne demandent pas.

    Parce que le vrai désir des mômes, c'est d'apprendre. Pinocchio a la nausée à force de loisirs, il sait bien que la vraie vie est ailleurs que sur l'île des plaisirs – mais pour ses camarades, il est déjà trop tard, on a enseigné l'ignorance, on a fait du braiment l'expression du désir, et du selfie la manifestation de l'instinct artistique.

    Un diktat idéologique

    Je suis désolé, en ce tout début d'année, de plomber un peu l'ambiance. Mauvaise digestion des agapes, diront les optimistes. Vésicule engorgée. Mélancolie par excès de sucres et de graisses. Pourtant, je cherche à rester optimiste : je souhaite par exemple à Mme Vallaud-Belkacem, qui nous présente, à nous, des vœux soigneusement édulcorés, un sursaut de bon sens, la chose au monde la moins bien partagée chez ceux qui nous gouvernent. Je lui souhaite de réaliser que la réforme du collège, au mieux, ne changera rien à la catastrophe scolaire et, au pire, l'aggravera. Les profs sont vent debout contre ce qui apparaît de plus en plus comme un diktat idéologique – parce que de concession en concession, il ne restera bientôt plus rien sur le terrain de ces grandes ambitions minuscules, sinon la mort du latin et de l'allemand qui servaient de gares de triage aux bons élèves – ces pelés, ces galeux, qui auraient bien fini par demander au Père Noël autre chose que des consoles de jeux.

    Mais qu'on ne s'y trompe pas : ce n'est pas seulement de l'incompétence, c'est de l'idéologie qui préside à la destruction de l'école. Ce sont les Khmers rouges qui dirigent aujourd'hui le ministère – et je ne suis pas le seul à le penser.

    Et je souhaite aussi à l'opposition, qui, à part le FN en général et Bruno Le Maire en particulier, n'a pas bien saisi que cette réforme « de gauche », s'additionnant aux dernières réformes « de droite » et combinée à l'idéologie destructrice des « compétences » mises à la place des savoirs, allait finir par décérébrer les rejetons du peuple français, de bien vouloir proposer enfin pour l'école de la République autre chose que ces cataplasmes sur jambes de bois dont on trouve la recette à Bercy et à Bruxelles, et nulle part ailleurs.

    Jean-Paul Brighelli (Le Point, 6 janvier 2015)

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  • Faut-il se libérer du libéralisme ?...

    Les éditions Pierre-Guillaume de Roux viennent de publier une enquête de Falk van Gaver et Christophe Geffroy intitulée Faut-il se libérer du libéralisme ?. Falk van Gaver est essayiste et journaliste et Christophe Geffroy est fondateur et directeur de la revue La Nef.

     

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    " Le libéralisme est paré par les uns de toutes les vertus, par les autres de tous les vices. Y a-t-il un ou des libéralismes ? Les différents libéralismes partagent-ils un fond commun ? Y aurait-il un « bon » et un « mauvais » libéralisme, un « bon » libéralisme (économique, politique, social...) d’un « mauvais » libéralisme (moral, éthique, « sociétal »...) ? Peut-on séparer le libéralisme en économie du libéralisme dans les mœurs ? Un libéralisme de droite, conservateur, d’un libéralisme de gauche, révolutionnaire ? N’y a-t-il pas au fond, malgré les différences, une profonde unité de l’anthropologie libérale ? À cela s’ajoute une autre question de plus en plus souvent posée : la crise financière
    de 2008 a révélé la fragilité du système libéral et fait prendre conscience des dégâts qu’il peut causer, dès lors le libéralisme est-il vraiment pertinent, pire n’est-il pas largement responsable de nos maux ? Autrement dit, faut-il se libérer du libéralisme ?

    Pour répondre à cette question, Falk van Gaver, l’essayiste, et Christophe Geffroy, directeur de La Nef, ont interrogé une bonne vingtaine de personnalités, intellectuels, universitaires, économistes, philosophes, juristes, journalistes, responsables politiques : Pierre Manent, Jacques Sapir, Chantal Delsol, Jean-Claude Guillebaud, Alain de Benoist, François Huguenin, Pascal Salin, Jean-Paul Brighelli, Charles Beigbeder, Patrice de Plunkett, etc. "

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  • Les snipers de la semaine... (116)

     

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    Au sommaire cette semaine :

    - sur Bonnet d'âne, Jean-Paul Brighelli allume les dirigeants européens et leur inculture historique qui ne leur permet pas de comprendre le projet politique d'Erdogan.

    Le Pacha

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    - sur le blog d'Eléments, François Bousquet et Pascal Esseyric dézinguent Jean-Paul Demoule, archéologue pratiquant le négationnisme à l'encontre de l'existence des Indo-Européens...

    Jean-Paul Demoule, chasseur de nazis dans la préhistoire reçoit le prix Roger-Caillois

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