Les éditions du Seuil viennent de publier un essai de Philippe Bihouix intitulé Le bonheur était pour demain. Ingénieur, Philippe Bihouix est déjà l'auteur de est l'auteur de L'Âge des low tech - Vers une civilisation techniquement soutenable (Seuil, 2014).
" Pendant des siècles, les chantres du progrès par la technique et la science appliquée ont promis à l'humanité le bonheur pour demain, ou au plus tard après-demain. L'emballement numérique, la perspective de technologies " révolutionnaires " ou " disruptives ", les limites sans cesse repoussées, les annonces tonitruantes de milliardaires high-tech ont redonné un nouveau souffle aux promesses d'un monde technologique meilleur, d'abondance et de bonheur pour tous, de l'immortalité à la conquête spatiale, en passant par les énergies " propres " et la capacité à " réparer " une planète bien fatiguée.
Non content de tailler en pièces ce " technosolutionnisme " béat, du passé comme du présent, ignorant les contraintes du monde physique et de ses ressources limitées, l'auteur questionne aussi les espoirs de changement par de nouveaux modèles économiques plus " circulaires " ou le pouvoir des petits gestes et des " consomm'acteurs ", face aux forces en présence et à l'inertie du système.
Une fois balayées les promesses mystificatrices ou simplement naïves, rien n'empêche de rêver, mais les pieds sur terre : nous pouvons mettre en œuvre, dès maintenant et à toutes les échelles, une foule de mesures salutaires.
Et si, finalement, le bonheur était bien pour demain ? "