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Les fidèles...

Les éditions Pierre-Guillaume de Roux viennent de publier un roman de Frédéric Rouvillois intitulé Les fidèles. Professeur de droit public à l’université Paris-Descartes, Frédéric Rouvillois est l'auteur de plusieurs ouvrages d'histoire des idées comme Histoire de la politesse (2006), Histoire du snobisme (2008),  tous deux disponibles en format de poche dans la collection Champs Flammarion, L’invention du progrès (CNRS éditions, 2010), Une histoire des best-sellers (Flammarion, 2011) et Être (ou ne pas être) républicain (Cerf, 2015). Il a également dirigé avec Olivier Dard et Christophe Boutin, le Dictionnaire du conservatisme (Cerf, 2017) et le Dictionnaire des populismes (Cerf, 2019).

 

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" Le comte Caumont de Saint-Fiacre, âgé de 80 ans, est isolé au sein de sa propre famille. Chaque année, ses enfants l’obligent à céder un peu plus de son patrimoine et de leur histoire : cession d’un vieux chemin à la commune, vente d’une ferme, etc. Aujourd’hui ils sont déterminés à l’obliger à déménager ses précieuses archives, dont certaines pièces remontent au Moyen Age. Une étape jugée nécessaire avant l’estocade finale qui consistera à vendre le château et le domaine tout entier, bientôt transformé en parc d’attractions, avant d’installer leur père dans une maison de retraite. Philippe, François et Marie-Amélie, sont les principaux activistes du complot. Arcisse, le plus jeune, se contente de leur rire au nez. Gaëtane, tendre mais timide, proteste en vain. A l’origine de la fronde que subit le comte, prospère le brûlant désir d’appartenir à l’époque présente et rien qu’à elle. Avec, en leitmotiv, la volonté de « ne plus être pauvre » et d’être libre de voyager aux 4 coins du monde. Philippe, rompant avec la tradition militaire des Saint-Fiacre, s’est donc tourné vers la finance et a épousé une Lefebvre issue de la famille de leurs fermiers devenus patrons d’hypermarché et milliardaires. Le voilà désormais installé à Singapour avec sa petite famille. Qu’on ne se méprenne pas : ce n’est pas le mélange entre des milieux sociaux jadis strictement séparés que l’auteur incrimine ici. Bien au contraire… Alors que le vieux comte, trahi et lâché par la plupart de ses enfants, se croit un homme fini, le dernier du nom, une nouvelle génération de fidèles apparait : en tête, Henri, le propre fils de Philippe, qui refusera d’obéir à un père qui a, lui-même, renié son propre père. Mais comment peut-on être fidèle à un monde qui a disparu depuis que le règne des rois s’est éteint il y a déjà si longtemps ? Quelle valeur accorder à la terre, à la famille et à la maison qui la réunit ? Pour y répondre, l’auteur a choisi de raconter l’Histoire dans l’histoire : chaque chapitre du drame actuel, qui mènera à l’affrontement final entre anciens et modernes lors de la fête de la Saint-Fiacre, se double ainsi d’un chapitre remontant le fil de la mémoire générationnelle, de père en fils, où l’irruption de chaque nouvelle trahison provoquée par les évènements – 2nde Guerre mondiale, guerre d’Algérie, Mai 68 - engendre aussi son contraire. C’est ainsi que le château de Saint-Fiacre revêt peu à peu l’allure d’un haut lieu d’initiation et de résistance, dernier refuge des « fidèles ». Une place à prendre mais qui ne rend pas. "

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