Les éditions J'ai lu viennent de rééditer un essai de Michel Onfray intitulé Autodafés - L'art de détruire les livres.
Philosophe populaire, polémiste, tenant d'un socialisme libertaire, Michel Onfray a publié de nombreux ouvrages, dont dernièrement sa trilogie Cosmos (Flammarion, 2015), Décadence (Flammarion, 2017) et Sagesse (Flammarion, 2019), Théorie de la dictature (Robert Laffont, 2019), La nef des fous - Des nouvelles du Bas-Empire (Bouquins, 2020) ou, dernièrement, Anima (Albin Michel, 2023).
" Omerta, chasse aux sorcières et calomnie…
Qui donc organise la censure par le silence, promeut de mauvais livres par la connivence idéologique, organise la désinformation par le discrédit ?
Ce dernier demi-siècle a connu de grandes polémiques où la pensée dominante a défendu les idéologies qui lui servent de fondations : le maoïsme que Simon Leys démontait dans Les Habits neufs du président Mao (1971) ; le marxisme que renversait L’Archipel du Goulag (1973) de Soljenitsyne ; l’antiracisme que Paul Yonnet dénonçait dans Voyage au centre du malaise français (1993) ; l’impérialisme islamiste dont Samuel Huntington prophétisait la menace dans Le Choc des civilisations (1996) ; la psychanalyse que ridiculisait Le Livre noir de la psychanalyse (2005) ; le mythe d’un islam civilisateur de l’Occident que décomposait Aristote au mont Saint-Michel (2008) de Sylvain Gouguenheim.
Michel Onfray raconte l’histoire de ce qu’Orwell, dans 1984, nommait les « crimes par la pensée ». "