La revue de presse de Pierre Bérard
Au sommaire :
• Nouvelle livraison de la revue trimestrielle Krisis. Cette fois-ci un numéro consacré à l'Amérique. Ci-joint le sommaire.• À propos de ce numéro de Krisis, signalons que son rédacteur en chef Thibault Isabel a publié le 8 mars un entretien entièrement consacré à l'Amérique sur le site de Rébellion.• Vidéo de la conférence donnée à Lille en janvier dernier sur le thème de l'identité par Thibault Isabel et Alain de Benoist.• Dans les Chronique de la Vieille Europe, sur Radio Courtoisie, Patrick Péhèle recevait le linguiste Gérard Conio pour son livre Théologie de la provocation, causes et enjeux préfacé par Michel Onfray. Slavophone, Conio développe une pensée de l'Est qui s'affirme comme telle et revient sur les catastrophes qui ont secoué le cours du XX siècle et ont nourri le nihilisme européen dont le socialisme effectivement réalisé interprété ici à travers les concepts chrétiens. Très riche entretien.• Pour Hervé Juvin le sacre de l'individu désirant sans aucune limitation a fait sortir la modernité de ses gonds. Il plaide ici pour une redécouverte de la communauté contre l'individu sans racine.• Deux contributions d'Alain de Benoist sur Boulevard Voltaire.• Jean-Pierre Le Goff était l'invité d'Élisabeth Quin sur Arte pour son émission 28 minutes. Dans ce temple de la bobocratie il fait montre d'un ton pour le moins décalé mais n'a droit malheureusement qu'aux 12 premières minutes. Son discours est dans ce lieu visiblement non gratta.• Le 7 mars ce même Jean-Pierre Le Goff était l'invité de l'émission d'Olivier de Lagarde Un monde d'idées sur France-info. Il y fait le procès d'une Europe confite en droit-de-l'hommisme, sortie de l'histoire et persuadée que la compréhension des lois du marché est suffisante pour assurer une bonne "gouvernance". En bref d'après lui l'Europe angélique se détruit dans la croyance religieuse au progrès, dans la repentance et dans la dénégation d'elle-même.• Michel Onfray contre les totems. Un long article du Point sur ce magnifique tribun de la plèbe opposé par toutes ses fibres à la "gauche libérale" qui n'est selon lui que de papier mâché. Il célèbre par ailleurs "l'excellent Jean-Pierre Le Goff". On lui pardonnera aisément quelques glissades innocentes sur l'islam et son interprétation de la France de Vichy qui n'est pas de notre goût mais qui n'était sûrement pas "libérale".• Michèle Tribalat, démographe honnête, plaide pour une réhabilitation des statistiques ethniques contre ceux qui se refusent à voir ce qu'ils voient.http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2016/02/26/31003-20160226ARTFIG00378-michele-tribalat-les-statistiques-etniques-sont-indispensables-a-la-connaissance.php• Affaire Kamel Daoud, l'Algérien courageux pour qui les faits sont d'autant plus têtus qu'ils sont avérés et qui bien entendu se heurte à une misérable escouade de bonnes consciences pétitionnaires. Le point de vue de Laurent Bouvet, suivi de celui du premier ministre Manuel Valls retranscrit par Marc Cohen de Causeur mais aussi ceux de Brice Couturier de France culture et de Jean-Paul Brighelli.• Outre ce concert d'éloge, on peut lire sur Boulevard Voltaire cette mise au point de Caroline Artus qui rompt avec le consensus national-républicain en pointant les approximations pour le moins aventurées de Kamel Daoud.• Maxime Chaix sur la Syrie• Maxime Chaix sur BHL et la Libye.• Nikola Mirkovic fait le point sur l'élection de Hahim Thaci à la tête du Kosovo, entité mafieuse et protectorat de l'OTAN.• Discours de Tomislav Sunic prononcé le 20 février lors d'une manifestation des Identitaires autrichiens à Klagenfurt à l'encontre de l'immigration de masse issue d'Afrique et du Proche-Orient. Se prévalant de sa connaissance des sociétés multiculturelles (bric à brac de l'ex-Yougoslavie, États-Unis), l'orateur pronostique une fin de l'Europe plongée dans le chaos ethnique.• L'Europe prisonnière de la russophobie ukrainienne et atlantiste sacrifie ses industries agroalimentaires au profit de la bonne pensée.• Mimant le célèbre slogan stalinien Georges Feltin-Tracol se réclame de Serge Latouche tout en critiquant son irénisme au nom du politique selon Julien Freund. Si ce pseudo irénisme se ramène à la volonté de ne pas voir se ré-éditer les hiérarchies figées de l'Ancien Régime, nous le faisons volontiers nôtre. Mais il est vrai que ce qui demeure béant dans la décroissance, c'est en effet son occultation de l'idée de puissance. Or dans le monde tel qu'il est cette éclipse utopique risque bien de s'avérer mortelle. Article de Feltin-Tracol puis référence au dernier numéro (mars) de la Décroissance qui marque bien les évolutions positives de ce courant d'idées vers un anti-libéralisme accompli en se faisant l'écho des analyses de Jean-Claude Michéa.• Bel hommage tout de retenue et de sobriété à Emmanuel Ratier fondateur, entre mille autres choses, de la lettre d'information et d'investigation Faits & Documents. Cérémonie publique (850 personnes) enregistrée par télé Libertés le 19 septembre 2015. Parmi les intervenants, Fabrice Lesade, maitre de cérémonie, Arnaud Soyez, Anne Brassié, Henry de Lesquen, Marc Laudelout, Éric Delcroix, Francis Cousin, Patrick Péhèle, Jean-Yves Le Gallou. La fille ainée d'Emmanuel conclue magnifiquement la séance.• Michel Drac dans une conférence prononcée à Dijon réfléchit sur la France face au mondialisme. Seules les puissances dominantes d'une époque donnée ont intérêt à jouer l'unification mondiale et donc à agiter l'idéologie mondialiste qui tend à dénier aux échelons inférieurs (les nations) un rôle quelconque dans l'organisation du monde.• Au coeur d'une tempête d'apparence littéraire mais de facture réellement politique, Richard Millet est définitivement viré du comité de lecture de Gallimard pour cause de trop grande indépendance d'esprit.• Dans Causeur Jean-Paul Brighelli prend habilement la défense de Richard Millet et tance le réflexe pavlovien et l'esprit de meute de ceux qui s'érigent en censeurs et cultivent l'esprit stalinien des listes de proscrits.• Dans Marianne, un article révélateur sur la manière idyllique dont les manuels scolaires traitent de l'immigration. Quand la dénégation du réel relève du bourrage de crâne et de l'ahurissement car l'immigration est présentée comme un phénomène modeste, stable, régulé, inévitable, nécessaire et finalement bénéfique pour tous par le brassage des cultures qu'elle induit.• Les "antifa" du Forez dument corrigés par les étudiants qui veulent entendre ce que l'africaniste Bernard a à leur dire. La soirée se termine en une réjouissante chasse au dahut des gauchistes du capital.• Lors du récent tribunal dinatoire du CRIF son président, Roger Cukierman, s'est laissé aller à une étrange déclaration de nature "essentialiste". Il a en effet prononcé ces fortes paroles : " Nous sommes l'un des très rares groupes humains qui ait réussi à préserver sa singularité à travers les siècles". Assistaient à ce dîner de cons nombre de membres du gouvernement et de l'opposition; aucun d'entre eux n'a, semble-t-il, émis de protestation pour cette injure infligée au dogme très en vogue parmi eux d'une nécessaire hybridation des cultures. Des esprit mal embouchés pourraient penser que le métissage n'est pas fait pour tout un chacun et que certain par une sorte de décret de la divine providence aurait le devoir d'y échapper.À l'opposé si l'on ose dire, comment ces mêmes politiques jugeraient-ils ce texte s'il était soumis à leur lecture, paru d'abord chez Polémia et repris par Matapo-infos ?• Ré-édition des mémoire d'un magicien de Hjalmar Schacht chez Kontre Kulture.• Colloque de l'Institut Iliade le 9 avril 2016. Titre et programme des interventions.• Présentation de l'événement (vidéo)
Tour d'horizon - Page 40
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La revue de presse d'un esprit libre... (5)
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Tour d'horizon... (105)
Au sommaire cette semaine :
- sur Theatrum Belli, Caroline Galactéros, spécialiste des questions de stratégie et de géopolitique, nous livre un panorama de la rébellion syrienne, sur laquelle la diplomatie française fonde tant d'espoirs...
Camaïeu de vert… foncé : l’instructif panorama des “rebelles” syriens
- sur le blog de Monde & vie, Bruno Larebière, ancien rédacteur en chef du Choc du Mois et de Minute, livre son analyse de la situation à droite...
La réclamation lancinante des Français ne trouve aucun représentant crédible
- sur Contrepoints, Thierry Berthier évoque l'avance qu'est en train d'acquérir Google dans le domaine stratégique de la robotique...
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La revue de presse d'un esprit libre... (4)
La revue de presse de Pierre Bérard
Au sommaire :
• Reportage sur le peuple des Kalashs à l'extrême nord-ouest du Pakistan. Contrairement à ce qu'il est dit il ne s'agit pas du "dernier peuple indo-aryen" du Pakistan. Fussent-ils convertis à l'islam, ils ne changent pas de langue pour autant et demeurent des membres de la grande famille indo-européenne comme la plupart des Pakistanais et des Afghans qui les entourent.• Entretien particulièrement captivant de Jean-Claude Michéa avec Le Comptoir. En deux parties.• L'émission "Bistro libertés" sur Télé Libertés recevait récemment Ivan Blot pour un aimable babillage où toutes les "droites" caquettent entre elles sans qu'il en sorte grand chose.• Le Monde (du Bien) a consacré une interminable chronique pour dénoncer la parution sur le service publique de l'émission Un Oeil sur la Planète consacrée à la Syrie et diffusée le 18 février (voir notre précédente revue de presse). En effet le camp occidentalo-progressiste largement majoritaire dans nos médias s'est senti mis en cause, à juste titre, par ce documentaire que nous avons pour notre part trouvé relativement "objectif". Pratiquant une tolérance à sens unique les atlantistes n'admettent guère que l'on s'attaque à leurs propres préjugés et disposent d'une armada d'hommes de presse tout prêts à les défendre quand ils sont mis en cause comme le montre la presse mainstream qui a unanimement réagi à cette émission (par exemple L'Express). Une plainte a même été déposée auprès de Madame Dephine Ernotte, PDG de France Télévisions, accusant le documentaire de s'alimenter "aux thèses les plus farfelues des médias conspirationnistes". Le grand mot est lâché. Il signifie généralement que les plaignants n'ont pas d'autres arguments à faire valoir.• La politique arabe de la France se réduit à une inféodation à l'Arabie saoudite et à la guerre que mène celle-ci contre les chiites. Une impasse selon le géostratège Hadrien Desuin,.• Pour Stephen Kinzer, ex-envoyé spécial du New York Times en Syrie, par leur narration les médias étasuniens induisent en erreur l'opinion occidentale sur ce qui se passe au Proche-Orient et plus particulièrement dans la guerre civile syrienne.• Une France emportée depuis la Révolution par l'obsession de l'égalité, la dictature de la Raison et la dynamique du progrès permanent. C'est ainsi que Slobodan Despot réfléchit sur ce qui nous advient.• Une savoureuse chronique de Slobodan Despot parue originellement sur Antipresse n° 13, ici reprise sur Causeur. On ne plaisante pas en Suisse avec le droit d'asile.• Dans la rubrique "Le désinvité d'Antipresse" Slobodan Despot livre une excellente interview de Caroline Galacteros, collaboratrice du Point. Celle-ci évoque avec beaucoup de lucidité les enjeux stratégique de l'année 2016 et condamne l'aveuglement de l'Europe poussée à agir contre ses intérêts pour le seul avantage des États Unis, puissance certes hégémonique mais déclinante. Elle analyse la crise des migrants et l'éclatement de l'Union européenne qu'elle entraine comme le clou le plus récent enfoncé dans le cercueil des utopies transfrontièristes européennes. Elle pronostique la fin de l'occidentalisme comme modèle dominant.• Dans une conférence organisée par le groupe Europe des Nations et des Libertés du parlement européen, dont le leadership est assuré par le Front national, Xavier Moreau (à partir de la 22 minute) explique pourquoi la France doit se retirer de l'OTAN.• Dans une longue émission de Meta TV Michel Drac pose très raisonnablement les grands axes de la géopolitique européenne et tente quelques perspectives intéressantes sur ce que pourrait faire un éventuel pouvoir de rupture. Il insiste beaucoup sur la non viabilité de l'euro dans son architecture actuelle. Se contenter de la première et de la troisième partie, la seconde se résumant à un bavardage où l'argumentation se perd dans les sables mouvants.• Périco Légasse fait le point sur la crise systémique que traverse l'agriculture française et la détresse du monde agricole. Au premier rang des coupables, la FNSEA qui depuis des décennies accule les paysans à une industrialisation sans limite de leurs exploitations et les grandes enseignes commerciales vendant à prix cassés du lait en poudre néo-zélandais, des fruits et légumes saturés de pesticides, des viandes infâmes, des produits cuisinés nocifs que l'auteur n'hésite pas à appeler de la "merde".• Nicolas Dupont-Aignan trace le portrait des fossoyeurs de l'agriculture française. Malheureusement, en accusant à juste titre les politiques, sa charge rate une partie non négligeable de sa cible : pourquoi les professions agro-pastorales ont elles été poussées depuis 50 ans sous prétexte de maximisation des profits vers une agro-chimie toxique qui a empoisonné durablement les sols, l'eau, l'air et les organismes pour un résultat final qui s'avère finalement non rentable sous la pression de l'Europe et de la mondialisation ? En cette matière comme en d'autres si l'on est pas protégé on sera toujours dépassés par de plus escrocs que soi au nom, bien entendu, de la "concurrence libre et nos faussée".• Parution chez Via Romana d'un essai de Jean-Yves Le Gallou Immigration. La catastrophe. Que faire.• I-Média du 19 février. À partir de la 30 ème minute BHL, squatter des écrans, voit de l'antisémitisme partout. Un imposteur à la charnière de puissants réseaux qui lui assurent une rente de notabilité.• I-Média du 26 février essentiellement centré autour du personnage de Bernard Arnaud sur un thème de toujours, "celui qui paye l'orchestre choisit la musique". À propos notamment du film Merci patron de François Ruffin.• François Ruffin, toujours, taillant un costume (Kenzo, bien sûr) à Bernard Arnaud. Cette fois ci vu par l'Observatoire des Journalistes et de l'Information Médiatique (OJIM).• L'OJIM publie une fiche exhaustive sur Raphaël Glucksmann, néo-conservateur à l'américaine et partisan déterminé de la "société ouverte" sans limite.• Les islamologues Gilles Kepel (orientaliste sérieux) et Raphaël Liogier (sociologue angélique ne parlant pas l'arabe...) étaient les invités d'Alain Finkielkraut à l'émission Répliques de France culture du 20 février et répondaient à la question : "Quelle est l'identité de notre ennemi et la nature de la guerre qu'il nous livre ?".• Dans un superbe article Hervé Juvin met les points sur les i. Sur Breizh-Info il publie : "Crise des migrants. Serons-nous victimes des victimes", une vigoureuse alarme annonçant la fin de nos systèmes sociaux de solidarité fondés sur un haut degré de mutualisation et ployant sous le nombre des "réfugiés". Les idiots utiles qui se laissent berner au nom de leurs scrupules humanitaires par cette véritable entreprise de destruction ont une cervelle de colibri.• Dans nos pays, seuls les migrants sont "souverains" car ils tirent de leur fragilité même un pouvoir que nul n'est moralement autorisé à contester. Une chronique du magistrat Philippe Bilger.• Dans un article du Figaro Vox le juriste Aléxis Théas traite à propos de l'immigration des dangers d'une loi irresponsable votée en catimini le 18 février. Une loi bien entendu largement favorable au parti de l'Autre et paralysante pour l'autorité d'un État qui se flatte de maitriser l'immigration.• Malgré les révélations de Snowden, de Udo Ulfkotte etc, combien de gens demeurent persuadés que les États-Unis protègent l'Europe ?• Hajnalka Vincze, Au-delà de la question du Brexit.• Un bon article de Coralie Delaume sur le Brexit: pour cette spécialiste du droit communautaire européen les Britanniques, résolus à défendre bec et ongles leurs intérêts nationaux, étonnent de ce coté ci de la Manche où ce genre de pratique semble tombé en désuétude. La présence du Royaume Uni dans les institutions européennes n'a servi qu'un seul objectif : y accélérer le dérégulation de toute chose pour le plus grand bénéfice de la City. Ce qui fut fait à partir de l'Acte unique.• Le sommaire intéressant de la dernière livraison du trimestriel Réfléchir & Agir.• KontreKulture présente le nouveau livre de Lucien Cerise. Le neuro-piratage qui permet à l'oligarchie de s'emparer de la psyché des peuples est au cœur de l'analyse développée par l'ouvrage.• La revue Rébellion interroge Alain de Benoist sur Le Traité transatlantique.• Jean-Frédéric Poisson, président du Parti Chrétien Démocrate, exprime devant les cameras de TV Libertés son opposition au TAFTA, puis évoque le conflit syrien. Pour lui la diplomatie française n'a plus la culture qu'il faudrait pour comprendre les problèmes de Proche-Orient d'où ses initiatives pour le moins irréalistes en ce qui concerne la guerre civile syrienne. Notre lecture des conflits inter-arabes si elle sert les intérêts anglo-saxons n'est pas conforme à nos intérêts.• De Pascal G. Lassalle reprise d'un article d'abord mis en ligne par le Cercle non conforme le 2 janvier 2016. Il s'agit d'une brève biographie de Stepan Bandera figure du nationalisme ukrainien assassiné en Allemagne par les services soviétiques en 1959. S'il est effectivement faux de prétendre qu'il fut "un massacreur de Juifs" comme le font de trop nombreux Russes victimes d'une historiographie d'origine communiste, il est également erroné de soutenir que le Donbass est "une poche de soviétisation et de russification extrême". Le Donbass est pour l'essentiel peuplé par des Russes en révolte contre le pouvoir de Kiev soumis à des éléments minoritaires corrompus et pro-américains dont le premier acte législatif sitôt le coup d'État du Maïdan réalisé fut de dénier l'identité de ses habitants. Il n'est nul besoin d'être un "agent russe stipendié" (il en existe certes) pour le penser.• Mark Zuckerberg marche seul au milieu d'un troupeau d'hommes zombifiés. Bonne analyse.• Et pour finir cette nouvelle désarmante pour les adeptes de la "dé-radicalistion". -
Tour d'horizon... (104)
Au sommaire cette semaine :
- sur son blog Terrorismes, guérillas, stratégie et autres activités humaines, "Jacques Raillane", ancien cadre opérationnel de la DGSE, nous livre une analyse cinglante du fiasco de la lutte anti-terroriste...
- sur The Conversation, Romain Barrès, chercheur en biologie, évoque des découvertes qui tendent à prouver l'héritabilité de certains caractères acquis...
- sur le Monde diplomatique, l'économiste Frédéric Lordon présente le film d'"action directe" Merci patron ! qui met en difficulté Bernard Arnault...
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La revue de presse d'un esprit libre... (3)
La revue de presse de Pierre Bérard
Au sommaire :
• Un tournant majeure dans le traitement médiatique de la crise syrienne en France. France 2 revient "honnêtement" sur la guerre civile, ses origines, ses enjeux et ses finalités. Interviewant des "experts" indépendants le documentaire se livre à une ré-interprétation de certains des événements qui ont marqué cette guerre et leur donne une lecture qui aurait été jugée comme "révisionniste" il y a quelques semaines encore. En fin de séquence cependant on n'échappe pas à l'épisode lacrymal sur les "réfugiés". L'émission était programmée jeudi 18 février en fin de soirée.• Chronique d'Éric Zemmour sur RTL consacrée au désengagement américain en Syrie. "En se retirant de ce guêpier, Obama rend service au monde", proclame-t-il avec raison.• Roland Hureaux, haut fonctionnaire, tance dans cette vidéo l'imposture et la responsabilité des gouvernements occidentaux concernant les affaires syriennes et dénonce le "bobardement" médiatique qui a précédé et qui accompagne le chaos occasionné par la guerre civile. Comment peut-on prétendre combattre ici le djihadisme alors que l'on le soutient sur place ?• Le point sur la situation en Syrie. Entretien avec Fabrice Balanche spécialiste du Proche Orient et membre du Washington Institute. Un autre de Valérie Toranian, directrice de la Revue des deux mondes.• Ivan Blot fait le point sur la situation en Ukraine et revient sur certains événements récents occultés par la presse occidentale jusqu'au documentaire de Paul Moreira diffusé sur Canal plus il y a quelques jours (Ukraine, les masques de la révolution) dont nous-nous étions fait l'écho.• Vive le Brexit ! Une intervention de Hajnalka Vincze, spécialiste hongroise de géo-stratégie établie en Suisse. Collaboratrice régulière du site Theatrum Belli.• Le martyr d'Anne Frank utilisé pour que l'inusable culpabilité allemande la porte à recevoir décemment tous les "réfugiés" qui se présentent à ses frontières. Nazifier la contestation de l'immigration, telle est la dernière recette de ceux qui y trouvent leur avantage. Une technique immuable.• La désinformation : un enjeu stratégique. François-Bernard Huygue répond à l'IRIS à propos de son livre La désinformation. Les armes du Faux paru chez Armand Colin• En Europe plus les populations immigrées seront importantes et plus la séparation entre les communautés sera grande. Une implacable démonstration de Roland Hureaux contre les bons sentiments et les politiques d'accueil généreuses qui demeurent le b.a. Ba de l'Union européenne et de nombreux gouvernements pour aboutir au total à une Europe ghettoïsée, conflictuelle et autoritaire. Un parfait exemple d'hétérotélie (Jules Monnerot).• Pour Françoise Bonardel, professeur émérite de philosophie à la Sorbonne et spécialiste des doctrines hermétistes, la diabolisation du "repli sur soi" témoigne en fait d'une incapacité à penser et à vivre sans heurt la tension toujours vive du dehors et du dedans, réduite à une simple et stérile alternative entre ouverture et fermeture, générosité et égoïsme, courage et peur. belle démonstration contre un topique de l'époque.• Pour Maxime Tandonnet l'espace Schengen est déjà derrière nous. Tandonnet est haut fonctionnaire, ancien responsable des problèmes d'immigration dans le cabinet présidentiel de Nicolas Sarkozy.• Révolte populaire contre l'afflux des "migrants" (en réalité des clandestins). Les soldats d'Odin patrouillent en Finlande .• Jean-Paul Brighelli à propos de la Corse et du football. Des réflexions qui vont droit au but.• Jacques Sapir; retours vers Mélenchon ? À la condition cependant que celui ci libéré du carcan des manoeuvres d'appareil fasse au deuxième tour des présidentielles où il ne parviendrait pas, le choix de faire voter pour un et surtout une candidate souverainiste...• "Le dernier des païens ?" Christopher Gérard fait une critique très positive du dernier livre de Marcel Conche, Épicure en Corrèze (Stock).• La lutte des classes en action. Un article décapant de Frédéric Lordon dans Le Monde Diplomatique à propos du film de François Ruffin Merci patron ! Ruffin est le fondateur du journal Fakir. Les Klur héros bien malgré eux de ce film offrent un résumé du système néo-libéral dans toute sa perfection de laminoir des classes populaires. En attendant les autres.• Le président du Conseil national des Républicains, Luc Chatel, déclare dans une envolée dépourvue du moindre lyrisme que son parti est celui des OGM et du gaz de schiste. Bien entendu, tout cela au nom de "l'innovation". Nous voici prévenus. Première référence : les fait puisés dans un article de 20 minutes. Seconde référence : l'avis éclairé de Gaultier Bès, l'un des animateurs de la revue Limite.• "Lire les signes avant-coureurs de ce qui vient", voilà la légitimité que confère Alain de Benoist au travail des intellectuels dans sa chronique du Boulevard Voltaire. -
La revue de presse d'un esprit libre... (2)
La revue de presse de Pierre Bérard
Au sommaire :
• Dans son émission Répliques, sur France Culture, Alain Finkielkraut recevait samedi 25 avril 2015 le philosophe anglais Roger Scruton et le sociologue Jean-Pierre Le Goff (Auteur de Malaise dans la démocratie paru ce mois-ci) pour des entretiens sur le thème "comment peut-on être conservateur ?". Ces entretiens montrent parfaitement que la culture européenne est celle de la vie interrogée.• Puis Finkielkraut reprend, toujours dans la même émission hebdomadaire, mais cette fois le 13 février 2016 avec comme invités Alain Caillé co-fondateur du MAUSS (Mouvement Anti-Utilitariste dans les Sciences Sociales) et Jean-Pierre Le Goff, sur le thème Malaise dans la démocratie. Finkielkraut cite dans sa présentation un passage emprunté au chapitre V du livre de Le Goff (sur la religiosité diffuse) qui montre que les "néo-réactionnaires" sous leur allure parfois austère ne manquent pas d'un certain sens de la facétie. Quant à Alain Caillé pour répondre notamment au défi écologique il critique la démesure économique mais plaide malheureusement, mais avec mesure, pour la naissance d'un conscience mondiale. idée angélique et messianique assez peu réaliste.• Dans Marianne Alban Ketelbuters s'en prend à une certaine gauche immigrationiste dans un article consacré à "La gauche et l'extase migratoire".• Jean-Claude Empereur reprend pour Europe solidaire son article capital consacré aux thèses que le très influent George Friedman a fait connaitre par son livre Flash Points, the emerging crisis in Europe. Pour cet auteur représentant les vues de l'État profond américain "les Européen ont su conquérir le monde mais se sont montrés incapables de se conquérir eux mêmes", ce pourquoi il faut toujours la tenir en laisse. En mandataire avisé des intérêts de la thalassocratie anglo-saxonne il pointe l'Allemagne comme adversaire de la "puissance indispensable" dans la mesure où son rapprochement avec la Russie permettrait de constituer politiquement l'Eurasie en pôle autonome de puissance. Hypothèse inacceptable pour les E-U. Cet Américain bien peu diplomate a au moins le mérite de parler clair en faveur d'un jusqu'au-boutisme brutal.• De même dans l'émission de France Info "Un monde d'idées" du 15 février Olivier de Lagarde interroge Francis Gutmann, ancien secrétaire général du Quai d'Orsay et l'un des 20 contributeurs du livre "Péchés capitaux. Les 7 impasses de la diplomatie française", paru récemment aux éditions "Le poing sur la table". Pour lui la diplomatie française est sur le déclin car nous ne regardons pas le monde tel qu'il est, mais tel que nous voudrions qu'il soit, bref : nous n'avons plus de conception propre du monde et ceci pourquoi ? Parce que nous sommes à la remorque des États Unis. Par exemple, à propos de la Syrie Gutmann affirme qu'il ne faut pas traiter avec les acteurs qui plaisent, mais avec les acteurs qui comptent, en l'occurrence Poutine et Bachar-el-Assad.• On peut y ajouter cet excellent texte critique de l'observatoire suisse de géostratégie consacré aux sept péchés capitaux de la diplomatie française.• Sur Télé Libertés le criminologue Xavier Raufer dresse avec ironie, trois mois après les attentats de Paris et de Saint-Denis, le bilan accablant de l'enquête policière. Mauvaises pistes, négligences, erreurs politiques et déni de réalité. Nos sociétés réagissent toujours trop tard au lieu de précéder l'événement comme il le faudrait. Alarmant.• Syrie, l'irresponsabilité des médias français par Jean-Paul Basquiat, énarque et animateur du blog Europe solidaire.• L'accord de cessez-le-feu conclu le vendredi 12 février à Munich entre les États-Unis et la Russie à propos de la guerre civile en Syrie a toutes les chances de se révéler lettre morte. Tant le bombardement par les Turcs des positions kurdes à l'extrême nord-ouest du pays que l'intensification des combats entre forces loyalistes syriennes puissamment soutenues par l'aviation russe sont le signe que cet accord sera déjoué. Les Turcs redoutent que les Kurdes syriens membres du PKK ne fassent leur jonction avec leurs "frères" de la région de Kobane et constituent ainsi un Kurdistan de fait sur leur flanc sud, pouvant servir de base arrière à la guérilla du PKK turque. Erdogan qui indispose aussi bien les Russes que les Américains, incapables de le "tenir", signe de leur déclin dans cette région, est en proie à des difficultés grandissantes au point que l'on peut légitimement se demander qui d'Erdogan ou de Bachar-el-Assad quittera la scène le premier. Ci-dessous un article de Richard Labévière du 15 février suivi d'un article de Thierry Meyssan de la même date et dont l'auteur à l'avantage d'être au contact des services russes et iraniens.• Donald Trump présenté comme un candidat clownesque et "populiste" aux primaires républicaines, a des vues novatrices en matière de politique extérieure d'après Caroline Galactéros. En effet il se démarque des projets d'interventionnisme botté défendues par tous les autres candidats.• Dans l'émission de Méridien Zero du 12 février David L'Épée souligne la dialectique contradictoire entre les "minorités" sexuelles et ethno-raciales (par exemple le féminisme et l'immigré musulman) dont la pseudo solidarité théorisée par nombre d'idéologues dès les années 60-70 a échoué et même volé en éclats comme le montrent, entre autre, le téléscopage à Cologne des idéaux féministes et des idéaux d'ouverture à l'Autre, d'où le désarroi de ces milieux. François Bousquet quant à lui développe brillamment les arguments de son livre sur Foucault et insiste sur le fait que nous avons perdu le seul combat qui compte et qui est celui du symbolique qui dotait les cultures européennes d'un système immunitaire aujourd'hui délabré à force de déconstruction . Une émission de haut niveau.• Libération publie un article consacré à Simon Leys, le grand sinologue critique qui fit tomber Mao de son piédestal. À l'encontre de tous ses thuriféraires européens, nombreux dans l'intelligentsia française, les Barthes, Sollers et compagnie dont certains voudraient encore nous donner des leçons de correctitude pour l'aujourd'hui. L'article, de la part d'un journal qui est né de La Cause Prolétarienne, signale que selon Leys, Les deux étendards (de "l'abject" Lucien Rebatet) est un chef d'oeuvre...• Cornelius Castoriadis pour qui les trotskistes n'étaient que la fraction de la bureaucratie soviétique en exil a droit dans les colonnes du périodique Rébellion à une courte mais bonne bio-bibliographie qui insiste surtout sur son absence de dogmatisme et le constat qu'il opère sur la dépolitisation de nos sociétés et tout ce qu'elle implique. "Casto" était avant tout le penseur de l'autonomie. On peut toujours à ce propos revenir avec profit sur la définition lumineuse qu'il donnait de la démocratie, bien loin de la bigoterie insipide en vigueur. La manière dont Castoriadis lie naissance de la philosophie et origine de la démocratie en Grèce est semblable à celle qui ressort de l'entretien entre Costanzo Preve et Alessandro Monchietto dans le dernier numéro de Krisis sur le socialisme. Vidéo enregistrée par Chris Marker en 1989 (seconde référence).• Le Journal du Dimanche trace le portrait édifiant d'Audrey Azoulay, nouvelle ministre de la culture "vraiment de gauche". On notera avec un certain sourire que sa désignation a suscité la colère de l'Algérie se plaignant d'une "marocanisation de la vie politique française".• Les idées raisonnables de Jean-Claude Barreau sur l'immigration et l'assimilation et le complexe européen présentées par Guillaume Bigot sur le site Causeur.• Entretien avec Alain de Benoist paru sur Boulevard Voltaire. "La vraie question c'est qu'est-ce qu'être français, non pas qui est français".http://www.bvoltaire.fr/alaindebenoist/vraie-question-cest-quest-quetre-francais-non-francais,238921• Les déclarations de Floriant Philippot (numéro deux du Front national) en Bretagne.