Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

banque - Page 3

  • Vers un printemps des peuples européens ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un texte de Jean-Paul Baquiast, tiré du site Europe solidaire, comportant un certain nombre de réflexions intéressantes. A lire...

     

    révolution.jpg

     

    Quel printemps pour les peuples européens ?

    Les peuples européens, et à quelles conditions, pourraient-ils connaître un printemps politique analogue à celui des Tunisiens et des Egyptiens?

    Nous avions fait l'hypothèse, dans notre éditorial du 11/02/2011 « Le printemps des peuples » que l'exemple des révolutions tunisienne et égyptienne allait peut-être inspirer un certain nombre de peuples du monde jusqu'ici privés de liberté politique et de droits civiques par des gouvernements autoritaires. Ceci ne résoudrait pas nécessairement leurs difficultés économiques mais y contribuerait. La démocratie rendrait plus difficile la confiscation et le gaspillage des ressources nationales par les cercles du pouvoir. Les individus rendus plus autonomes pourraient mieux participer à la création de richesses collectives. Plus généralement, ceux qui sont situées au bas des échelles sociales auraient davantage de moyens pour se faire entendre. On comprend que de telles perspectives, pour des populations qui ne disposent d'aucun de ces avantages, considérés comme allant de soi dans les démocraties européennes, génèrent un grand enthousiasme collectif.

    Mais nous nous demandions quel type de révolution serait susceptible de générer de l'enthousiasme collectif parmi les populations européennes, puisque celles-ci, globalement, bénéficient depuis quelques décennies des libertés civiques dont sont privées les citoyens vivant dans des dictatures. Or les Européens, à écouter ceux qui parlent en leur nom, font valoir nombre de sujets de mécontentements. Beaucoup de ceux-ci ne sont pas tels qu'ils les pousseraient à descendre dans les rues pour provoquer une révolution à l'égyptienne. Ils sont cependant assez nombreux et importants pour inspirer ce que l'on pourrait nommer de façon sommaire un véritable « rejet du Système ». On peut donc penser que si des forces révolutionnaires hypothétiques proposaient, non des aménagements de façade, mais de véritables mutations dans le Système politique et économique global, elles pourraient susciter un grand enthousiasme populaire.

    Encore faudrait-il que ces propositions ne soient pas utopiques. Les citoyens européens sont suffisamment avertis d'un certain nombre de contraintes globales pesant sur l'humanité pour ne pas soutenir de programmes proposant par exemple le développement continu de la consommation, la diminution radicale du temps de travail productif ou une égalité absolue entre régions et couches sociales. En simplifiant beaucoup, nous pourrions dire que la revendication la plus susceptible de rassembler les populations européennes concernerait le travail. Il s'agirait d'abord du droit au travail pour tous, autrement dit le refus du chômage en train de devenir une véritable plaie, même en Europe. Il s'agirait ensuite, à l'intérieur de chacune des professions, qu'il s'agisse du secteur public ou du secteur privé, de la conquête d'une plus grande autonomie à l'égard des hiérarchies, des réglementations et plus généralement des contraintes imposées par un ordre économique libéral ou néo-libéral devenu dominant en Europe, dont les inconvénients apparaissent bien supérieurs aux avantages.

    Du temps où les oppositions de gauche s'inspiraient d'un marxisme théorique, le remède proposé aux dysfonctionnement des régimes capitalistes consistait à remplacer les « patrons » par l'Etat ou par des entreprises publiques assurant une répartition dite tripartite du pouvoir entre les cadres, les personnels et les usagers. Ceci n'a pas donné que de mauvais résultat, puisqu'on doit à une telle politique, en France, ce qui distingue encore notre pays de ses voisins plus libéraux: les services publics de l'énergie et des transports, le secteur santé-social, un certain nombre de grandes entreprises industrielles où l'Etat a conservé une certaine participation,. Bien sûr, tout ceci est actuellement détruit systématiquement par le capitalisme financier soutenu par un gouvernement acquis à sa cause. Mais l'on pourrait envisager qu'une « révolution » adaptée aux exigences du temps présent propose d'y revenir.

    Ceci cependant ne serait pas suffisant. La financiarisation systématique de l'économie, donnant priorité aux profits spéculatifs sur la production de biens et services relevant de l'économie dite réelle, a mis en place au niveau mondial un système d'appropriation des résultats du travail au profit de nouveaux pouvoirs bien plus exploiteurs que les anciens chefs d'entreprises. Les crises économiques récentes les ont mis en évidence. Il s'agit des industries financières, banques, assurances, gestionnaires de marchés spéculatifs. Il s'agit aussi des gouvernements et des classes sociales supérieures qui, dans le monde entier, sans exception, se sont associés aux responsables de ces organismes pour mettre en commun les moyens civils, réglementaires et le cas échéant militaires permettant de s'imposer à des populations sans défense.

    Les pays dits développés, comme les pays émergents ou ceux qui sont encore sous-développés, n'échappent pas à cette nouvelle tyrannie. Les Européens, si aujourd'hui ils voulaient renverser les dictateurs qui les oppriment, ne devraient pas se limiter à renverser les gouvernements détenteurs du pouvoir politique. Ils devraient renverser parallèlement les détenteurs du pouvoir économique et social, en tout premier lieu les banques et les institutions financières qui soutiennent la spéculation. L'ennui est que celles-ci forment un réseau sans faille au plan international. Vouloir réformer l'un de ses représentants entraine la réaction violente de l'ensemble des autres. De plus, les banques et assurances répondent à un besoin indéniable, celui de gérer et faire circuler les épargnes. Elles se sont appuyées sur ces services pour développer leurs activités spéculatives et prédatrices. Il faudrait donc, dans la perspective d'une « révolution » s'en prenant au pouvoir financier, conserver, sous une forme moins prédatrice, par exemple mutualisée, les activités utiles de la banque, de l'assurance et de la monnaie.

    Est-ce à dire qu'une révolution politique visant à détruire les pouvoirs qui oppriment les citoyens européens, notamment en les privant de leur droit au travail et à la responsabilité dans leur activité professionnelle, serait impossible. Beaucoup de gens le pensent. Le monde est trop complexe, l'Europe est imbriquée dans des luttes entre blocs géopolitiques bien trop puissants. Il faut se résigner à subir le chômage, la dépersonnalisation de ce qui reste d'activités productrices. Il faut accepter le luxe et le gaspillage dont profite une petite minorité de dominants se soutenant les uns les autres au plan international. Pour notre part, nous ne le pensons pas. Mais pour s'en convaincre, il est nécessaire de réfléchir à la façon dont se feront les révolutions à notre époque, qui est celle de l'Internet et des réseaux interactifs, dits du web 2.0.

    Des cyber-activistes cognitifs

    Le monde va changer très vite sous l'influence de l'évolution exponentielle des technologies de l'information, de l'intelligence artificielle et de la robotique autonome (voir notre présentation du livre de Martin Ford, « The Lights in the Tunnel », bien informé de ces questions). Ceci entraînera des conséquences profondes sur les processus productifs et l'emploi, sur le contrôle imposé aux populations mais aussi sur les modes d'action des oppositions politiques et syndicales. Aucun pouvoir, aussi tyrannique qu'il soit, ne pourra prétendre les neutraliser. Dans les systèmes anthropotechniques chaotiques en conflit qui sont ceux du monde global, ces oppositions, que ce soit pour détruire ou pour construire, s'exprimeront nécessairement dans et par les réseaux. Mais quelle forme prendront-elles?

    Les révolutions tunisienne et égyptienne en ont déjà donné une petite idée. On doit se persuader qu'une population, même lorsqu'elle est très opprimée, ne se révolte pas spontanément. Il faut qu'apparaissent (qu'émergent) des agitateurs. Ce furent les « encyclopédistes » du Tiers Etat avant la révolution française de 1789, les intellectuels anarchisants des révolutions anti-czaristes avant 1917 ou les militants de la bourgeoisie française « allant au peuple pour l'éduquer » durant l'entre deux-guerre. Aujourd'hui on commence à désigner de tels agitateurs par le terme d' « activistes cognitifs » ou, dans la mesure où ils utiliseront massivement les ressources du web, de cyber-activistes cognitifs.

    Il s'agit dans les pays pauvres de représentants des classes moyennes fortement diplômes qui ne trouvent pas leur place sur le marché du travail et qui théorisent les changements sociaux souhaitables. Mais au lieu de s'exprimer comme jadis par les voies traditionnelles du militantisme et de la presse, ils utilisent les réseaux interactifs. Ils s'en servent non seulement pour préciser leurs propositions mais pour les diffuser au sein des couches sociales qui ne se révolteraient pas spontanément. Les pouvoirs, aussi tyranniques qu'ils soient, peuvent difficilement couper les réseaux et neutraliser les serveurs, de plus en plus nombreux, même dans les pays pauvres.

    Ceci dit, le terme de cyber-activisites cognitifs pourrait aussi désigner, dans les pays développés, les innombrables sources qui contestent sur Internet les pouvoirs établis et proposent des solutions alternatives. Tout le bouillonnement en résultant ne s'est pas encore concrétisé par des programmes politiques susceptibles de mobiliser les électeurs ou susciter d'éventuelles manifestations suivies, mais le mouvement est en marche.

    Dans les pays développés cependant, tels les pays européens, les cyber-activistes cognitifs devront pour toucher les foules dépasser le niveau de l'opposition primaire. Nous avons vu que les problèmes à résoudre sont extrêmement compliqués. Aucune solution ne peut s'imposer dans susciter d'innombrables débats. L'ignorance, l'intolérance, spontanées ou entretenues, des citoyens, sont considérables. Pour que les opinions se motivent en profondeur, soit en vue d'une expression par la voie de la démocratie représentative, soit à défaut dans la rue ou sous d'autres formes non prévues par les institutions, un travail de formation, de construction et de dialogue en profondeur s'impose. Pour cela, il ne suffira pas de prise de paroles sur les blogs et moins encore d'affirmations abruptes lancées sur twitter. Même des articles s'efforçant à la pédagogie comme le présent texte ne suffiront pas.

    Nous pensons que les cyber-activistes cognitifs visant à faire évoluer en profondeur les sociétés européennes, dans le sens d'une véritable révolution citoyenne, devront s'impliquer de deux façons supposant un engagement total.

    La première et la plus importante consistera à expérimenter des modes de production ou de distribution utilisant les nouvelles technologies pour changer en profondeur les activités économiques. Il s'agira d'enlever du pouvoir aux formes concentrées d'exploitation soumises aux intérêts financiers mondialisés pour le redonner à des producteurs locaux mutualisés. Cela concernera l'agriculture, les diverses formes de production industrielles ou artisanales relocalisables, la banque et l'assurance mutualistes. Mais il s'agira aussi de repenser les activités de service, y compris celles relevant de la sphère publique. Ceux qui auront les moyens ou le courage de se lancer dans de telles expériences devront utiliser systématiquement les ressources de l'internet pour faire connaitre et discuter leurs objectifs et leurs résultats. S'ils ne le font pas, ils ne pèseront pas face aux multinationales et aux politiques publiques qui sont à leur service.

    Le second mode d'action, plus ludique et facile en apparence, consistera à utiliser les ressources de l'intelligence artificielle et de la gestion des connaissances en ligne pour intéresser les citoyens de la base à la façon dont des réformes, voire des révolutions, pourraient améliorer leur condition de travailleur et de consommateur de produits culturels. On sait qu'aujourd'hui, les personnes même les plus défavorisées consacrent beaucoup de leur temps à des émissions de télévision qui sont des machines à décerveler et à soumettre. Il faudrait que des cyber-activistes cognitifs de plus en plus nombreux proposent des produits (par exemple sur le mode des jeux vidéos) capables de rendre concrets les enjeux et les modes d'organisation d'une société européenne devenue en profondeur digne des valeurs qu'elle prétend incarner.

    De telles propositions, faites rapidement comme c'est le cas du présent article, resteront  sans doute incompréhensibles à beaucoup. Mais nous sommes persuadés que certains cyber-activistes cognitifs européens, ceux que nous pourrions qualifier de citoyens, ont déjà réfléchi à la façon de les concrétiser. Bien mieux, ils le font déjà mais ils n'ont pas fait assez d'efforts pour se faire connaitre à l'échelle européenne, compte tenu des différences de langage et de culture propres à ce continent qui en sont par ailleurs la richesse.

    Jean-Paul Baquiast (Europe solidaire, 12 février 2011)

    Lien permanent Catégories : Points de vue, Textes 0 commentaire Pin it!
  • L'argent...

    Nous reproduisons ici l'éditorial de Robert de Herte (alias Alain de Benoist) consacré à l'argent et publié dans le numéro 138 (janvier-mars 2011) de la revue Eléments.

    Cette revue peut être achetée en kiosque ou commandée ici

     

    duwe_guertel_1967_ausst.jpg

     

    L’ARGENT

    Bien entendu, tout le monde préfère en avoir un peu plus qu’un peu moins. « L’argent ne fait pas le bonheur, mais il y contribue », dit l’adage populaire. Encore faudrait-il savoir ce qu’est le bonheur. Max Weber écrivait en 1905 : « Un homme ne souhaite pas “par nature” gagner toujours plus d’argent : il veut simplement vivre comme il a l’habitude de vivre et gagner autant qu’il lui est nécessaire pour cela ». Depuis, de nombreuses enquêtes ont montré une dissociation relative entre la progression du niveau de vie et celle du niveau de satisfaction des individus : passé un certain seuil, avoir plus ne rend pas plus heureux. En 1974, les travaux de Richard Easterlin avaient établi que le niveau moyen de satisfaction déclaré par les populations était resté pratiquement le même depuis 1945, malgré l’augmentation spectaculaire de la richesse dans les pays développés. (Ce « paradoxe d’Easterlin » a encore été confirmé récemment). L’incapacité des indices mesurant la croissance matérielle, comme le PIB, à évaluer le bien-être réel est aussi bien connue – surtout au plan collectif, puisqu’il n’existe pas de fonction de choix indiscutable permettant d’agréger des préférences individuelles en préférences sociales.

    Il est tentant de ne voir dans l’argent qu’un outil de la puissance. Le vieux projet d’une dissociation radicale du pouvoir et de la richesse (soit on est riche, soit on est puissant) restera longtemps encore un rêve, malheureusement. Autrefois, on devenait riche parce qu’on était puissant ; aujourd’hui, on est puissant parce qu’on est riche. L’accumulation de l’argent est vite devenu, non le moyen de l’expansion marchande, comme le croient certains, mais le but même de la production de marchandises. La Forme-Capital n’a pas d’autre objet que l’illimitation du profit, l’accumulation sans fin de l’argent. Le pouvoir d’accumuler l’argent donne évidemment un pouvoir discrétionnaire à ceux qui le possèdent. La spéculation monétaire domine la gouvernance mondiale. Et le brigandage spéculatif reste la méthode de captation préférée du capitalisme.

    L’argent ne se confond cependant pas avec la monnaie. La naissance de la monnaie s'explique par le développement de l'échange marchand. C'est en effet seulement dans l'échange que les objets acquièrent une dimension d'économicité. Et c'est également dans l'échange que la valeur économique se trouve dotée d'une complète objectivité, puisque les biens échangés échappent alors à la subjectivité d'un seul pour se mesurer à la relation qui existe entre des subjectivités différentes. En tant qu'équivalent général, la monnaie est intrinsèquement unificatrice. Ramenant tous les biens à un dénominateur commun, elle rend du même coup les échanges homogènes. Aristote le constatait déjà : « Toutes les choses qui sont échangées doivent être en quelque façon comparables. C'est à cette fin que la monnaie a été inventée, et qu'elle devient en un sens un intermédiaire ; car elle mesure toutes choses ». En créant une perspective à partir de laquelle les choses les plus différentes peuvent être évaluées par un nombre, la monnaie les rend donc en quelque sorte égales : elle ramène toutes les qualités qui les distinguent à une simple logique du plus et du moins. L’argent est cet étalon universel qui permet d’assurer l’équivalence abstraite de toutes les marchandises. Il est l’équivalent général, qui ramène toutes les qualités à une évaluation en quantité, puisque la valeur marchande n’est capable que d’une différenciation quantitative. 

    Mais, du même coup, l'échange égalise aussi la personnalité des échangistes. En révélant la compatibilité de leurs offres et de leurs demandes, il établit l'interchangeabilité de leurs désirs et, à terme, l'interchangeabilité des hommes qui sont le lieu de ces désirs. « Le règne de l'argent, observe Jean-Joseph Goux, c'est le règne de la mesure unique à partir de laquelle toutes les choses et toutes les activités humaines peuvent être évaluées [...] Une certaine configuration monothéiste de la forme valeur équivalent général apparaît clairement ici. La rationalité monétaire, fondée sur l'étalon unique de mesure des valeurs, fait système avec une certaine monovalence théologique ». Monothéisme du marché. « L'argent, écrit Marx, est la marchandise qui a pour caractère l'aliénation absolue, parce qu'il est le produit de l'aliénation universelle de toutes les autres marchandises ».

    L’argent, c’est donc beaucoup plus que l’argent – et la plus grande erreur serait de croire qu’il est « neutre ». Pas plus que la science, la technique ou le langage, l’argent n’est neutre. Il y a vingt-trois siècles, Aristote observait que « la cupidité de l’humanité est insatiable ». Insatiable est le mot : il n’y en a jamais assez – et parce qu’il n’y en a jamais assez, il ne saurait évidemment y en avoir de trop. Le désir d’argent est un désir qui ne peut jamais être satisfait parce qu’il se nourrit de lui-même. Toute quantité, quelle qu'elle soit, peut en effet toujours être augmentée d'une unité, en sorte que le mieux s'y confond toujours avec le plus. Ce dont on peut avoir toujours plus, on n'a jamais assez. C’est bien pour cela que les anciennes religions européennes n’ont cessé de mettre en garde contre la passion de l’argent pour lui-même : mythe de Gullweig, mythe de Midas, mythe de l’Anneau de Polycrate – le « déclin des dieux » (ragnarökr) étant lui-même la conséquence d’une convoitise (l’« or du Rhin »).

    « Nous courons le risque, écrivait il y a quelques années Michel Winock, de voir l'argent, la réussite financière, devenir le seul étalon de la considération sociale, le seul but de la vie ». C’est très exactement là que nous en sommes. De nos jours, l’argent fait l’unanimité. La droite s’en est faite depuis longtemps la servante. La gauche institutionnelle, sous couvert de « réalisme », s’est ralliée bruyamment à l'économie de marché, c'est-à-dire à la gestion libérale du capital. Le langage de l'économie est devenu omniprésent. L’argent est désormais le point de passage obligé de toutes les formes de désir qui s’expriment dans le registre marchand. Le système de l’argent, pourtant, n’aura qu’un temps. L'argent périra par l'argent, c'est-à-dire par l'hyperinflation, la faillite et le surendettement. On comprendra alors, peut-être, qu’on n’est jamais vraiment riche que de ce que l’on a donné. 

    Robert de HERTE

     

    Lien permanent Catégories : Textes 0 commentaire Pin it!