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La revue de presse d'un esprit libre... (24)

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La revue de presse de Pierre Bérard

Au sommaire :

Cinquième épisode des conversations entre Paul-Marie Coûteaux et Alain de Benoist dans l’une des bibliothèques de ce dernier. Sont abordés successivement la chape de plomb des  années 80 et 90, la chute du mur de Berlin et la tentation unipolaire des États-Unis d’Amérique aboutissant aux  guerres du Golfe et des Balkans afin de les « remodeler » et d’y imposer leur conception du Nouvel Ordre Mondial. Autant de boîtes de Pandore conduisant au chaos actuel. Il rappelle qu’il était au premier rang des manifestants avec Alain Krivine et André Krasucki contre les bombardements de Belgrade. C’est aussi l’époque où une tendance du Parti Communiste Français cherchait à s’ouvrir à des éléments droitiers et où elle finançait L’Idiot International de Jean-Edern Hallier. À propos de Mitterrand qu’il reconnait comme notre dernier président de droite, ne serait-ce que par ses goûts littéraires, il suggère que se ralliant à la société de marché lors du tournant de 1983 , il baissa du même coup les bras devant le système de l’argent. De Benoist reconnait sa dette 
envers Péguy et Bernanos, des auteurs chrétiens qui haïssaient l’argent, équivalent universel qui permet de transmuer toute qualité en simple quantité. Il revient dès lors sur 
l’anthropologie libérale qui définit l’homme comme un individu producteur et consommateur doté de droits fondés en nature et donc pré-sociaux et pré-politiques d’où les ennemis 
principaux désignés par de Benoist; sur le plan étranger, les États-Unis, sur le plan social; la bourgeoisie, et le libéralisme sur le plan doctrinal. L’anthropologie libérale considère la diversité constitutive du monde comme un obstacle à réduire, ce qui la rapproche du point de vue des fins de tout les totalitarismes. Réflexion pertinente sur la Révolution Française à la fois progressiste et désireuse de balayer le passé synonyme de superstitions et se référant sans cesse aux Grecs et aux Romains.
 
 
 
Alain de Benoist répond à un interviewer italien sur le totalitarisme qui, au delà des moyens qu’il mobilise pour parvenir à ses fins, est essentiellement caractérisé par l’idéal du même. Ce vers quoi la société libérale contemporaine s’achemine sans avoir à user des mécanisme habituels des régimes totalitaires en réalisant l’idéal d’un monde homogène où l’équivalence de chacun l’emporte sur les différences jaugées comme provisoires ou secondaires.
 
 
 
Au cours de cet entretien donné au site « boulevard Voltaire » sur la notion de « revenu universel », Alain de Benoist rappelle que sous diverses dénominations il a été plaidé par des écoles philosophiques aussi nombreuses que variées. Ne peut-on pas le justifier quand le travail se raréfie et que l’objectif du plein emploi devient hors de portée ?
N’apparait-il pas dès lors comme le seul moyen de réappropriation des gains de productivité par l’ensemble de la collectivité ? Sans doute, mais à cette seule condition, c’est que la « collectivité » s’éprouve comme un « peuple » relativement homogène. 
 
 
 
Dans son émission Répliques du 04/03/2017 Alain Finkielkraut donnait la parole à Dorian Astor et Céline Dent sur le thème « Comment peut-on être nietzschéen ? » 
 
 
 
Mis en cause par la vertueuse coalition des juges et des journalistes François Fillon doit faire face à une vive déstabilisation de sa campagne. Répondant à Natacha Polony, Alain Finkielkraut constate que Fillon ne fait que recevoir la monnaie de sa pièce mais que de ce fait les affaires communes (le commun) ne sont nullement abordées dans cette période pourtant propice à l’échange d’arguments contradictoires. Bref, magistrats et pouvoir médiatique confisquent le débat politique renforçant ainsi la dépolitisation du pays. 
La morale privée prend la place de la morale politique. Conclusion de cet excellent entretien : « L’essentiel, contrairement à ce que nous martèle la vulgate économiste commune au marxisme et et au libéralisme, ce n’est pas l’économie mais la situation de la France, le risque de partition du pays et la violence qui s’installe ».
 
 
 
Contre l’égoïsme national qui risque de mener l’Europe à sa perte Gérard Dussouy partant du fait que la mondialisation est un fait acquis propose aux « Vrais Européens » de s’unir en une unité continentale suffisamment puissante pour conserver ses identités et jouer son rôle dans la reconfiguration du monde telle qu’elle est en train de se jouer.
 
 
 
Le pessimisme actif de Laurent Ozon concernant la généralisation des Organismes Génétiquement Modifiés et la privatisation du vivant qu’elle implique est contrebalancée par une conclusion qui pourra paraitre surprenante au regard de ceux qui se disent « humanistes » et qui nous gouvernent présentement : « Jamais dans l’histoire, une technologie n’a disparu de la surface de la terre sans avoir été dépassée en puissance ou en efficacité ou sans l’élimination de ses utilisateurs ».
 
 
 
La démocratie présupposant la liberté d’expression, la séparation des pouvoirs et la protection des élus par des immunités parlementaires Jean-Yves Le Gallou avance avec raison que ces trois conditions ne sont plus remplies dans la France d’aujourd’hui. 
 
 
 
On pourrait user de cette phrase d’un député frondeur du PS : « Le bilan politique de Hollande est une catastrophe, il nous laisse un champ de ruines »( Le Monde 06/03 ) et l’étendre à l’ensemble de la droite gouvernementale tant « l’obstination » ( le mot prononcé le même jour est d’Alain Juppé ) semble mortifère pour celle-ci qui se trouve acculée dans l’impasse. De ce réjouissant spectacle de déliquescence d’une caste politique faillie, Laurent Cantamessi tire une chronique amusante dont il ressort qu’en cas de duel final entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron c’est bien la mise au rancart du vieux clivage horizontal droite-gauche qui serait confirmée au profit d’une polarisation inédite opposant la France d’en bas à la France d’en haut.
 
 
 
La « rééducation » des Allemands de l’ouest considérés comme une population déviante par des psychiatres américains avant et après 1945. Une guerre culturelle qui s’ignore pour 
nombre de ses protagonistes. Il s’agissait d’aboutir à une société mondiale des égaux comme la projetaient Margareth Mead et ses amis. Cette entreprise de remodelage et de mise au pas semble avoir fonctionné au delà de toute espérance. En ajoutant à cette longue et Intéressante émission de la chaîne Arte les travaux de Lucien Cerise concernant l’ingénierie sociale contemporaine on aura une vue complète des possibilités de manipulation qu’offrent les science sociales.
 
 
 
Un article de la Fondation Polémia illustre à merveille le thème précédent en enregistrant le décès possible de l’Allemagne emportée par une épidémie de peste blanche et le tarissement démographique qui s’ensuit. Payerait-elle là sa « rééducation » au prix fort ? On se le demande tant les Allemands ahuris semblent consentir à leur propre disparition.
 
 
 
Toujours dans le même ordre d’idées on pourra constater les ravages saisissants du lavage de cerveau dans l’école qui est sensée former les « élites » françaises (Sciences-Po) avec cette malheureuse élève qui nous présente le parfait clone d’un hybride zombie-perroquet occidentiste.
 
 
 
L’Institut Iliade pour la longue mémoire européenne organise des stages de formation à fort contenu intellectuel. Ici, la troisième partie du mémoire de fin de cycle que nous propose Valoë Frimas portant sur « La réécriture des mythes européens dans le Seigneur des Anneaux » (Tolkien). Rappelons que L’Institut Iliade organise par ailleurs son colloque annuel le samedi 18 mars à la Maison de la chimie sur le thème : « Européens : transmettre ou disparaître ».
 
 
 
Dans le libre Journal de l’identité du 03-03-2017, Grégoire Gambier présentait L’Institut Iliade et son prochain colloque du 18 mars (première référence). Jean-Yves Le Gallou quant à lui explique les motivations profondes qui ont présidé à l’organisation de ce colloque (deuxième référence).
 
 
 
10 ans après sa mort, Jean Baudrillard incite toujours penser. Article fort honnête provenant, pour une fois, du quotidien Le Monde.
 

 

 

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