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alain de benoist - Page 52

  • Sur la question de l'identité...

    Dans ce nouveau numéro de l'émission de TV Libertés, « Les idées à l’endroit », Alain de Benoist reçoit Thibault Isabel, essayiste et rédacteur en chef de la revue Krisis, Philippe Forget, auteur d’un essai intitulé L’obsession identitaire (Berg international, 2017) et Laurent Dandrieu, rédacteur en chef des pages culture de Valeurs Actuelles, qui vient de publier Eglise et immigration - le grand malaise (Presses de la Renaissance, 2017). Ils évoquent ensemble la question de l'identité.

     

                                     

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  • La démondialisation, avenir des nations ?...

    Nous reproduisons ci-dessous entretien avec Alain de Benoist, cueilli sur Boulevard Voltaire, dans lequel il évoque la notion de post-vérité... Philosophe et essayiste, Alain de Benoist vient de publier Le moment populiste (Pierre-Guillaume de Roux, 2017) et Ce que penser veut dire (Rocher, 2017).

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    Alain de Benoist : La démondialisation, avenir des nations ?

    Depuis quelques années, certains auteurs n’hésitent pas à parler de « démondialisation ». Est-ce une observation objective ou un simple vœu pieux ?

    Depuis le début des années 2010, suite à la publication du célèbre ouvrage du Philippin Walden Bello (Deglobalization, 2002), nombre d’auteurs (Jacques Sapir, Emmanuel Todd, Frédéric Lordon, Edgar Morin, etc.) ont en effet commencé à parler de démondialisation. Marine Le Pen, Nicolas Dupont-Aignan, Jean-Pierre Chevènement, Arnaud Montebourg et Jean-Luc Mélenchon se sont également emparés de ce thème. Le débat a même encore rebondi récemment : Donald Trump s’est fait élire en dénonçant les effets de la mondialisation et le Brexit l’a emporté grâce au vote des régions dévastées par la désindustrialisation. C’est cependant moins un constat qu’un mot d’ordre. L’idée générale est qu’il est possible d’en finir avec la mondialisation ou, du moins, qu’il est possible de lui donner un autre contenu, idée à laquelle, d’après les sondages, 65 % des Français sont aujourd’hui favorables.

    La mondialisation telle que nous la connaissons a été rendue possible, à la fin du siècle dernier, par l’effondrement du système soviétique. Elle s’est rapidement traduite par les délocalisations, la désindustrialisation, la précarisation et le chômage, puis par un endettement qui a débouché, aux États-Unis, sur le cataclysme des « subprimes » et le déclenchement d’une crise financière mondiale dont nous ne sommes toujours pas sortis, mais qui en a clairement démontré les limites.

    La mondialisation représente avant toute chose le déploiement planétaire de la logique du capital, qui espère contrecarrer la baisse tendancielle du taux de profit par le désarmement douanier, l’expansion indéfinie des échanges, la marchandisation générale de l’existence (par la transformation en marchandises de ce qui n’avait pas été produit pour être vendu) et la transformation de la planète en un immense marché. Le moteur de cette démarche, faisant de la démesure une ligne de conduite, réside dans une idéologie libre-échangiste fondée sur le mythe de l’autosuffisance des « marchés efficients », qui plaide pour la disparition des frontières empêchant la libre circulation des hommes, des marchandises et des capitaux (ce qui explique la similarité, sur ce point du discours, du MEDEF et de celui de l’ultra-gauche adepte de la rédemption par l’étranger, qui veut, elle aussi, abolir les frontières et unifier le monde par universalisme politique et philosophique).

    Il est donc assez naturel que les préconisations visant à démondialiser se proposent d’agir d’abord sur le plan économique et financier : réorientation des économies de la priorité à la production pour l’exportation vers la production destinée aux marchés locaux, remise à l’honneur des « circuits courts », interdiction des délocalisations qui mettent en concurrence les salariés autochtones avec ceux des pays où la main-d’œuvre est moins chère et les normes de production moins contraignantes, relocalisation par rapprochement des lieux de production et des lieux de consommation, protectionnisme et réglementation des échanges, relèvement des taxes douanières à destination des pays à bas salaires, taxation des transactions financières et des bénéfices des multinationales, contrôle des capitaux et assèchement progressif de la sphère spéculative, réinstauration d’une frontière entre banques d’affaires et banques de dépôts, lutte contre les fraudes sur les prix de transfert, abandon du dollar comme monnaie de réserve mondiale, etc.

    Il s’agit, en d’autres termes, d’enrayer la tendance à l’illimitation d’un système qui a besoin de supprimer tous les obstacles (politiques, culturels et sociaux) qui entravent l’expansion et la reproduction concentrée du capital.

    Et, pour cela, de faire en sorte que le politique affirme à nouveau sa tutelle sur l’économique.

    Après le monde bipolaire et le monde unipolaire, nous sommes apparemment entrés dans un monde multipolaire. Cela veut-il dire que, au moins sur le plan géopolitique, nous sommes déjà sortis de la mondialisation ?

    La mondialisation a commencé par un moment unipolaire, qui est celui où les États-Unis ont pensé jeter les bases d’un « nouveau siècle américain », au moment même où Francis Fukuyama se risquait à annoncer « la fin de l’histoire ». Ce moment n’a pas duré. La montée en puissance de la Chine et de la Russie, celle qui s’annonce dans d’autres pays émergents, montrent que nous sommes clairement passés d’un universum à un pluriversum, c’est-à-dire à un monde multipolaire. L’ironie de l’histoire est qu’alors que la fin de l’URSS avait rendu possible la mondialisation, c’est plutôt le retour en force de la Russie qui en marque le ralentissement ! C’est, évidemment, une bonne nouvelle – ou, plutôt, c’en serait une si l’Europe était elle-même une puissance, alors qu’elle n’est aujourd’hui qu’une addition de faiblesses.

    Dans cette perspective, y a-t-il encore un avenir pour les vieilles nations ou faut-il aspirer à la création de nouveaux blocs européens, américains, africains, orientaux ou asiatiques ?

    Il est d’autant plus difficile de s’opposer à la mondialisation qu’on le fait à partir d’un socle plus restreint. Des pays isolés, par exemple, peuvent difficilement s’opposer à eux seuls à la toute-puissance des marchés financiers. C’est aussi la raison pour laquelle, compte tenu des risques de rétorsion (ou de « guerre commerciale »), un protectionnisme à l’échelle continentale européenne serait plus efficace qu’un simple protectionnisme national – qui vaut néanmoins mieux que pas de protectionnisme du tout.

    L’idéal serait d’aboutir à de « grands espaces » autocentrés, relativement homogènes, qui constitueraient autant de pôles politiques, économiques et civilisationnels par rapport à la mondialisation actuelle. Le réalisme oblige à dire qu’on en est encore assez loin. C’est sans doute le chemin qu’on finira par emprunter, mais cela prendra du temps.

    Alain de Benoist, propos recueillis par Nicolas Gauthier (Boulevard Voltaire, 23 mars 017)

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  • « Post-vérité » : en suspendant le jugement, l’émotion permet la manipulation…

    Nous reproduisons ci-dessous entretien avec Alain de Benoist, cueilli sur Boulevard Voltaire, dans lequel il évoque la notion de post-vérité... Philosophe et essayiste, Alain de Benoist vient de publier Le moment populiste (Pierre-Guillaume de Roux, 2017) et Ce que penser veut dire (Rocher, 2017).

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    « Post-vérité » - en suspendant le jugement, l’émotion permet la manipulation…

    Un nouveau concept politico-linguistique fait actuellement beaucoup parler de lui : la « post-vérité ». Il y aurait donc une « anté-vérité » ? Qu’est-ce que tout cela veut dire ?

    La « post-vérité » (post-truth) a, en effet, été choisie en 2016 comme « mot de l’année » par le Dictionnaire d’Oxford. Le terme est apparu aux États-Unis dans le sillage de la « French Theory » au début des années 1990, lorsque des auteurs comme Michel Foucault ou Jacques Derrida ont commencé à discréditer la notion de vérité comme un « grand récit » auquel on ne pouvait plus croire. Dans la foulée, un certain nombre de journalistes ont cru possible de s’affranchir de leur devoir de neutralité face aux événements. Le mot a, ensuite, été popularisé en 2004 avec le livre de Ralph Keyes, The Post-Truth Era.

    La « post-vérité » n’est pas le mensonge mais l’indifférence à la distinction entre mensonge et vérité. L’ère « post-vérité » (ou « post-factuelle ») désigne une période dans laquelle les faits objectifs comptent moins que l’émotion pour modeler l’opinion publique. Dans cette optique, le rôle des victimes devient essentiel. L’image partout diffusée du petit Aylan, noyé sur les rives de la Méditerranée, qu’on a immédiatement utilisée comme un argument en faveur de l’accueil des migrants, en est un exemple typique. En suspendant le jugement, l’émotion permet la manipulation.

    On sait bien qu’il est difficile de hiérarchiser les informations quand on est bombardé de nouvelles, de commentaires et d’images qui se succèdent à une vitesse folle. C’est le problème de l’« infobésité ». Cela n’a rien de nouveau, mais le phénomène s’est, de toute évidence, accéléré à l’époque postmoderne. La transformation de la vie politique en spectacle, c’est-à-dire en concours d’apparences, la déferlante des images, les pratiques commerciales frauduleuses, la publicité mensongère, l’avènement de la blogosphère et des réseaux sociaux, le règne de la télé-réalité et de l’« infotainement » (mêlant information et divertissement), le rôle joué par des « spindoctors » spécialistes dans l’art de raconter des histoires (« storytelling »), le recours aux algorithmes et aux « bulles de filtrage », voire la montée du narcissisme (tout individu peut devenir source d’information ou de désinformation), ont fortement contribué à effacer la frontière entre vérité et non-vérité, donnant naissance à ce que certains ont appelé la « démocratie des crédules ». L’avènement du numérique décourage, à lui seul, le sens critique et le raisonnement logique, en même temps qu’il provoque un manque chronique d’attention. Hannah Arendt distinguait les vérités de fait et les vérités de raison. La « post-vérité » révèle la vulnérabilité des premières.

    On parle aussi beaucoup des « fake news ». Mais ces « fausses vérités » ne sont-elles pas aussi l’ordinaire du monde de l’information, officielle ou non ?

    C’est l’autre volet de la question.

    Le journalisme professionnel a longtemps été censé recueillir la vérité publique, mais ce n’est plus le cas. Toutes les enquêtes d’opinion révèlent une défiance croissante vis-à-vis des grands médias : presse papier, radios, télévisions. Les gens réalisent que ce qu’on leur dit ne correspond pas à ce qu’ils voient. Depuis que les propriétaires des journaux ne sont plus des journalistes mais des milliardaires, ils sont devenus conscients des connivences incestueuses qui lient les médias aux élites financières et politiques, toutes issues du même milieu sociologique, toutes également discréditées. Mais au lieu de s’interroger sur les causes de cette défiance dont ils font l’objet, les grands médias préfèrent dénoncer les sources d’information alternatives comme fondées sur la rumeur et le mensonge. Après avoir exercé une cléricature riche en anathèmes, en mises à l’index et en excommunications, ils se posent en gardiens des faits et prétendent dire ce qu’il faut croire. La création de mystifications du genre « Decodex » ou « FactCheck » n’a pas d’autre origine. C’est dans ce contexte qu’ils s’en prennent à la « post-vérité ».

    Ce n’est pas un hasard si l’on n’a jamais tant manié la notion de « fake news » (« informations contrefaites ») que depuis le Brexit et l’élection de Donald Trump. Le peuple adhérerait spontanément à la « post-vérité », parce qu’il se composerait essentiellement de ploucs incultes et mal éduqués. À travers la dénonciation de la « post-vérité », c’est à une mise en accusation du populisme, dont les leaders orienteraient systématiquement le peuple vers ses bas instincts en faisant un usage stratégique des rumeurs et en usant d’« éléments de langage » n’ayant plus aucun rapport avec les faits, que l’on assiste. Or, les médias qui sont sur la défensive face aux « fake news » ont toujours été les premiers à en publier (on se souvient du « charnier » de Timișoara, des couveuses du Koweït, des « armes de destruction massive » de Saddam Hussein, etc.). Il y a longtemps que la grande presse s’est mise au service de l’idéologie dominante, devenant du même coup la principale fabrique du consentement (Noam Chomsky).

    Un retour à l’objectivité est-il possible ?

    L’objectivité absolue est impossible car personne ne parle à partir de nulle part, mais on peut au moins tendre à l’honnêteté. La notion de vérité fait, depuis des siècles, l’objet d’un vaste débat philosophique. On la définit souvent, à tort à mon avis, comme synonyme de la conformité aux faits : il y aurait d’un côté les faits, de l’autre les jugements de valeur. C’est oublier que notre cerveau ne perçoit jamais des faits bruts, mais des faits associés à des interprétations qui, seules, peuvent leur donner un sens. Nos structures cognitives ne nous portent pas à rechercher des faits mais à rechercher du sens, et donc à faire un tri spontané entre les informations en fonction de ce que nous pensons déjà, et plus généralement des exigences de notre écosystème mental. C’est la raison pour laquelle la « post-vérité » a encore de beaux jours devant elle.

    Alain de Benoist, propos recueillis par Nicolas Gauthier (Boulevard Voltaire, 22 mars 2017)

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  • La revue de presse d'un esprit libre... (27)

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    La revue de presse de Pierre Bérard

    Au sommaire :

    À découvrir sur le site de l’Iliade, Institut pour la longue mémoire européenne, les différentes interventions qui ont scandé son colloque du 18 mars sur le thème  « transmettre ou disparaitre » ainsi qu'une superbe déclamation de « La mort du loup » (Alfred de Vigny). À remarquer la martiale conclusion de Jean-Yves Le Gallou qui laisse présager que l’objet de la lutte entreprise ne sera pas un dîner de gala (première référence). Compte-rendu du colloque sur Breizh info (seconde référence).
     
     
    Chroniques d’Alain de Benoist sur Boulevard Voltaire. L’une sur le sujet de la « post vérité »et les « fake news » (première référence), l’autre à propos de la doxa contemporaine qui voudrait qu’il y ait trop de fonctionnaires (deuxième référence).
     
     
     
    Deux bonnes recensions du moment populiste, le dernier livre d’Alain de Benoist. Par Jean-Paul Brighelli tout d’abord. Présenté comme un ouvrage « intensément érudit qui explore toutes les facettes d’un mot qui pue un peu aux narines des crétins ». Brighelli fait une genèse rapide de la réalité du populisme en France et analyse son passage, via Georges Marchais, d’une configuration « d’extrême droite » dans laquelle il s’inscrivait autrefois jusqu’à aujourd’hui où il a glissé de son terroir d’origine jusqu’à devenir « l’oeil du cyclone à partir duquel se définissent les politiques ». Il poursuit son analyse énonçant que « de Marine Le Pen à Jean-Luc Mélenchon en 
    passant par Nicolas Dupont-Aignan et tout ce qui reste du chevènementisme, ce sont moins les politiques qui parlent au peuple que le peuple qui parle aux politiques ». Il rappelle les conclusions de Christophe Guilluy montrant que droite et gauche méprisent la France périphérique (et la France tout court) s’attirant les représailles électorales d’un peuple qui se sent légitimement abandonné (première référence). La seconde recension, parfaitement construite est signée du pseudonyme de Nicopol. Elle est parue sur le site d’Agora-vox. Alors que le mandat moral que s’assignent les médias nous somme de considérer les populismes comme autant de vulgaires flatteries des « bas instincts du peuple », le tout balafré d’autoritarisme « fascistoïde », il nous rappelle que le populisme est un authentique courant de l’histoire contemporaine et en précise l’origine, l’esprit et les manifestations actuelles (seconde référence). 
     
     
     
    L’OJIM publie un article consacré au dossier de la revue Éléments sur « Le parti des médias en accusation ». L’OJIM insiste tout particulièrement sur la collaboration de Slobodan Despot démontrant qu’avec l’arrivée des GAFA (Google, Amazon, Facebook, Apple) dans l’élaboration du nouvel index, les géants de la Toile vont produire de l’information ou la contrôler réduisant ainsi au chômage les journalistes du Monde qui se sont, avec une légèreté burlesque, eux-mêmes soumis au piège…
     
     
    Le site Polémia dénonce dans un article de Benjamin Dormann la tartuferie d’Emmanuel Macron concernant sa « success-story-telling ». Elle répand le brouillard sur cette réalité abrupte qu’il est le candidat choisi de longue date par les principaux réseaux de décideurs français et internationaux (Bilderberg, Young Leader, membre de la commission Attali). Des appartenances qui ne font jamais l’objet d’interrogations ni de questions de la part d’une presse enamourée qui préfère concentrer les tirs des « journalistes d’investigation » sur les minuscules « affaires » du candidat Fillon. Benjamin Dormann est l’auteur de l’indispensable « Ils ont acheté la presse » (Éditions Picollec) et a participé au dossier de la dernière livraison d’Éléments sur « La chute de l’empire médiatique ».
     
    Bataille de chiffonniers à grands jets d’eau de Vichy entre les amis du milliardaire Marc Ladreit de Lacharrière (Revue de deux mondes) et ceux du Monde (Xavier Niel, Matthieu Pigasse et Pierre Bergé) autour du « Pénélopegate » Chronique drolatique proposée par l’OJIM.
     
     
    Pour Xavier Théry (sur « Causeur ») les sondages enregistrent quatre phénomènes d’ampleur qui posent d’ores et déjà le résultat des prochaines élections comme « révolutionnaire ». À quoi tient cette révolution ? Essentiellement au fait que les deux partis de l’alternance unique, le PS et Les Républicains ne franchissent pas la barrière du premier tour devancés qu’ils sont par Marine Le Pen et Emmanuel Macron qu’il a le tort de présenter comme un « candidat sorti de nulle part ». Plus intéressant, il identifie ces quatre bouleversements électoraux à « la manifestation d’un fossé de plus en plus profond qui sépare les électeurs des élus, les habitants des métropoles des habitants de la France périphérique, les exclus de la mondialisation des inclus de la société libérales ». Le jeu de massacre ne fait peut-être que commencer, conclue-t-il.
     
     
    Les bourdes qu’amasse Emmanuel Macron comme autant de lacunes (la Guyane est une île, Villeurbanne banlieue de Lille, il n’y a pas de culture française, des femmes députés en 1905 etc) exhibent sa nature de candidat hors-sol. Fringant certes, mais ayant oublié tout ce qui peut rattacher un président de la République à la terre de France. 
    Pour Arnaud Benedetti sa stratégie de communication est en train de se fissurer, « trop de com' finissant par tuer la com’ » et le vide du jeune impétrant achevant de se découvrir, l’indulgence dont il bénéficiait jusqu’alors pourrait bientôt lui faire défaut.
     
     
     
    L’Express de Drahi lâche-t-il Macron ? Éditorial de Christophe Barbier. Alors que la baudruche Macron ne vit que par la perfusion incessante du parti des média, si ceux-ci commencent à le larguer, n’est ce pas la preuve que malgré leurs efforts incessants, il est beaucoup plus bas dans les sondages que ce que l’on voudrait nous le faire accroire ?
     
     
    Xavier Moreau livre ses commentaires sur ce que pourrait être la relation entre une France dirigée par François Fillon et la Russie de Vladimir Poutine. Il évoque, dans ce cas précis le « nettoyage » qu’il conviendrait d’opérer aux ministère de la défense et des affaire étrangères.
     
     
    Le député François Cornut-Gentille tire la sonnette d’alarme en présentant, le 28 mars, un rapport au vitriol consacré au transport stratégique de l’armée française qui met notre pays dans une situation de dépendance vis à vis des affréteurs russes. En effet la réussite de nos opérations extérieurs dépend pour l’essentiel des Antonov An-124 aux capacités d’emport cinq fois supérieures à celle de l’Airbus A400M. Conclusion du député « Dans les faits, ce sont les Russes et les Ukrainiens qui ont la maîtrise de la projection de nos forces… C’est une véritable épée de Damoclès suspendue au dessus d'une France assujettie au bon vouloir de Vladimir Poutine ».
     
     
    À l’heure où les médias occidentaux s’émeuvent de l’arrestation d’Alexeï Navalny et de sa condamnation à deux semaines de détention par les autorités russes le site d’Égalité & Réconciliation remet en ligne bien à propos cette vidéo de Xavier Moreau enregistrée en février 2015. Il y retrace le portrait passablement étonnant du militant anti-corruption célébré en Europe comme un martyr de l’autoritarisme poutinien et il ressort de ces informations que l’icône désignée par l’Occident pour une possible révolution de couleur n’est pas si blanche qu’attendue.
     
     
    Jean-Claude Empereur dans un article de la « Revue politique et Parlementaire », reproduit ici par Breizh info. « Atlantisme et eurasisme, encerclement et contre encerclement de la terre du milieu au XXI siècle ». Une grande leçon de géopolitique dont nos « élites » seraient bien avisées de s'inspirer.
     
     
    David Simonnet, ancien élève de l’ESSEC et enseignant à Paris I est Pdg d’un groupe industriel. Il vient de lancer « Géopolitique &Entreprise », lettre de réflexion associée à la revue « Conflits ». Il est ici interrogé par Bruno Racouchot. Au terme de l’entretien, parlant des frontières, il évoque le fait que celles-ci n’ont pas disparu « mais qu’elles avaient été occultées par une représentation de la mondialisation conçue comme une dynamique effaçant les logiques de puissance associées à la géographie. Nous sommes dans un cycle de redécouverte des frontières ».
     
     
    Article du Figaro sur Le camp des saints. Si l’on en croit cette enquête l’Alt Right américaine et son principal animateur, Steve Bannon, devenu un conseiller influent de Donald Trump aurait été véritablement « marabouté » par l’ouvrage de  Jean Raspail.
     
     
    Steve Bannon, celui que la presse mainstream décrit comme le Dark Vador de la Maison-Blanche est ici passé aux rayons X par l’universitaire américain Jeremy Stubbs pour « Causeur ».
     
     
     
    Le Saker Francophone publie un article d’Alastair Crooke, ancien haut diplomate britannique qui a servi dans le renseignement  et au plus haut niveau de l’Union européenne. Celui-ci insiste tout particulièrement sur la notion du temps cyclique de Steve Bannon et sur les rapports qu’il en tire à propos de la crise sociale et financière que nous traversons.
     
     
    Éric Zemmour s’en prend au Trissotin et au Diafoirus de la géographie, Michel Lussault, également grand manitou de la désastreuse réforme des collèges voulu par Najat Vallaud-Belkacem.
     
     
    Le 28 mars le même Éric Zemmour chronique le déplacement de Marine à Moscou où elle a été reçue comme un chef d’État par Vladimir Poutine, montrant ainsi qu’elle n’est pas isolée sur la scène internationale. d’après Zemmour elle aurait été « adoubée » par le chef de l’État russe comme d’autres viennent se faire cornaquer à Berlin pour recevoir l’aman de la chancelière Angela Merkel (Fillon et Macron). Il poursuit « Le combat idéologique de notre siècle est entre la démocratie libérale et la démocratie illibérale chère au Hongrois Victor Orban. Dans la première l’individu est roi. Dans le seconde, le peuple est roi ».
     
    Jean-Yves Le Gallou déplore à juste titre que les médias ne diffusent que l’opinion autorisée à propos de l’islam. Il regrette ainsi que son apologie systématique ne puisse être balancée par des avis contraires, la disputatio des intelligences, comme l’exigerait l’esprit de confrontation des opinions encouragé par les Lumières dont se réclament curieusement les mêmes médias. 
     
     
     
    Dans leur émission hebdomadaire I-Média Jean-Yves Le Gallou et Hervé Grandchamp instruisent le procès du service public de l’information et dénoncent notamment le 
    coté partial de David Pujadas, le grand ordonnateur des émission politiques sur France 2, qui ne traite pas tous les candidats aux présidentielles de façon identique. Ils abordent ensuite la starisation de Macron dans la presse et dans les sondages et parlent enfin du fameux « cabinet noir » en relation avec l'Élysée évoqué par François Fillon. En fin de séquence Le Gallou tresse des louanges à la dernière livraison d’Éléments.
     
     
     
    Dans son émission hebdomadaire consacrée à l’histoire Philippe Conrad présente un numéro entièrement centré sur l’historiographie de la guerre d’Espagne. Occasion d’inviter 
    Arnaud Imatz qui s’attache à montrer les enjeux de cette guerre civile dont on ne connait en France que la version partiale et totalement fantasmé de l’extrême gauche relayée par les médias de grand chemin.
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  • La revue de presse d'un esprit libre... (26)

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    La revue de presse de Pierre Bérard

    Au sommaire :

    DÉBAT ENTRE LES CINQ PRINCIPAUX CANDIDATS À L’ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE

    Bilan du débat entre les cinq principaux candidats. Machine à lancer des promesse mirobolantes et coûteuse pour Hamon (demain on rase gratis) largement distancé de  ce point de vue par Mélenchon qui se révèle, sans surprise, le meilleur tribun. Macron incarne excellemment le zeitgeist post-politique de l’époque; seigneur de l’empire du vide,  le néant en marche n’a pas crevé l’écran où il apparaissait pour la première fois en débat. Alors qu’il était le plus attendu des candidats, il n’est pas parvenu à dégager une  « vision » d’avenir de sa possible présidence. Provoquant l’éclat de rire de Marine Le Pen, Il n’a pas hésité à répéter le « fake new » selon lequel le nombre d’immigrés n’avait  pas augmenté depuis les années trente, la même ritournelle que les médias nous servent avec leur psittacisme habituel. Il a également assuré sans pouffer de rire qu’il savait ce qu’était les fins de mois difficiles. Macron, pauvre comme Crésus, les neuf millions de démunis apprécieront… L’état de grâce qu’il connaissait jusqu’alors risque d’en pâtir.  Les autres étaient dans leur registre habituel. À ce propos le check up de Laurent Cantamessi.
     
     
     
    L’un des meilleurs debriefing du débat du 19 mars, on le trouve sur TV-Libertés. Bref et précis. Il en ressort que Macron, pour autant qu’on puisse en cerner les idées, correspond à la parfaite définition du ludion selon le dictionnaire, un objet creux rempli d’air soumis par des pressions successives à un incessant mouvement d’aller et retour. Ondoyant, fluctuant et sans doute versatile, il se dérobe sans cesse sans qu’on puisse l’attraper, comme un savon précipité au fond de la baignoire. Mais le bébé cadum du paysage audiovisuel français continuera d’être, n’en doutons pas, le chouchou de la médiasphère.
     
     
     
    Pour Raoul Fougax qui signe sur Metamag son bilan du débat, ce fut d’abord un round d’observation qui a permis à chacun de marquer son territoire sans mordre la poussière. 
    Selon lui Mélenchon fut sans conteste le meilleur, ce qui constitue pour Hamon, le terne apparatchik, une mauvaise nouvelle. Macron possède un art consommé de ne rien dire en parlant beaucoup. Il demeure « le joker mondialiste et médiatique choisi contre Marine le Pen… qui, elle, n’est pas parvenue à élargir son électorat ».
     

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    ZOOM SUR LE CANDIDAT MACRON
     
    Répondant à quelques questions de Breizh info, Alain de Benoist déclare que « Macron représente le regroupement des élites dirigeantes acquises à la mondialisation, qui ont compris qu’il leur fallait s’unir pour faire faire face au populisme du peuple ».
     
     
     
    Tous les médias nous cachent délibérément les turpitudes du candidat Macron. TV Libertés, la chaîne TV dissidente, nous réinforme. Émission présentée par Élise Blaise.
     
     
     
    Quand la folie Macron s’empare du « cercle de la raison ». Vincent Trémolet de Villers s’étonne, dans une décoiffante tribune du Figaro, que ceux qui ne juraient jadis que pour la litanie des chiffres, les experts et leur courbe, les techniciens et leur calcul, les spécialistes et leur démonstration puissent s’abandonner aux délires irrationnels du freluquet d’En marche. Faire « marcher » dans la langue vernaculaire se dit aussi de ceux que l’on veut berner…
     
     
     
    Tribune de Paul-François Paoli dans Le Figaro. L’auteur de « Quand la gauche agonise » (Éditions du Rocher, 2016) souligne la contradiction d’un homme qui se dit admirateur de l’historien républicain Ernest Lavisse qui défendait tout à la fois le roman national, dont il fut « l’instituteur », et la mission civilisatrice de la France des droits de l’homme dans ses colonies et qui déclare à Alger tel un Janus contemporain que la colonisation fut un crime contre l’humanité. Le sophiste Macron, symptôme de la névrose de l’universalisme française ?
     
     
     
    Complicité entre « Young Leader ». Emmanuel Macron est-il le candidat de l’atlantisme pur sucre ? Réponse sur le site des Identitaires, Novopress.
     
     
     
    Richard Millet sur son site écrabouille le candidat Emmanuel Macron dont il blâme la servilité idéologique à la repentance, particulièrement éclatante dans ses deux récentes prises de position sur l’absence de culture française et sur le colonialisme assimilé en bloc à un crime contre l’humanité. Position qui lui a valu un satisfecit d’Al-Quaïda dans la péninsule arabique.
     
     
     
    Selon Jean-Paul Brighelli le programme scolaire de Macron est fait pour les gobe-mouches.  
     
     
     
    D’après Alain de Benoist, « l’élection présidentielle marque un véritable tournant historique, car elle va de pair avec une totale restructuration du paysage politique, du fait de l’effondrement programmé des deux grands partis de gouvernement qui ont eu le monopole de l’alternance en France depuis plus de quarante ans, mais qui se trouvent maintenant l’un et l’autre menacés de ne pas passer le cap du premier tour ». Résultat : les libéraux du PS et les centristes de l’UDI et des LR « partent par pleines charrettes rejoindre la start-up de l’ectoplasme macronien ». Si bien que la nouvelle polarisation n’oppose plus, selon un axe horizontal, la droite à la gauche, mais suivant un axe vertical « ceux d’en bas à ceux d’en haut, le peuple contre les oligarques ». La nouvelle configuration du monde politique dresse dès lors les « populistes » contre Macron qui ne serait qu’un hollande-bis totalement libéré de Solferino.
     
     
     
    L’avocat Régis de Castelnau fait feu contre Macron en relevant les très nombreuses irrégularités qui environnent sa campagne, la propagande éhontée à laquelle se livrent les médias subventionnés, les diverses interventions de l’État et le caractère plus que trouble de son financement. Sa conclusion est limpide : « Emmanuel Macron est donc la solution pour cette partie du Capital, celui de l’oligarchie néolibérale mondialisée qui a fait sécession et qui emmène avec elle celles des couches moyennes qui en profitent… La mondialisation néolibérale est incompatible avec la démocratie. Les gens qui la conduisent le savent bien qui rêvent de démocratie sans démos. Macron est leur agent ». 
     
     
     
    Parus sur le blog de Jean-Paul Brighelli les échanges qu’il a eu avec Malika Sorel-Sutter font le point sur les récentes déclarations du candidat Macron et décèle chez ce présidentiable la parfaite copie conforme du libéral-libertaire, un produit de synthèse entre « Terra Nova » et « L’Institut Montaigne ».
     
     
     
    La caricature d’Emmanuel Macron diffusée sur le compte Twitter des Républicains le vendredi 10 mars a suscité une effervescence démesurée sur les réseaux sociaux et  dans les médias. Tous s'enflamment et accusent le visuel de faire référence aux pires clichés antisémites des nauséeuses années trente. Si il y a motif à être surpris par cette histoire rocambolesque et l’hystérie qu’elle soulève ce n’est pas par le croquis d’une banalité extrême. On pourrait en effet s’étonner que Les Républicains qui ne passent pas pour des ennemis acharnés de la ploutocratie financière aient pu figurer l’ex-banquier Macron selon les stéréotypes classiques du possédant affameur du peuple avec son haut-de-forme, son costume élégant (offert par Bourgi ?) et tranchant avec une faucille maculée de sang un imposant cigare. Comme le remarque Emmanuel Debono dans Le Monde cette imagerie est internationale et dénuée de connotation judéophobe. Elle fut surtout utilisée, et abondamment, par la gauche et les communistes dans leur propagande contre « le grand capital ». La reprise de ce lieu commun par Les Républicains n’avait donc rien à voir avec les arrière-pensées antisémites que certains se plaisaient à y voir, et le visage figuré de Macron ne ressemblait d’aucune façon à l’iconographie en vogue dans les milieux anti-juifs des années trente. Mais puisque on est sensés revivre dans l’atmosphère méphitique de ces années là il fallait bien que la caricature y soit rapportée contre toute évidence. La disposition des médaillons représentant les différents ralliés au fringuant hologramme de Hollande dans laquelle certains ont voulu percevoir une réminiscence de la fameuse toile d’araignée d’un complot enserrant le monde n’avait pour but que de figurer l’éclectisme des has-been rejoignant le panache du candidat (d'Alain Madelin l’ancien Occidental, à Robert Hue fossoyeur du Parti communiste français, et aux dernières nouvelles, jusqu’au crétin des Pyrénées, le traîne-misère Douste-Blazy, c’est dire l’escroquerie !). 
    Difficile donc de faire passer ce croquis badin comme relevant des codes de l'obsession antisémite. Pourtant rien n’y a fait : après que le dessin ait été prestement évacué à la première alerte, le courageux Fillon demandait des sanctions contre son auteur.
     
     
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    DIVERS
     
    L’économiste-philosophe Frédéric Lordon invité de France culture le vendredi 24 mars parle de la souveraineté qui pour lui « s’assimile en totalité au concept de démocratie ». Héros de Nuits debout, il poursuit une réflexion intéressante sur la sortie de l’UE par le bord « droit » (Brexit, Marine le Pen) ou le bord « gauche » qu’il approuve mais dont il éprouve beaucoup de mal à donner un exemple concret.
     
     
     
    Pour Jean-Michel Quatrepoint, journaliste économique et membre du Comité Orwell le cycle néolibéral commencé le 15 août 1971 avec la fin du système de Bretton Woods touche à sa fin. Brexit et Trump sont les prodromes de ce changement de cap qui nous introduit dans une phase de démondialisation, de retérittorialisation et de réhabilitation des frontières. Sa conclusion géopolitique est édifiante : « Soit l’Allemagne joue le jeu de l’Europe européenne, pour reprendre une expression gaullienne, et normalise à cette fin sa relation avec Moscou. Soit elle demeure atlantiste et refuse d’envisager la dimension stratégique de son rapport au monde. Elle restera alors un pays exclusivement mercantiliste… Mais il n’est pas certain que le construction européenne puisse survivre longtemps à la seconde option ».
     
     
    L’Observatoire des Journalistes et de l’Information Médiatique (OJIM) poursuit son indispensable travail de critique des médias de grand chemin. Cette fois il traite  de la mainmise des Gafa (Google, Apple, Facebook, Amazon) les quatre multinationales américaines, sur notre vie quotidienne. En contrôlant l’information numérique elles contrôlent de fait le formatage des citoyens. 
     
     
     
    Face aux déclarations contradictoires de Donald Trump concernant l’OTAN et la Russie, Jean-Paul Basquiast propose de remplacer l’alliance atlantique par un nouvel organisme de sécurité collective s’étendant de Vancouver à Vladivostok.
     
     
     
    Dans un récent numéro de Marianne, Jean-François Kahn moque la russophobie rabique des médias du « système » qui ont trouvé l’ouvre-boîte universel pour expliquer leurs nombreuses déconvenues face au monde tel qu’il va : « c’est la faute à Poutine ». Tout cela n’est pas sans évoquer la célèbre phrase de Guy Debord extraite de ses commentaires sur la société du spectacle : « cette démocratie si parfaite qu’elle veut en effet être jugée sur ses ennemis plutôt que sur ses résultats ». 
     
     
     
    Le numéro 165 d’Éléments est sorti avec son excellent éditorial sur l’Europe désarmée tel un canard sans tête face à un monde qui se repolitise. Le sommaire, consacré à la chute de l’empire des médias (subventionnés) et, plus surprenant, un Christophe Guilluy, géographe iconoclaste, qui n’hésite pas à trouver un asile libertaire dans la revue et à mettre les pieds dans le plat de la tambouille politiquement correcte.
     
     
    Excellente analyse de l’ouvrage de François Bousquet « La droite buissonnière » (Éditions du Rocher, 2017) par Nicolas Faure sur le site de la Fondation Polémia.
     
     
     
    Rendre le pouvoir au peuple suivant le voeu du fondateur de la cinquième République, tel est l'objectif de Jean-Yves Le Gallou selon lequel ce pouvoir est accaparé par des juges dépourvus de légitimité démocratique. Il faudrait en revenir à une stricte séparation des pouvoirs, condition sine qua non d’un bon équilibre suivant Montesquieu. Ce qui bien entendu n’est plus de règle aujourd’hui, puisque les juges interprètent les lois qui nous gouvernent selon des principes tellement généraux qu’ils peuvent donner cours aux gloses les plus contradictoires. Bonne intervention sur le zoom de TV-libertés assortie d’une déambulation instructive dans le Paris des véritables centres de décision : le Conseil constitutionnel, le Conseil d’État, le Tribunal administratif, la Cour de cassation, le Tribunal de Paris où siège la XVII chambre liberticide et pour finir la Cour européenne des droits de l’homme qui siège à Strasbourg.
     
     
    Pour Michel Maffesoli l’écologie reste dans la droite ligne du productivisme, c’est pourquoi il propose de lui substituer ce qu’il appelle l’écosophie, néologisme par lequel il entend non plus un traitement de notre rapport à la nature mais une discipline considérant que l’espèce humaine fait partie de la nature, n’en est séparée d’aucune façon. 
    Il y a une « nature des choses » et la prétention de la changer n’a conduit qu’à la dévastation du monde naturel et social. Reprenant la distinction faite par la philosophie allemande entre la culture c’est à dire l’instituant et la civilisation, c’est à dire l’institué, sa démarche s’inscrit dans une perspective résolument « révolutionnaire conservatrice ».
     
     
     
    Ingrid Riocreux affichant en épigraphe de son blog « Décryptons les décrypteurs ! » démonte le reportage de C8 sur le Front National niçois en en dévoilant les trucages et les combines. À dire vrai le procédé de l’infiltration qui caractérise ce type de « révélation » qui ne révèle rien et qui n'est employé qu'à l’encontre de ceux que les médias aiment tant haïr nous en apprend beaucoup plus sur les procédés d’une presse subventionnée que sur les cibles qu’elle vise avec une constance et une obstination jamais démentie et dont chacun a pu mesurer depuis des dizaines d’années la remarquable efficacité.
    On lira, pour parfaire cet article, le remarquable entretien de décodage des médias qu’elle livre dans la dernière livraison d’Éléments.                  . 
     
     
     
    La dernière édition d’I-Média présentée par Jean-Yves Le Gallou et Hervé Grandchamp étudie le festival de novlangue fait de litotes utiles pour euphémiser le terrorisme islamique. Elle rappelle opportunément le discours prophétique d’Enoch Powell qui vit sa carrière brisée car il appelait les britanniques au sursaut face à l’immigration. Le Zapping nous signale que le présentateur du journal de TF1 se fait taper sur les doigts par le CSA pour avoir proféré une vérité dérangeante et nous montre un Pascal Bruckner soucieux avant tout de faire battre Marine Le Pen… Une séquence sur les diverses performances des débatteurs lors de l’émission opposant les cinq principaux candidats aux présidentielles publiées dans la presse qui sacre « une large victoire de Macron » confirme ce que nous savions : les médias de l’oligarchie votent et poussent à voter pour le godelureau. Enfin l’émission se termine avec un gros plan sur « La semaine de la presse à l’école » sensée forger l’esprit critique des élèves mais qui se révèle une véritable séance d’endoctrinement, assimilant la critique des médias au « complotisme »…
     
     
    La coalition anti État Islamique se devait d’épargner autant que faire ce peut les civils dans son siège de Mossoul, à la grande différence des « barbares russes et pro-assad »qui à Alep n’avaient pas hésité à recourir à des moyens de terreur face à des populations désarmés. On voit par cet article du Monde qu’il n’en est rien. Les guerres ne sont jamais propres, et qui plus est les guerres modernes. Cette information que Le Monde traite avec une pudeur de vierge, ne serait-ce que par le titre de l’article qui parle « d’effondrement » au lieu de rapporter la vérité crue qui est celle d’un « bombardement » en dit long sur l’alignement des médias sur le suzerain américain. Qu’aurait-on lu si il s’était agi d’une action russe au Proche-Orient ?
     
     
     
    Michel Onfray prend position pour un régionalisme anti-jacobin inspiré des Girondins et de Proudhon, seule façon selon lui de renouer avec un idéal communautaire. Son livre « Décoloniser les provinces. Contribution aux présidentielles » Éditions de L’Observatoire, vient de paraitre.
     
     

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  • Ce que penser veut dire...

    Les éditions du Rocher viennent de publier Ce que penser veut dire, un recueil des textes qu'au cours des quinze dernières années, Alain de Benoist a écrit dans différentes revues, et notamment dans Le Spectacle du monde, pour présenter l’œuvre d'une trentaine de grands auteurs... Un panorama passionnant sur des penseurs essentiels !

     

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    " « Penser à » n'est pas la même chose que penser tout court. La tâche de l'historien des idées consiste à étudier et à faire connaître l'oeuvre de ceux qui ont proposé diverses grilles d'interprétation, diverses façons de voir et de comprendre le monde, révélant ainsi ce que penser veut dire.
    À l'époque moderne, Rousseau s'est efforcé de penser la nature de l'homme et l'origine de la société, Carl Schmitt la nature du politique, Karl Marx l'essence du capitalisme. Sigmund Freud et Carl Jung ont tenté de jeter les bases d'une psychologie des profondeurs, Gustave Le Bon s'est penché sur la psychologie des foules, Jules Monnerot a analysé le phénomène totalitaire, Michel Villey a entrepris de révéler la véritable nature du droit.
    C'est l'oeuvre de ces penseurs et de bien d'autres, de Heidegger à Arthur Koestler, de Goethe à Georges Sorel, de Nietzsche à Montherlant, de Leo Strauss à Jean Baudrillard, de Charles Péguy à Hannah Arendt, de Denis de Rougemont à Julien Freund, qui est présentée de façon vivante et pédagogique dans ce livre.
    Tous ces auteurs attestent que le travail de la pensée a joué un rôle décisif dans l'histoire, entraînant des mutations bien différentes des révolutions bruyantes, des grandes explosions que tout le monde connaît mais qui sont restées sans lendemain. « Les révolutions silencieuses sont les plus efficaces », disait Jünger. Ce sont peut-être aussi les plus passionnantes. "
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