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barney

  • Hitler à tous les étages !...

    "Dans le passé la dénonciation du Diable fut souvent pour l'Eglise un moyen d'amener les fidèles à mieux accepter leur sort. Le «nazisme» et  le «fascisme» sont aujourd'hui les Diables qu'on emploie pour détourner l'attention des nouvelles formes du totalitarisme marchand dont la société de l'anonymat de masse, du «bonheur» obligatoire et de l'omniprésence de l'argent, menace l'humanité."

    David Barney, La reductio ad hitlerum, in La nouvelle inquisition, Le Labyrinthe, 1993

    Hitler fait vendre ! Figure du mal absolu de l'époque contemporaine, il suscite manifestement une fascination morbide parmi les lecteurs mais aussi chez les auteurs. Que serait la production littéraire de ces dernières années, des Bienveillantes à HHhH, si l'on en retirait toutes les oeuvres dont le thème concerne la période nazie ?

    Deux exemples parmi d'autres dans les sorties de la dernière quinzaine... D'abord, La jeunesse mélancolique et très désabusée d'Adolf Hitler, de Michel Folco...

    La jeunesse d'hitler.jpg

    « Qu'ils s'appellent Hitler, Capone ou Dillinger, petits ils écoutaient leur mère...
    Ils ont fait leur chemin dans les affaires. »
    Eddy Mitchell, L'important c'est de bien aimer sa maman.


    "Michel Folco, que l'on connaît pour ses romans hauts en couleurs, en inventions, et en trouvailles narratives, rencontre cette fois un personnage bien réel, trop réel. Et quel personnage ! Celui par qui tant d'injustices et de malheurs vont naître, Adolf Hitler.
    Mais Michel Folco n'est pas un biographe, même si ses ouvrages sont minutieusement documentés. Avec toute sa fantaisie, son humour décapant, il s applique à nous conter comment le plus banal des enfants peut receler le plus effrayant des monstres. Le roman, ici, dépasse tous les livres d'histoire.
    L'auteur n avait pas craint de mettre en scène Napoléon ou Freud. Il a choisi de monter la barre d un cran. Mais c'est la face mystérieuse et partiellement inconnue d'Hitler qu il aborde : son enfance et sa jeunesse, dont nous savons peu de choses. La force de l'ouvrage tient à la banalité du personnage. Bien sûr, ses origines furent incertaines. Bien sûr, son talent était médiocre. Bien sûr, sa mère mourut trop jeune. Bien sûr, ses passions n'avaient rien de flamboyant ni d'exceptionnel. Mais, au fur et à mesure qu'on avance dans ce livre étrange grandit un personnage dont la détermination, peu à peu, nous perturbe. Car on ne peut décrypter l'enfance d Hitler sans imaginer son avenir, sa puissance destructrice, la fascination qu'il exercera sur une grande part de son peuple, lui qui est si peu fascinant. Et c'est tout le talent de Michel Folco que de se glisser dans cet interstice : pourquoi le plus ordinaire des hommes en lui recèle-t-il Hitler ?"

    Après la jeunesse, la vieillesse, avec Le dernier dimanche de M.le Chancelier Hitler, de Jean-Pierre Andrevon !...

    Le dernier dimanche du chancelier Hitler.jpg
    "C'est un petit bonhomme grisonnant, aux mains tremblantes, vêtu d'un costume gris étriqué. Il perd ses cheveux, ses yeux faiblissent, mais il a horreur d'être vu avec des lunettes. Il est atteint de la maladie de Parkinson et on lui soupçonne un début d'Alzheimer. Il habite un petit trois-pièces dans South Brooklyn avec sa femme Eva. Autrefois Eva Braun. En cette année 1949, cela fait quatre ans que le petit bonhomme a été accueilli aux Etats-Unis où il vit sous la surveillance constante du FBI. C'est que, jusqu'en mai 1945, il était chancelier du Troisième Reich. Son nom : Adolf Hitler. Son destin ? Pas brillant : bien qu'il soit loin d'en douter, il n'a plus que deux jours à vivre."
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