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édulcorants

  • Bien se nourrir, condition de la survie d'un peuple ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Louis Tode, cueilli sur le site de Polémia et consacré aux habitudes alimentaires actuellles et à leurs effets sur la santé...

     

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    Bien se nourrir, condition de la survie d'un peuple

    La nourriture nous définit, témoigne de qui l’on est, de nos goûts et de nos origines. C’est elle qui nous fait vivre et grandir, qui nous apporte les éléments nécessaires pour être en bonne santé et accomplir nos tâches, et qui par conséquent nous permet de nous développer et de nous reproduire : « dis-moi ce que tu manges, je te dirai qui tu es ».

    Pourtant, des maladies se développent à une vitesse fulgurante : le cancer, véritable maladie du XXe siècle, poursuit son ascension : hausse du nombre de cancers du sein, de la prostate et du colon ; cas de diabète de plus en plus graves et, surtout, de plus en plus jeunes (dès 6 ans aux Etats-Unis) ; obésité galopante, non plus cantonnée à l’Amérique mais en France aussi (1 enfant sur 5 dans l’Hexagone) ; culte de la malbouffe de la rue au réfrigérateur ; perte de recettes, de plats régionaux et enracinés, témoins d’une culture et d’un savoir-vivre ; expansion du hard discount dans l’alimentation, etc.

    Lorsque même la nourriture est touchée par les fléaux du monde moderne, c’est la disparition annoncée des peuples.

    Nous voyons depuis quelques décennies se développer toutes sortes de techniques visant non plus à nourrir les populations, mais simplement à atteindre des productions optimales et des niveaux de profit exceptionnel.
    Les révolutions vertes et industrielles nous ont fait perdre des savoir-faire ancestraux ; ceux-ci savaient allier efficacité de production et respect de la nature et de l’environnement, pouvant ainsi se perpétuer durant des siècles : désormais la machine a remplacé l’homme, et nous avons abandonné le juste équilibre entre forêts, cultures et bétail, pour laisser place à la spécialisation et à la désertification, à l’appauvrissement des sols qui sont de moins en moins riches en nutriments. Ces nutriments sont pourtant ceux qui, en nourrissant les végétaux, sont garants de la vie humaine.
    La qualité des aliments baisse de manière drastique : notre alimentation devient une véritable bombe à retardement au vu du développement des maladies et des dépenses de sécurité sociale de demain.

    Les multinationales de l’agroalimentaire et des OGM ôtent leur souveraineté aux agriculteurs, corrompent les gouvernements pour que les OGM entrent dans le pays et infectent les autres cultures non OGM (Amérique latine, Inde), trafiquent les études scientifiques, achètent les agences sanitaires et y placent leurs propres experts. Ce travail de sape, rondement mené par une guerre médiatique et intellectuelle, fait rêver des agriculteurs et des marchés entiers qui ne se rendent pas compte qu’ils deviennent pieds et poings liés aux multinationales. Ce terrorisme sournois, plus doux qu’une kalachnikov mais bien plus efficace, cause le suicide de centaines d’agriculteurs et en fait vivre des milliers d’autres dans la peur. Et quiconque, scientifique ou autre, souhaite dire un peu de vérité et balayer cet écran de fumée se retrouve sur les bancs des accusés et/ou est prié de se taire.
    Les intérêts économiques ont pris le dessus sur l’intérêt des populations, et il devient de plus en plus difficile de dire la vérité, tant le lobbying est puissant. Les associations ou scientifiques voulant que celle-ci apparaisse au grand jour s’y cassent les dents (UFC-Que choisir concernant l’obésité, Pierre Méneton et les dangers du sel, etc.).

    Nous devons retrouver une alimentation saine, locale, naturelle, en famille, sans plats préparés ou malbouffe bourrée de sucres, de graisses, sels, édulcorants et autres additifs cancérigènes, pris devant la télévision avec des sodas et des bonbons. Et nous devons surtout faire connaître ce danger qui plane au-dessus de nous et nous menace grandement.

    Louis Tode (Polémia, 19 juin 2012)

     

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