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droits de l'homme - Page 8

  • Les terroristes de l'hygiénisme...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Philippe Randa, publié sur son blog, à propos de l'hygiénisme bien pensant imposé par le Nouvel Ordre Moral...

     

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    Les terroristes de l'hygiénisme
     
    La moitié de la France a beau être en vacances scolaires sous un soleil inhabituel en ce mois d’avril, le Nouvel Ordre Moral veille. Tous les Big Brother contemporains n’ont de cesse de criminaliser les automobilistes, de pourfendre les pollueurs, de s’insurger contre la montée du Front national, de faire bombarder les dictateurs récalcitrant au Nouvel Ordre Mondial au nom de la sacro-sainte démocratie universelle, de leurs droits de l’homme obligatoires et du coca-cola pour tous…
    Ces jours-ci, une nouvelle campagne est lancée contre les fumeurs… via leurs paquets de cigarettes qui seront désormais décorés “d’images chocs”, dignes des pires films d’horreur de la Hammer ou, plus simplement, du quotidien des sanatoriums : tumeurs malignes par-ci, poumons pourris par-là, dents avariées, boutons purulents, ganglions crevassés et abcès de toutes les couleurs… Nul doute que voilà une idée qui tentera sans doute le très médiatisé artiste Andrès Serrano, celui qui vient de mettre en scène un crucifix trempé dans son urine pour une exposition plus scandaleuse qu’artistique en Avignon…
    Reste évidemment à savoir si cette énième campagne d’informations portera ses fruits, voire quelques fruits ou non… L’avenir le dira, mais la tâche est ardue, sachant, comme le rapportait Le Figaro en octobre dernier qu’“en 2010, près d’un adulte sur trois fume quotidiennement ou de manière occasionnelle en France. Soit environ 15 millions de personnes, âgées de 15 à 75 ans. Un nombre en hausse “pour la première fois de manière significative depuis la loi Evin” a précisé lundi l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (INPES), en rendant publics les résultats du Baromètre santé 2010. En cinq ans, le pourcentage de fumeurs quotidiens a ainsi augmenté de 2 points, pour atteindre 28,7 % de la population, tandis que les fumeurs occasionnels se maintiennent à 4,7 %.
    Ce qui tenterait à prouver que plus on harcèle les fumeurs, moins il y a de résultats…
    Dans la même logique, on se demande pourquoi terroriser ainsi les seuls fumeurs…
    Pourquoi ne pas obliger les propriétaires de voiture à repeindre celles-ci avec des carcasses de véhicules accidentés où apparaîtraient des visages explosés, des cadavres sanguinolents, des bras et jambes broyés, etc. ?
    Pourquoi ne pas obliger les fast-foods à orner leurs vitrines de fresques explicites sur les dégâts que leurs matières grasses provoquent sur l’organisme humain ?
    Pourquoi ne pas obliger les producteurs de vins et d’alcool à décorer leurs bouteilles avec des photos de foies explosés, de visages couperosés, d’intestins pourris ?
    Pourquoi ne pas obliger les banques à afficher à l’entrée de leurs agences le nombre de ménages surendettés par les crédits à la consommation ? Le nombre de clients ruinés par les placements foireux de leurs Conseillers ?
    On pourrait ainsi décliner à l’infini les obligations des uns et des autres pour une plus saine vie citoyenne…
    Avant la dernière guerre mondiale, on disait de la Suisse que tout ce n’y était pas interdit y était obligatoire… Dans la société idéale des sévères hygiénistes contemporains, nul doute que tout ce qui n’y sera pas dénoncés en permanence, nous sera imposé.
     
    Philippe Randa (Le blog de Philippe Randa, 21 avril 2011)
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  • Oui, le style, c'est l'homme !

    Nous reproduisons ci-dessous un texte d'Alain de Benoist, paru initialement en 1978 dans le Figaro Magazine, et repris dans l'ouvrage intitulé Au temps des idéologies à la mode (Les Amis d'Alain de Benoist, 2009).

     

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    OUI, LE STYLE, C’EST L’HOMME !

     

    Il fut un temps où Paris donnait le ton. Cette mode était une grande chose. Puis les modes se sont succédé de plus en plus rapidement, devenant souvent de plus en plus absurdes. Et finalement, la mode a été qu'il n'y ait plus de mode du tout. On a commencé à s'habiller n'importe comment (c'était plus pratique), en même temps qu'on s'habituait à dire n'importe quoi et à penser avec n'importe qui. Les fabricants de salopettes ont réussi là où d'autres occupants avaient échoué : à mettre tout le monde en uniforme. Que ce soit à la radio, à la télévision ou ailleurs, la vulgarité semble être devenue la règle.

    C'est le règne du « treizième César », ce despote dont l'un des traits, disait Montherlant, est « la volonté de dégradation systématique des caractères et le détraquage systématique des esprits ». « La domination mondiale de l'imposture, et la facilité avec laquelle elle s'est imposée, grâce au snobisme né de l'abaissement de l'intelligence, écrivait-il encore, sont des nouveautés aussi importantes dans l'histoire de l'humanité que les inventions atomiques ». Déjà avant la guerre, Montherlant s'en prenait à la « morale de midinettes ». Mais c'était encore une morale – et il n'y a plus de midinettes. On est descendu plus bas.

    Qu'on ne vienne surtout pas parler de manières de classe ou de mœurs de salon ! C'est dans les salons, précisément, qu'on se met en dégueulasse. Ce n'est jamais le peuple qui a donné l'exemple du laisser-aller, mais la plèbe dorée des petits marquis pour qui le « populaire » est un alibi commode pour se laisser glisser sur la planche de leurs instincts. D'ailleurs, une classe, cela peut se dépasser de deux façons : par le haut ou par le bas. Par l'aristocratisme ou par la chienlit. N'oublions pas Flaubert : « J'appelle bourgeois quiconque pense bassement ». Voilà les barrières de classes enfoncées !

    Le laisser-aller, qu'il soit vestimentaire ou intellectuel, n'est à la vérité qu'une des formes de la régression. Ce laisser-aller, sous prétexte que c'est plus « simple » ou plus « pratique », revient à perdre toute forme. Or, le but de la vie, c'est de se donner une forme – et subsidiairement d'en donner une au monde. La distinction, elle aussi, vise à donner une forme. C'est une catégorie de l'être, plus encore que du paraître. Qui nous donnerait une forme si nous ne nous en donnions nous-mêmes ?

    On parle beaucoup des droits de l'homme ces temps-ci. On parle moins de ses devoirs. Cela a choqué Soljénitsyne, qui en parlait en juin dernier dans son discours de Harvard. La vérité est qu'on a des droits en proportion qu'on a des devoirs. Ni plus ni moins. Et parmi les devoirs de l'homme, il y a celui d'en être un, c'est-à-dire de ne pas déchoir, de ne pas tomber en dessous de sa condition. L'homme est né d'un singe redressé. Il ne lui vaut rien de se remettre à quatre pattes. Il gagne par contre beaucoup à se redresser encore. On a sans doute le droit de refuser les contraintes des autres. Mais à condition d'être capable de se contraindre soi-même.

    La conviction qui agite secrètement les sociétés modernes, c'est qu'au fur et à mesure que la vie devient plus « facile », l'effort devient inutile. C'est en réalité l'inverse. L'effort change seulement d'objet. Plus il y a d'éléments sur lesquels nous pouvons agir, plus il nous faut d'énergie pour les mettre en forme. La volonté, non l'espérance, est une vertu théologale. C'est aussi l'une des formes de la possession de soi, laquelle en italien se dit maestria.

    Le style, c'est l'homme : vieille formule. Iversen, le héros de La ville, roman d'Ernst von Salomon, déclare : « Peu importe ce qu'on pense ; ce qui compte, c'est la façon de penser ». Propos à peine paradoxal, mais qu'une certaine classe d'hommes (une classe qui n'a rien à voir avec la lutte des classes) aura toujours du mal à comprendre. L'engagement et la manière de s'engager, la lettre et l'esprit, le physique et le moral : c'est tout un. Aucun « préjugé » là-dedans : on est aussi ce qu'on paraît être.

    Il y avait une chanson de Jacques Brel (« Voilà que l'on se couche, de l'envie qui s'arrête de prolonger le jour… ») dont le refrain était : « Serait-il impossible de vivre debout ? » Le poète Brel est-il mort au moment où de tels mots ne pouvaient plus se chanter ? On se le demande. C'est que les gens qui ne se respectent pas sont trop souvent vainqueurs des autres. Quelques années avant de se donner la mort – à la façon des vieux Romains –, Montherlant écrivait à propos du préfet Spendius, héros d'un roman que nous ne connaîtrons jamais : « Spendius feint de se tuer parce qu'il est atteint d'un mal inguérissable, et il se tue parce que c'est sa patrie qui est inguérissable ».

    Alain de Benoist (Le Figaro magazine, 14 octobre 1978)

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  • Les snipers de la semaine... (19)

     

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    Au sommaire :

    - sur Investig'Action, le site de Michel Collon, Jean Bricmont allume l'impérialisme humanitaire, à géométrie variable, de l'Occident.

    La Libye face à l'impérialisme humanitaire

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    - sur Voxnr, Christian Bouchet ajuste l'agité de l'Elysée et sa (nouvelle) guerre américaine.

    La grande guerre de Nicolas le petit

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