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alain finkielkraut - Page 5

  • La revue de presse d'un esprit libre... (7)

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    La revue de presse de Pierre Bérard

    Au sommaire :

    • Pour Didier Beauregard de Polémia les attentats de Bruxelles viennent de provoquer une victime collatérale : la campagne parodique dite "antiraciste", lancée à grands frais par le gouvernement. N'en déplaise aux vidéos obscènes du pouvoir socialiste, si la haine a un visage ce n'est pas majoritairement celui des petits Blancs bêtes et méchants que met en scène la propagande d'État. Il est grand temps de remballer ces sermons manichéens que nos médias dévident à longueur de temps.
     
    • Sur son blog amoyquechaultXavier Eman persifle à propos de la campagne de communication lancée sur les chaines de télévision par le gouvernement. "Tous unis contre la haine" est une série de clips de propagande qui met en scène selon les schémas ordinaires et manichéens de la doxa des minorités toujours en butte à la malveillance cogneuse de "français de souche". Ces clips orwelliens  ("la paix c'est la guerre") sont à ce point éloignés de la réalité tangible, celle à laquelle nous sommes confrontés chaque jour, qu'ils seront reçus avec l'ironie du désespoir par ceux auxquels ils sont destinés. Tout ceci au moment même où Manuel Valls propose dans son discours du 23 mars à Bruxelles de renoncer à "l'angélisme" guimauve... Xavier Eman publie dans chaque numéro d'Éléments une Chronique d'une fin du monde sans importance jouissive à l'humour singulièrement décalé.
     
     
    • Le témoignage particulièrement précieux d'Alain Destexhe, ancien secrétaire général de "Médecins Sans Frontières" et sénateur belge à propos de la fracture ethno-nationale qu'illustre, comme d'autres communes de l'agglomération bruxelloise, l'exemple de Molenbeek-Saint-Jean.
     
     
    • Après les attentats qui ont frappé Bruxelles Mathieu Bock-Côté, sociologue québécois, est exaspéré par l'esprit séraphique qui se dégage des nombreuses manifestations d'amour à la terre entière que les Européens opposent à ceux qui se sont déclarés leurs ennemis et qui entendent bien les rayer de la carte ou les soumettre à leur Dieu. Les cérémonies d'hommage, les minutes de silence, les bougies, les démonstrations compassionnelles et toutes les niaiseries où s'affiche comme indice de supériorité morale de l'occident la dégringolade de la "tenue" de nos nations sont la marque d'un cabotinage pathétique. Pour lui la paix ne se déclare pas et l'attente de la parousie moelleuse est une maladie morbide.
     
     
    • Dans le même esprit Éric Zemmour déclare que "les foules sentimentales ne veulent pas rentrer dans l'histoire", jusqu'à ce que parfois une réalité massive les y pousse et les métamorphose en peuple. Il poursuit "ces foules sentimentales ont une idéologie humaniste, un succédané abâtardi et laïcisé du vieil universalisme chrétien, un tous les hommes sont frères..." Bien vu tant il est vrai qu'un amas de slogans débiles n'a jamais pu constituer une réponse adéquate au tragique de l'histoire.
     
     
    • Le criminologue Xavier Raufer, conseiller d'Europol pour les affaires de criminalité et de terrorisme, livre son point de vue au micro de Charlotte d'Ornellas de Boulevard Voltaire. D'après lui nos gouvernements sont tétanisés par ce qui arrive tels des lapins dans les phares...
     
     
    Alain Chouet, ancien chef du service de renseignement de sécurité de la DGSE pointe, dans un bref entretien avec Le Bien Public, la responsabilité de nos responsables politiques qui ont joué la carte de l'islam dans les banlieues et se sont alliés avec les pétromonarchies sponsors du djihadisme.  
     
     
    Hugues Lagrange a réhabilité dans son livre Le déni des cultures (Seuil 2010) le rôle des soubassements culturels dans les conduites délinquantes observées en France chez les jeunes issus de l'immigration. Ceci en réaction à une analyse certes hégémonique mais erronée mettant en avant les seuls phénomènes d'ordre socio-économique (excuse sociale). Il récidive dans une opinion du Monde. Si la tribune est subtile, voire sibylline, nous prévient Gil Mihaely, c'est que l'aveuglement est largement majoritaire chez les décideurs qu'il convient de ne pas braquer inutilement si l'on veut se ménager une part de leur écoute. Hugues Lagrange s'en prend à la thèse confusionniste d'Olivier Roy qui affirme que le djihadisme n'est pas une forme radicale de l'islam mais relève en fait d'une islamisation de la radicalité. Pour Lagrange les victimes de la "discrimination, du racisme et de la stigmatisation" sont en réalité mues par un mélange de culture et de religiosité qui trouve sa source dans l'islam. Une réaction fort bien venue qui ne donne pas dans la narrative des serpents à sonnette du Tous unis contre la haine
     
     
    • Sur le site Le comptoir une intéressante tribune s'élève contre les appels incantatoires à la République qui font suite aux attentats djihadistes. Ces appels sont symbolisés aujourd'hui par la création, sous les auspices de Laurent Bouvet, d'une énième initiative : Le Printemps républicain qui incarnerait selon Le comptoir "un républicanisme mou, voire bourgeois". Le rédacteur en tient, lui, pour la République sociale "porteuse de beaucoup plus d'espoir pour les classes populaires". Pour cela il opte pour le principe de la préséance de la société sur l'individu. Cette offensive contre Le Printemps républicain est suivi de l'estimation beaucoup plus positive de Causeur qui y voit une occasion "de muscler un peu un discours laïque bien mal en point en ces temps de communautarisme religieux échevelé". Les lignes bougent, c'est un fait !
     
     
    Alain de Benoist dans deux tribunes de Boulevard Voltaire évoque la "mixité sociale" dont la véritable raison d'être est de conduire à une "mixité ethnique" à laquelle la plupart des gens se refusent. Puis il aborde le prochain krach financier du à la prolifération des bulles financières, boursières, obligataires et immobilières. La dynamique d'accumulation du capital fonctionne, nous dit-il, sur des bases fictives.
     
     
     
    Christian Harbulot dont nous avions mentionné la récente conférence tenue devant l'auditoire du Cercle Aristote est interviewé à l'issu de celle-ci par Tv-Libertés. Il livre dans cet entretien tout un ensemble d'avis et de jugement très intéressants auxquels nous ne pouvons que nous rallier.
     
    • Illustration de la précédente information, nous apprenons qu'Airbus Group va céder au fond américain KKR ses activités d'électronique de défense. Cette dépossession par les européens eux-mêmes d'un actif hautement stratégique montre à quel point les nations du vieux continent perdent de vue les nécessités d'une défense qui leur soit propre.
     
    • Y-a-t-il un malheur français ? C'est sous ce titre que l'émission Répliques du 19/03/2016 animée par Alain Finkielkraut opposait deux penseurs : Gilles Finchelstein, directeur de la Fondation Jean Jaurès, et Marcel Gauchet, historien et philosophe, rédacteur en chef de la revue Le Débat. Thème de l'émission : comprendre le malheur français.
     
     
    • Dans l'émission L'esprit de l'escalier Alain Finkielkraut prend la défense des animaux de boucherie contre les fermes-usines. Il y développe une magnifique méditation philosophique s'appuyant sur la notion grecque d'hubris et citant Horkheimer et Claudel. Enfin il voit dans les modalités de l'arrestation de Salah Abdeslam (la police s'est heurtée à de vigoureuses protestations de la population) l'indice d'un séparatisme de plus en plus profond. Tous les trois mois, dit-il, parait un livre nous expliquant que l'on s'acharne aujourd'hui contre les musulmans comme on s'acharnait hier contre les juifs. Le dernier en date étant celui de Shlomo Sand, La fin de l'intellectuel français, avec lequel Finkielkraut rompt quelques lances. Il termine enfin avec une merveilleuse citation de Simone de Beauvoir.
     
     
    • Dans une enquête diligentée par le CNRS apparait nettement la coupure civilisationnelle entre collégiens se disant musulmans et ceux qui se disent agnostiques ou catholiques. Vision rigoristes et communautaire d'une part, conception libérale et individualistes d'autre part.
    http://fr.novopress.info/198909/ados-pratique-religieuse-choc-civilisation/
     
    • Bistro liberté, émission produite par Tv-Libertés recevait récemment Laurent Ozon qui a pu exprimer toute la fermeté de sa pensée dans des domaines aussi variés que l'écologie radicale, le localisme (une des formes du souverainisme profond des peuples, contrairement au souverainisme des États), la remigration, et de ce qu'il appelle pertinemment les "médias d'occupation mentale". Il tient que la remigration ne saurait être d'actualité tant que le "système" présent tiendra bon et qu'il pourra compter sur l'emprunt pour remplir les frigorifiques. S'exprimant sur le Front National, il y voit bizarrement une fracture sociologique d'ordre sexuel qui empêcherait ce mouvement d'aller au bout de ses potentialités au moment où précisément le parti fondé par Jean-Marie le Pen apparait pleinement  rejoindre les aspirations les plus profondes de la population. À propos de la suppression de la célébration annuelle de la fête de Jeanne d'Arc il rappelle avec pertinence l'importance du symbolique pour un peuple en état de stress. La séance se termine avec de justes observations sur le rôle de la Russie dans le monde, puis sur le tabou du réchauffement climatique.
    Au cours du débat il exprime l'opinion paradoxale (et contradictoire) que la guerre des idées serait une "fumisterie" parce que l'on ne peut gagner sur le plan des idées contre des gens (il parle du pouvoir qui maîtrise tous les moyens de mise en forme de la population) qui changent d'opinion selon les circonstances et qui sont pro-féministes quand cela leur permet de détricoter la famille et se dévoilent anti-féministes quand des femmes se font violer par des immigrés. Bien, mais qu'a fait d'autre Laurent Ozon durant l'émission que de donner dans la "fumisterie", comme il dit ? On a beaucoup de mal à comprendre une opinion si cinglante qui réduit à néant de nombreuses formes d'opposition à commencer par celle qu'il cultive.
     
     
    • Tribune de Vincent Coussedière sur Figaro-Vox. Il y décrypte le "populisme" comme une résistance des vieux peuples politiques à leur dissolution dans les eaux glacées de la mondialisation. Éric Zemmour dans une critique du livre de Coussedière Le retour du peuple An I,  parue le 24 mars 2016 dans Le Figaro, cite Rousseau, Péguy et Tarde pour qui la République était d'abord une nation et un peuple. Ce lien, oublié de nos jours au profit de la lutte des classes (à gauche) ou des droits de l'homme (à droite), explique que le "peuple tambourine à la porte" selon le titre judicieux de la chronique zemmourienne.
     
     
    Jacques Le Goff analyse le refus angélique du tragique qui caractérise les sociétés occidentales, réfléchit sur les deux types d'individualisme, autocentré et désaffilié source de faiblesse ou l'individualisme marqué par la libre réflexion, qui peut être une force. Il se prononce enfin pour la ré-appropriation de notre héritage, examiné à nouveaux frais.
     
     
    • I-Média, émission de Tv-Libertés animée par Jean-Yves Le Gallou, traite successivement de la pseudo affaire Barbarin, développe son zapping commenté, évoque les multiples points Godwin du traitement médiatique de la semi victoire de l'AfD en Allemagne, rappelle la manifestations des Identitaires à Calais puis, succinctement, la dernière cérémonie des bobards d'or et, enfin, distribue un coup de chapeau à la récente livraison d'Éléments
     
     
    Jean-Yves le Gallou est un spécialiste reconnu des questions migratoires qu'il étudie depuis les années 80. Il vient de publier un ouvrage dense et référencé intitulé : Immigration, la catastrophe, que faire ? En plus de 500 pages l'auteur produit un travail difficilement réfutable sur un sujet qui suscite systématiquement polémiques et contre-vérités. Fort de son expérience politique d'ancien député mais aussi administrative en qualité de haut fonctionnaire, l'auteur affirme que la France a besoin d'une grande loi de rétablissement identitaire et préconise la mis en place d'une véritable préférence de civilisation. Un entretien très convaincant enregistré par Tv-Libertés.
     
     
    • Au delà des aspects indéniablement folkloriques de sa candidature la "nazification" du bateleur Donald Trump par tout l'establishment américain (Démocrates et Républicains réunis) suivi en meute par tous les chasseurs de dahuts "anti-fascistes" n'est-elle pas l'indice le plus sûr qu'il pourrait s'agir pour nous Européens du meilleur prétendant à la présidentielle de novembre prochain ? Son programme de politique extérieure qui seul retient notre attention ici est en tous cas beaucoup plus prometteur pour le "reste du monde" que celui d'Hillary Clinton qui laisse présager un surcroit de chaos aux frontières de notre continent. Encore faudrait-il qu'une fois élu, ce qui est à dire vrai peu probable tant le verrouillage oligarchique de la "démocratie représentative" est puissant, il puisse donner à ses vue isolationnistes ou non-interventionnistes un début de réalisation, ce qui apparait des plus problématiques compte tenu de la puissance de "l'État profond" qui fait en cette matière la pluie et le beau temps. Ci-joint l'avis éclairé du scientifique belge Jean Bricmont puis une opinion approchante et très juste de Jean-Michel Quatrepoint cueillie sur Figaro vox. Enfin l'avis pessimiste mais assez réaliste  de Jean-Paul Basquiat selon qui même si Donald Trump était élu, l'État profond américain ne changerait pas.
     
     
     
     
    • A contrario on peut sans peine imaginer ce que donnerait une victoire finale d'Hillary Clinton, candidate du "Big Business", prisée aussi bien par les néoconservateurs que par George Soros. Ici  dans un article paru dans l'hebdomadaire autrichien  zur Zeit  qui n'oublie pas de rappeler les nombreux faits d'arme de l'ex première dame.
     
     
    • Sur le site "Pour une Europe intelligente. Solidarité et puissance" cette bonne mise au point de son animateur Jean-Paul Basquiat à propos de la dénomination populiste destinée à disqualifier plus qu'à désigner certains partis ou mouvement qui n'entrent pas dans la doxa du politiquement correct, au point que l'auteur en vient à revendiquer fièrement sa propension à se vouloir "populiste". On trouve une  semblable analyse chez Pierre-Henri Taguieff.
     
     
    Gérard Dussouy auteur, entre autres, d'un essai roboratif intitulé Contre l'Europe de Bruxelles, Fonder un État européen (Tatamis 2013, voir la critique de Pierre Le Vigan sur Métamag )regrette dans une tribune donnée au site Le blanc et le noir l'arrimage de la plupart des mouvements identitaires européens sur un repliement national, frappé selon lui d'une impuissance mortifère. Le véritable niveau où leur message pourrait obtenir une véritable pertinence étant continental. Son européisme qui est loin d'être libéral et américanophile serait la métamorphose des formes pour préserver l'essentiel, à savoir notre substrat civilisationnel. Excellente démonstration en ce qu'elle souligne les faiblesses programmatiques du Front national et de ses semblables. 
     
     
    Olivier Zajec publie aux Presses universitaire de la Sorbonne une épaisse biographie intellectuelle de Nicholas John Spykman. L'invention de la géopolitique américaine. Maître de conférence en sciences politiques à l'université Lyon III, Zajec est également enseignant de géopolitique à l'École de guerre et ancien Saint-cyrien. Il collabore notamment au trimestriel Conflits.
     
     
    • Discours prononcé par Viktor Orban, Premier Ministre Hongrois, à l'occasion de la fête nationale le 15 mars. Son thème : Le temps est venu d'empêcher la destruction de l'Europe. Hélas, nous n'avons trouvé que le site de Deuz.info pour en rendre compte.
     
     
    • La bête noire de Bernard-Henri Lévy et de Raphaël Glucksmann, s'exprime devant la camera de Tv-LibertésAlexandre Douguine, intellectuel polyglotte fait preuve à la fois d'une grande retenue et d'une grande sagesse. Il parle d'abord de la dualité identitaire de l'Ukraine qui n'a pu jouer son rôle de pont entre le centre européen et le mole russe à cause du coup d'État du Maïdan inspiré et soutenu par des puissances occidentales qui jouent contre leurs peuples. A propos de l'action de Poutine en Syrie il évoque le pragmatisme de Moscou qui l'aurait poussé à agir afin de conserver certains atouts stratégiques et du même coup se porter à l'avant, comme malgré lui, des représentations continentalistes et eurasistes qui sont en opposition frontale avec le bloc mondialiste américanocentré. Il insiste sur la vision d'une Russie apôtre d'une conception du monde poly-centrique. Enfin il confie son admiration pour Alain de Benoist.
     
     
    • La Russie dessine-t-elle les futurs contours d'un État fédéral syrien ? 
     
     
    • Le point sur l'imbroglio syrien avec le quotidien libanais L'Orient le jour (21 mars).
     
     
    • Au moment où l'armée nationale syrienne est en train de reconquérir Palmyre, faisant ainsi la preuve de sa réelle utilité dans la guerre contre Daech la philosophe Françoise Bonardel dans un très belle évocation rappelle tout ce que peut apporter à notre culture le riche réservoir des civilisations disparues. Cette ville détruite pierre par pierre par les iconoclastes de l'État islamique ouvre aux forces loyalistes à Assad les portes de l'est syrien en direction de Deir ez-Zor où résiste depuis des années une garnison ravitaillée par les airs. Un nouvel Alcazar...
     
     
    • La laïcité dont se réclame officiellement l'État français se porte de mieux en mieux selon Éric Zemmour... Dans sa dernière chronique du Figaro Magazine il se penche sur un article de la loi El Khomri passé inaperçu et sur une loi votée le 8 mars. Et si le grand remplacement loin d'être un fantasme était un véritable projet, conclut-t-il.
     
     
    • Le Groupe Plessis, pseudonyme d'un peloton de hauts fonctionnaires, publie dans Figaro vox une tribune dans laquelle il met en garde les peuples européens à l'encontre d'un mouvement migratoire   qui pourrait les ensevelir rapidement. D'autant que parmi les "réfugiés", surtout masculins, se glissent des milliers de djihadistes prêts à tout pour nuire à la sécurité de nos sociétés. Question : qui tient la main de cette arme de destruction massive ? Ce texte qui ne dit rien que l'on ne sache déjà est cependant doublement révélateur. Il émane en effet d'un groupe de hauts fonctionnaires qui brillent rarement par leur acuité à reconnaitre des problèmes d'ordre anthropologique. Dans cette mesure c'est un nouveauté. Mais d'autre part ce groupe préfère se protéger derrière l'anonymat, ce qui en dit long sur les libertés dans notre République qui cultive, parait-il, la tolérance comme une seconde nature. Comme aime à le répéter Éric Zemmour, les idées de cette avant garde si elles sont majoritaires sont très loin d'être dominantes.
     
     
    • Dans sa chronique de la modernité tardive Éric Werner nous adresse une petite leçon sur la notion d'ennemi prioritaire. Cite Carl Schmitt et pense comme Julien Freund... Werner est édité en Suisse par la maison Xenia de Slobodan Despot.
     
     
    Aristide Leucate prend acte de la condamnation de Radovan Karadzic par le tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie et relève, à cette occasion, que l'ingérence américaine et de ses suppôts européens ont été un laboratoire de la manipulation médiatique.
     
     
    • Une turquerie drôlement commentée par Jean-Paul Brighelli.
     
     
    • Le même Jean-Paul Brighelli dans un court entretien réalisé par Boulevard Voltaire rappelle que la culture des Lumières est remplacée en Europe par une culture de substitution depuis les années 70. Cette culture de remplacement qui est celle des amis du désastre commence à se faire jour avec la french théorie, pure entreprise de destruction imposée progressivement en France depuis les réformes scolaires de Valery Giscard d'Estaing (pédagogisme, culpabilisation historique, religions exogènes) jusqu'au protocole de Lisbonne pour instaurer finalement de nouveaux préjugés et de nouveaux fanatismes. IL prône pour finir le remplacement des "experts" par des praticiens chevronnés à la tête de l'Éducation Nationale.
     
     
    • Redistribution des cartes au Proche-Orient. Une analyse du site Breizh-info.com
     
     
    • Pour être un authentique antifasciste, ne soyez jamais ponctuel... C'est en tous cas ce que semble recommander Le Progrès de Lyon dans un article de sa correspondante allemande. De là à penser que l'anti-fascisme est retardataire...
     
     
    • Nouvelle publication aux éditions Kontre Kulture de deux ouvrages de Maurice Bardèche en un seul volume. Il s'agit de Nuremberg ou la terre promise (1948) et de Nuremberg II ou les faux monnayeurs (1950) qui avaient valu à son auteur une peine de prison ferme. Le jugement de Nuremberg qui fait aujourd'hui fonction de vache sacrée ouvre la voie à ne reconnaitre dans toute guerre qu'une opération de police internationale visant à faire de l'adversaire un criminel hors humanité.
     
     
    Emmanuel Todd, naguère chantre de l'immigration heureuse, met désormais beaucoup d'eau dans son vin. Dans cet entretien avec L'Obs il déclare notamment que la France est sortie de l'histoire contrairement à l'Allemagne pourtant sénescente. Il affirme que la politique migratoire d'Angela Merkel est dans la continuité exacte de ce qui s'est fait en Allemagne depuis les années 60 sans se dissimuler les difficultés qu'il y aura pour elle d'intégrer des populations dont la structure familiale (plus que l'islam) est à l'opposé de celles, exogame, des populations accueillantes. Selon lui ce devrait déboucher sur une société policière ou militarisée ! Sous-entendant que Gilles Kepel ne sait pas de quoi il parle quand il évoque l'extension du salafisme dans notre pays, il s'emploie à décrire notre société politique comme étant nulle et Hollande comme un fantasme collectif derrière lequel chacun des Français se planque pour ne pas avoir à se juger eux-mêmes. Pour cette fois on ne lui donnera pas tort...
     

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  • La revue de presse d'un esprit libre... (6)

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    La revue de presse de Pierre Bérard

    Au sommaire :

    • Nouveau numéro de la revue Éléments (mars-avril 2016). Disponible en kiosque on y découvrira un sommaire extrêmement riche.
     
     
    • Bruno Mégret, ancien numéro deux du Front national, puis barbouillé en Brutus amateur de félonie putschiste, sort de sa retraite et publie Le temps du Phénix, récit d'anticipation. Il s'agit d'un projet politique de rupture pour la mandature  2017-2022. Rupture ? Partisan d'une purge libérale, il croit comme tous les politiques à un retour possible de la croissance. Celui qui avait été présenté comme le cheval de Troie de la Nouvelle Droite à l'époque de la création du Mouvement National Républicains ignore visiblement les leçons de son compère polytechnicien Jean-Marc Jancovici pourtant basées sur les lois de la thermodynamique qui nous disent que la sainte croissance ne reviendra plus en raison de la déplétion. Seule la partie de son programme concernant la politique extérieure du pays se montre innovante par sa rupture avec l'Otan et le renversement d'alliance qu'elle propose.
     
     
    • Le sociologue "conservateur" Jean-Pierre Le Goff livre dans Marianne.net un riche entretien en trois épisodes sur ses analyses concernant les racines du nouvel individualisme auto-centré et sentimental. Tout d'abord les racines historiques puis l'avènement du "peuple adolescent" en rupture d'héritage et enfin la faillite du "gauchisme culturel".
     
     
     
     
    • Règlement de comptes à Libé-Corral. Michel Onfray fait l'objet d'un traitement spécial dans un article critique et forcément féroce de Libération au sujet des deux livres qu'il vient de faire paraitre : Penser l'islam (Grasset) et Le miroir aux alouettes, autobiographie politique (Plon). Suit une critique honnête de son livre consacré aux versions polysémiques de l'islam.
     
     
     
    • Quand les contribuables français peuvent défiscaliser leurs dons à l'armée israélienne... Question écrite de Mme Nathalie Goulet au sénat.
     
     
    • Alain Finkielkraut dans l'émission L'Esprit de l'escalier revient sur la journée de la femme et note que, même si Cologne est passé par là, la volonté d'occulter cet événement est à l’œuvre, ce dont il trouve la preuve dans la rhétorique développée par Olivier Roy dans Libération où pour noyer le poisson il rappelait à Kamel Daoud que le machisme et le harcèlement sexuel existe sous toutes les latitudes. Belle démonstration d'un différentiel de civilisation qui date de loin.
    https://www.youtube.com/watch?v=MxQvhrdSGxY#t=367
     
    • Deux chroniques réjouissantes d'Éric Zemmour. Sur Merkel otage du grand Turc tout d'abord puis sur les nouveaux noms des régions qui ne ressemblent à rien.
     
     
     
    • Une véritable étoffe de chef d'État. Jean-Pierre Chevènement au micro de rfi ce 11 mars est très critique sur Schengen et sur le plan négocié entre l'Union européenne et la Turquie à propos des "réfugiés". Il s'en prend à l'irresponsabilité de Mme Merkel qui s'est assise en septembre sur les accords de Dublin et a mis l'Europe devant le fait accompli. Il s'en prend également à la duplicité de Mr Erdogan.
     
     
    • Le résultat des élections dans trois länder d'Allemagne apportent un relatif désaveu à la politique d'ouverture engagée par la chancelière Merkel depuis septembre dernier. En décidant tout à trac qu'il ne fallait plus faire semblant de contrôler les flux migratoires mais tenir grandes ouvertes les portes de l'Europe quitte à imposer ce tournant à ses partenaires elle a suscité un immense appel d'air et rendu possible une véritable révolution pour ce pays. En effet, portant  déjà la culpabilité exorbitante des crimes du nazisme pour l'éternité il se voit imposer avec l'installation à demeure de plusieurs millions de "réfugiés" potentiels  une véritable double peine. Mais 80 ans après les faits le tabou, largement instrumentalisé par les vainqueurs, et qui surplombe toute la vie sociale allemande et la réduit à l'impotence politique pourrait enfin tomber, ouvrant à la puissance allemande de nouvelles perpectives. C'est l'effet d'hétérotélie, non prévu par la chancelière, qui pourrait s'avérer positif pour l'Allemagne, et au delà pour toute l'Europe que semble annoncer le succès de l'AfD. Ci-dessous un article du site suisse Les observateurs, puis un édito sans surprise du quotidien Le Monde, suivi du point de vue de Jean Bonnevey de Métamag qui voit dans les résultats de cette échéance électorale l'ouverture d'un nouveau cycle historique pour l'Allemagne.
     
     
     
     
    • Enfin un point de vue d'Emmanuel Droit selon qui L'AfD vient combler le vide laissé à droite par une CDU soumise à un mouvement sinistrogyre et de plus en plus orientée vers un humanisme invertébré qui fait la part belle au parti de l'Autre, plus un article étonnant qui rend compte des positions non conformes de Peter Sloterdijk qui parle justement d'invasion pour qualifier l'arrivée en masse de ces immigrés. Selon lui "l'auto-destruction n'est pas un devoir moral".
     
     
     
    • L'OJIM nous montre que l'ethno-masochisme allemand peut atteindre des sommets. 
     
    • L'absence cumulative de services et de commerces dans les villages et la disparition du lien social qu'elle entraine favorise le vote Front National. Une étude fine du vote des "oubliés" par Jérome Fourquet, directeur du département Opinion et stratégies de l'Ifop. Sans forcément détenir des solutions concrètes à ce déclin, le FN serait en position majoritaire dans les régions rurales car il est le seul parti à poser le bon diagnostic d'après l'analyse de cet organisme.
     
     
    • Jean-Yves Le Gallou résume au micro de Charlotte d'Ornellas Le contenu de son dernier essai Immigration : la catastrophe. Que faire ? paru récemment aux Éditions Via Romana.
     
     
    • Bernard Lugan explique le glissement du djihadisme du nord Sahel vers le golfe de Guinée
     
     
    • Aristide Leucate sur un sujet voisin du précédent.
     
     
    • Conférence de Xavier Moreau tenue le 12 février au colloque de l'Institut Russe des Études Stratégiques sur "L'avenir du terrorisme". La thèse est la suivante : l'origine du terrorisme djihadiste est partiellement d'origine occidentale et pour le moins largement instrumentalisé par l'Occident dont il servirait ses intérêts à promouvoir le chaos là où il ne peut établir son hégémonie.
     
     
    • Le prince héritier du royaume d'Arabie saoudite doit ignorer la réplique de Louis Jouvet dans le film Entrée des artiste : "Vous portez la légion d'honneur ! Oui. Parce qu'elle impressionne les imbéciles". La véritable histoire de la décoration remise au prince est ici narrée par Causette.
     
     
    • L'aveu de Jamal Ma'arouf : l'amée syrienne libre est sous la coupe d'Al-Nosra (article du Monde).
     
     
    • Caroline Galacteros : "Syrie, quand le général Castres enterre le mythe des rebelles modérés".
     
     
    • Poutine, calculateur prudent, annonce un retrait partiel de ses troupes en Syrie et conserve ainsi une longueur d'avance sur ses adversaires en matière d'initiative. Analyse d'Hadrien Desuin, suivie des quatre hypothèses du magazine russe Expert et enfin de l'avis de Bruno Guigue du site suisse Arrêt sur info.
     
     
     
     
    • RT en français a recueilli le témoignage de diverses personnalités françaises à propos de l'annonce du retrait partiel des troupes russes de Syrie.
     
     
    • Alexandre Douguine explique pour le site Katehon l'alchimie complexe dont procède le pouvoir de Wladimir Poutine. Ce Sonderweg césariste, spécifique à la Russie, dont le schéma est emprunté à la pensée de Gramsci apparait assez convainquant et rend compte assez exactement des oscillations du président russe.
     
     
    • Philippe Meirieu, figure centrale du "pédagogisme" selon ses adversaires, a accordé un long entretien dans le numéro de mars de la revue Causeur. Le professeur Jean-Paul Brighelli lui répond ici avec sa verve habituelle.
     
     
    • Christian Harbulot fondateur de l'École de guerre économique en conférence pour le Cercle Aristote. L'orateur est très pédagogue, son thème : "La stratégie de l'intox" et la guerre de l'information qui lui permettent de passer en revue toutes les polémiques intellectuelles et culturelles qui ont émaillé les années de guerre froide comme autant de conflits d'influence et de contre-influence narrative. Une réalité devenue massive aujourd'hui et ou les Américains sont passés maitre comme on l'a vu entreautres dans les révolutions colorées.
     
     
    • Conférence de Pascal Gauchon, directeur de l'excellente revue Conflits, sur le thème suivant : "Qui détient la puissance dans le monde actuel ?".
     
     
    • Loin des slogans l'émission Les idées à l'endroit pose la question des communautés et du communautarisme. Animée par Alain de Benoist et Olivier François cette émission de télé libertés recevait le très brillant Michel Maffesoli, Vincent Coussedière et Julien Rochedy.
     
     
    • Le même Vincent Coussedière publie ce mois-ci Le retour du peuple, An I  aux éditions du Cerf
     
     
    • Alain de Benoist sur Boulevard Voltaire pronostique l'effondrement de l'Union européenne et déclare que le plus grand tort qui fut la sienne a été de discréditer l'idée même de l'Europe.
     
     
    • Sur Radio Courtoisie Paul-Marie Coûteaux recevait le 15/03/2016 dans la seconde partie de son club de la presse Alain de Benoist et Jean-Yves Le Gallou. Le débat portait essentiellement sur le succès de l'AfD, sur les "réfugiés", l'immigration et le chantage turc, le renouveau de la pensée catholique (privatisée) en France, les bobards d'or distribués aux médias de propagande.
     
     
    • Les précieuses ridicules des Inrocks surenchérissent dans un politiquement correct de cornichons que relève fort justement l'Observatoire des Journalistes et de l'Information Médiatique (OJIM).
     
     

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  • Le retour du peuple...

    Les éditions du Cerf viennent de publier un essai de Vincent Coussedière intitulé Le retour du peuple - An I. Agrégé de philosophie et élu local, Vincent Coussedière est l'auteur d'Eloge du populisme (Elya, 2012).

     

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    " Tous en appellent à la France. Certains prétendent sauver la Nation. D’autres la République. D’autres encore, la Démocratie. D’où viennent ces oppositions. Elles paralysent l’action et sont suicidaires. Comment réconcilier ces faux contraires ?
    Convoquant la philosophie, Vincent Coussedière révèle le patriotisme méconnu de Rousseau et de l’esprit des Lumières.
    Relisant notre histoire récente, il montre comment le néo-républicanisme des années 1980 aura été le grand fossoyeur des idées qu’il prétendait défendre. Décryptant aujourd’hui, il éclaire la fin des politiques et le retour des intellectuels républicains, de Régis Debray à Alain Finkielkraut. Et si ces penseurs en rupture de ban étaient avant tout les porte-voix de l’opinion, abandonnée et méprisée par les élites ? Et si le « populisme ambiant » n’était pas le problème, mais la solution de la crise actuelle ? Et s’il était temps, enfin, de réhabiliter le Peuple ? "

     

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  • La revue de presse d'un esprit libre... (4)

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    La revue de presse de Pierre Bérard

    Au sommaire :

    • Reportage sur le peuple des Kalashs à l'extrême nord-ouest du Pakistan. Contrairement à ce qu'il est dit il ne s'agit pas du "dernier peuple indo-aryen" du Pakistan. Fussent-ils convertis à l'islam, ils ne changent pas de langue pour autant et demeurent des membres de la grande famille indo-européenne comme la plupart des Pakistanais et des Afghans qui les entourent.
     
     
    • Entretien particulièrement captivant de Jean-Claude Michéa avec Le Comptoir. En deux parties.
     
     
     
    • L'émission "Bistro libertés" sur Télé Libertés recevait récemment Ivan Blot pour un aimable babillage où toutes les "droites" caquettent entre elles sans qu'il en sorte grand chose.
     
     
    • Le Monde (du Bien) a consacré une interminable chronique pour dénoncer la parution sur le service publique de l'émission Un Oeil sur la Planète consacrée à la Syrie et diffusée le 18 février (voir notre précédente revue de presse). En effet le camp occidentalo-progressiste largement majoritaire dans nos médias s'est senti mis en cause, à juste titre, par ce documentaire que nous avons pour notre part trouvé relativement "objectif". Pratiquant une tolérance à sens unique les atlantistes n'admettent guère que l'on s'attaque à leurs propres préjugés et disposent d'une armada d'hommes de presse tout prêts à  les défendre quand ils sont mis en cause comme le montre la presse mainstream qui a unanimement réagi à cette émission (par exemple L'Express). Une plainte a même été déposée auprès de Madame Dephine Ernotte, PDG de France Télévisions, accusant le documentaire de s'alimenter "aux thèses les plus farfelues des médias conspirationnistes". Le grand mot est lâché. Il signifie généralement que les plaignants n'ont pas d'autres arguments à faire valoir. 
     
     
    • La politique arabe de la France se réduit à une inféodation à l'Arabie saoudite et à la guerre que mène celle-ci contre les chiites. Une impasse selon le géostratège Hadrien Desuin,.
     
     
    • Pour Stephen Kinzer, ex-envoyé spécial du New York Times en Syrie, par leur narration les médias étasuniens induisent en erreur l'opinion occidentale sur ce qui se passe au Proche-Orient et plus particulièrement dans la guerre civile syrienne.
     
     
    • Une France emportée depuis la Révolution par l'obsession de l'égalité, la dictature de la Raison et la dynamique du progrès permanent. C'est ainsi que Slobodan Despot réfléchit sur ce qui nous advient.
     
     
    • Une savoureuse chronique de Slobodan Despot parue originellement sur Antipresse n° 13, ici reprise sur Causeur. On ne plaisante pas en Suisse avec le droit d'asile.
     
     
    • Dans la rubrique "Le désinvité d'Antipresse" Slobodan Despot livre une excellente interview de Caroline Galacteros, collaboratrice du Point. Celle-ci évoque avec beaucoup de lucidité les enjeux stratégique de l'année 2016 et condamne l'aveuglement de l'Europe poussée à agir contre ses intérêts pour le seul avantage des États Unis, puissance certes hégémonique mais déclinante. Elle analyse la crise des migrants et l'éclatement de l'Union européenne qu'elle entraine comme le clou le plus récent enfoncé dans le cercueil des utopies transfrontièristes européennes. Elle pronostique la fin de l'occidentalisme comme modèle dominant.
     
     
    • Dans une conférence organisée par le groupe Europe des Nations et des Libertés du parlement européen, dont le leadership est assuré par le Front national, Xavier Moreau (à partir de la 22 minute) explique pourquoi la France doit se retirer de l'OTAN.
     
     
    • Dans une longue émission de Meta TV Michel Drac pose très raisonnablement les grands axes de la géopolitique européenne et tente quelques perspectives intéressantes sur ce que pourrait faire un éventuel pouvoir de rupture. Il insiste beaucoup sur la non viabilité de l'euro dans son architecture actuelle. Se contenter de la première et de la troisième partie, la seconde se résumant à un bavardage où l'argumentation se perd dans les sables mouvants.
     
     
    • Périco Légasse fait le point sur la crise systémique que traverse l'agriculture française et la détresse du monde agricole. Au premier rang des coupables, la FNSEA qui depuis des décennies accule les paysans à une industrialisation sans limite de leurs exploitations et les grandes enseignes commerciales vendant à prix cassés du lait en poudre néo-zélandais, des fruits et légumes saturés de pesticides, des viandes infâmes, des produits cuisinés nocifs que l'auteur n'hésite pas à appeler de la "merde".
     
     
    • Nicolas Dupont-Aignan trace le portrait des fossoyeurs de l'agriculture française. Malheureusement, en accusant à juste titre les politiques, sa charge rate une partie non négligeable de sa cible : pourquoi les professions agro-pastorales ont elles été poussées depuis 50 ans sous prétexte de maximisation des profits vers une agro-chimie toxique qui a empoisonné durablement les sols, l'eau, l'air et les organismes pour un résultat final qui s'avère finalement non rentable sous la pression de l'Europe et de la mondialisation ? En cette matière comme en d'autres si l'on est pas protégé on sera toujours dépassés par de plus escrocs que soi au nom, bien entendu, de la "concurrence libre et nos faussée".
     
     
    • Parution chez Via Romana d'un essai de Jean-Yves Le Gallou Immigration. La catastrophe. Que faire.
     
     
     
    • I-Média du 19 février. À partir de la 30 ème minute BHL,  squatter des écrans, voit de l'antisémitisme partout. Un imposteur à la charnière de puissants réseaux qui lui assurent une rente de notabilité.
     
     
    • I-Média du 26 février essentiellement centré autour du personnage de Bernard Arnaud sur un thème de toujours, "celui qui paye l'orchestre choisit la musique". À propos notamment du film Merci patron de François Ruffin.
     
     
    • François Ruffin, toujours, taillant un costume (Kenzo, bien sûr) à Bernard Arnaud. Cette fois ci vu par l'Observatoire des Journalistes et de l'Information Médiatique (OJIM).
     
     
    • L'OJIM publie une fiche exhaustive sur Raphaël Glucksmann, néo-conservateur à l'américaine et partisan déterminé de la "société ouverte" sans limite.
     
     
    • Les islamologues Gilles Kepel (orientaliste sérieux) et Raphaël Liogier (sociologue angélique ne parlant pas l'arabe...) étaient les invités d'Alain Finkielkraut à l'émission Répliques de France culture du 20 février et répondaient à la question : "Quelle est l'identité de notre ennemi et la nature de la guerre qu'il nous livre ?".
     
     
    • Dans un superbe article Hervé Juvin met les points sur les i. Sur Breizh-Info il publie : "Crise des migrants. Serons-nous victimes des victimes", une vigoureuse alarme annonçant la fin de nos systèmes sociaux de solidarité fondés sur un haut degré de mutualisation et ployant sous le nombre des "réfugiés". Les idiots utiles qui se laissent berner au nom de leurs scrupules humanitaires par cette véritable entreprise de destruction ont une cervelle de colibri.
     
     
    • Dans nos pays, seuls les migrants sont "souverains" car ils tirent de leur fragilité même un pouvoir que nul n'est moralement autorisé à contester. Une chronique du magistrat Philippe Bilger.
     
     
    • Dans un article du Figaro Vox le juriste Aléxis Théas traite à propos de l'immigration des dangers d'une loi irresponsable votée en catimini le 18 février. Une loi bien entendu largement favorable au parti de l'Autre et paralysante pour l'autorité d'un État qui se flatte de maitriser l'immigration.
     
     
    • Malgré les révélations de Snowden, de Udo Ulfkotte etc, combien de gens demeurent persuadés que les États-Unis protègent l'Europe ?
     
     
    • Hajnalka Vincze, Au-delà de la question du Brexit.
     
     
    • Un bon article de Coralie Delaume sur le Brexit: pour cette spécialiste du droit communautaire européen les Britanniques, résolus à défendre bec et ongles leurs intérêts nationaux, étonnent de ce coté ci de la Manche où ce genre de pratique semble tombé en désuétude. La présence du Royaume Uni dans les institutions européennes n'a servi qu'un seul objectif : y accélérer le dérégulation de toute chose pour le plus grand bénéfice de la City. Ce qui fut fait à partir de l'Acte unique.
     
     
    • Le sommaire intéressant de la dernière livraison du trimestriel Réfléchir & Agir.
     
     
    • KontreKulture présente le nouveau livre de Lucien Cerise. Le neuro-piratage qui permet à l'oligarchie de s'emparer de la psyché des peuples est au cœur de l'analyse développée par l'ouvrage. 
     
     
    • La revue Rébellion interroge Alain de Benoist sur Le Traité transatlantique.
     
     
    • Jean-Frédéric Poisson, président du Parti Chrétien Démocrate, exprime devant les cameras de TV Libertés son opposition au TAFTA, puis évoque le conflit syrien. Pour lui la diplomatie française n'a plus la culture qu'il faudrait pour comprendre les problèmes de Proche-Orient d'où ses initiatives pour le moins irréalistes en ce qui concerne la guerre civile syrienne. Notre lecture des conflits inter-arabes si elle sert les intérêts anglo-saxons n'est pas conforme à nos intérêts.
     
     
    • De Pascal G. Lassalle reprise d'un article d'abord mis en ligne par le Cercle non conforme le 2 janvier 2016. Il s'agit d'une brève biographie de Stepan Bandera figure du nationalisme ukrainien assassiné en Allemagne par les services soviétiques en 1959. S'il est effectivement faux de prétendre qu'il fut "un massacreur de Juifs" comme le font de trop nombreux Russes victimes d'une historiographie d'origine communiste, il est également erroné de soutenir que le Donbass est "une poche de soviétisation et de russification extrême". Le Donbass est pour l'essentiel peuplé par des Russes en révolte contre le pouvoir de Kiev soumis à des éléments minoritaires corrompus et pro-américains dont le premier acte législatif sitôt le coup d'État du Maïdan réalisé fut de dénier l'identité de ses habitants. Il n'est nul besoin d'être un "agent russe stipendié" (il en existe certes) pour le penser.
     
     
    • Mark Zuckerberg marche seul au milieu d'un troupeau d'hommes zombifiés. Bonne analyse.
     
     
    • Et pour finir cette nouvelle désarmante pour les adeptes de la "dé-radicalistion".
     
     

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  • Une cise de l'identité française ?...

    Nous reproduisons ci-dessous entretien avec Alain de Benoist, cueilli sur Boulevard Voltaire et consacré à la crise identitaire française...

     

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    « La vraie question c’est : « Qu’est-ce qu’être français ? », non pas : « Qui est français ? » »

    La question identitaire, souvent évacuée du débat politique, n’en finit plus de hanter les esprits. Mais quid de la définition de cette dernière ? Quelle est la part de la culture, de l’ethnie ou de la religion ?

    À une époque où, comme le dit Alain Finkielkraut, un nombre croissant de Français sont « cloués au pilori médiatique parce qu’ils réclament le droit à la continuité historique », on parle en effet de plus en plus d’identité – et ce n’est pas bon signe. Quand l’identité va de soi, personne ne se pose la question de savoir en quoi elle consiste. Quand on commence à le faire, c’est que l’identité est sérieusement dégradée ou déjà perdue.

    Il ne faut jamais oublier que l’identité n’est pas ce qui ne change jamais, mais ce qui définit notre façon de changer tout en restant nous-mêmes. Souvenons-nous aussi que l’identité d’un individu a toujours plusieurs facettes : identité nationale certes, mais aussi identité linguistique et culturelle, identité professionnelle, identité sexuelle, identité religieuse, identité politique ou philosophique, etc. Celle de ces facettes que nous tenons pour la plus déterminante, et qui détermine de qui nous nous sentons le plus proche (si je suis de gauche, me sens-je plus proche d’un Français de droite ou d’un Allemand de gauche ? Si je suis chrétien, me sens-je plus proche d’un Français athée ou d’un catholique sénégalais ?), n’est évidemment pas la même pour tout le monde.

    Autre point capital : l’identité n’est jamais une donnée immédiate, elle ne se manifeste que par la médiation d’une culture. Or, une culture ne vaut que par sa créativité, faute de quoi elle n’est qu’une tradition postiche. Comme l’écrit le philosophe Philippe Forget, « un peuple n’exprime pas son génie parce qu’il est doté d’une identité, mais il manifeste une identité parce que son génie l’active […] Un peuple s’affirme par l’excellence de ce qu’il fait, par l’éclat de ses formes de vie, bien plus que par sa conformation obstinée à un seul modèle d’être. » Au cours de son histoire, la France n’a elle-même cessé de changer, mais elle est restée la France parce qu’à chaque étape de cette trajectoire, le peuple français a su renaître à lui-même à partir de sa manière d’être. Restituer de l’identité ne signifie donc pas reproduire le même contenu ou s’en remettre à la réception passive de formes héritées. Une histoire qui se réduit à la mémoire ou au culte du passé traduit un génie qui dégénère. Si l’identité se ramène à une incantation, au petit musée portatif des grands événements et des héros du passé, elle devient inévitablement résiduelle, fossile, voire tout simplement fantasmée.

    À propos, vous êtes favorable à la déchéance de la nationalité ?

    Dans les circonstances actuelles, certainement pas. Les discussions de ces dernières semaines l’ont bien montré : déchoir de leur nationalité des gens qu’on ne peut expulser n’a aucun sens. Plutôt que de s’interroger sur la façon d’enlever la nationalité française à ceux qui la possèdent, on ferait mieux de débattre de la façon dont elle doit être attribuée.

    Et la sortie de Nadine Morano, citant (approximativement) de Gaulle pour dire que la France est une « nation de race blanche » ?

    De Gaulle est mort depuis bientôt un demi-siècle. Nadine Morano aurait été plus crédible si elle avait parlé au passé.

    Mais, en fin de compte, c’est quoi, être français ?

    J’ai déjà eu l’occasion de vous le dire lors de précédents entretiens. La bonne question est : « Qu’est-ce qu’être français ? », et non pas : « Qui est français ? » Me dire Français n’explicite pas le style qui me définit comme tel. En toute rigueur, est Français celui possède une carte d’identité de citoyen français. Vous me direz, bien sûr, que beaucoup de « Français de papiers » ne se sentent pas du tout français. Sans doute, mais c’est tout aussi vrai de nombre de « Français de souche », dont l’identité nationale n’est tout simplement pas la composante de leur identité qui leur paraît la plus importante. Au demeurant, on peut être Français et n’aimer ni l’île Saint-Louis, ni le mont Saint-Michel, ni Jeanne d’Arc, ni Georges Brassens, ni le camembert ! On peut être Français sans se sentir tenu d’aimer la France. On peut être Français et préférer l’Irlande à la France. Et on a aussi le droit d’être misanthrope ! Les Français qui ne sont pas républicains, enfin, ne sont pas moins français que ceux qui ne sont pas royalistes. Être Français, ce n’est pas adhérer à des principes ni à des valeurs (fussent-elles « républicaines »), mais reconnaître une appartenance qui s’inscrit ou est appelée à s’inscrire dans l’Histoire.

    Le problème ne commence que lorsque l’on fait primer sur l’appartenance nationale une autre appartenance, nationale ou communautaire, censée rendre la première caduque ou inopérante. C’est le cas de certains immigrés qui, bien que détenteurs de la nationalité française, se sentent en fait Algériens, Syriens ou Sénégalais. Mais c’est aussi le cas des nationalistes corses qui, à tort ou à raison, affirment qu’il existe un peuple corse distinct du peuple français – et une nation corse distincte de la nation française – et qui ne se considèrent donc français qu’administrativement. Dans ce dernier cas, cependant, la distinction de la citoyenneté et de la nationalité, synonymes dans la tradition française mais disjointes dans bien d’autres pays, pourrait permettre de résoudre le problème (les Corses deviendraient des citoyens français de nationalité corse). Cela vaut aussi pour nos compatriotes ultramarins, dont Marion Maréchal-Le Pen rappelait récemment, à juste titre, qu’ils étaient Français avant que les Savoyards et les Niçois ne le deviennent.

    Alain de Benoist, propos recueillis par Nicolas Gauthier (Boulevard Voltaire, 16 février 2016)

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  • Tour d'horizon... (102)

     

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    Au sommaire cette semaine :

    - sur Le Monde, Audrey Garric aborde avec brio la question du statut de la nature dans notre société...

    La nature, un bien marchand ?

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    - sur Diploweb, Alexandre Andorra analyse finement la politique des Etats-Unis à l'égard de l'Europe...

    L’Europe vue des Etats-Unis : ou comment s’assurer que l’UE ne soit ni un complet échec ni un franc succès

     

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    - sur Sputnik, on peut découvrir une évocation des travaux de recherches menés dans des universités anglaise et portugaise sur les origines indo-européennes des contes de Grimm...

    Les contes européens sont bien plus anciens qu'on ne le croit

     

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    - sur Le Monde, Alain Finkielkraut répond aux question du journal dans le cadre d'un dossier consacré à l'omniprésence des méchants intellectuels néo-réactionnaires...

     

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