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Revues et journaux - Page 116

  • Et maintenant, que va-t-elle faire ?...

    Le numéro 58 de Flash, le journal gentil et intelligent, nous propose un dossier consacré au nouveau visage du Front National, à la suite de l'élection de Marine Le Pen à sa tête. Parmi les différents points de vue, on lira avec beaucoup d'intérêt l'analyse d'Alain de Benoist et celle d'Alain Soral. 

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    Jean-Marine Le Pen… Et maintenant, que va-t-elle faire ? Ils réagissent tous : Nicolas Gauthier, Bruno Gollnisch, David Rachline, Alain de Benoist, Alain Soral et Philippe Randa… Un dossier exclusif

    David Lasme, représentant de Gbagbo en France : “J’appelle les Français à voter pour le Front national !” Coming out en page 7

    Des Chinois, des Américains et de moins en moins de Français… Que se passe-t-il au Soudan ? Pierre Le Vigan voit les choses en noir en page 8&9

    Pour sortir des cages à poules… Vers de nouveaux logements sociaux ? Marie-Claire Roy s’interroge en page 14

    Coupe de France : Quand les joueurs du dimanche taclent les milliardaires… Tir aux buts en page 16

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  • Céline, toujours...

    Le Magazine Littéraire du mois de février 2011 consacre son dossier à... Céline ! On y trouvera notamment des articles de David Alliot, d'Yves Pagès, de Maxime Rovere ou de Pascal Ifri, universitaire américain par ailleurs spécialiste de Rebatet. On pourra aussi lire un entretien avec Céline datant de 1958 et consacré à Rabelais, ainsi qu'un chapitre non paru de Féérie pour une autre fois.

     

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  • Où sont passés les réacs ?...

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    Le magazine des livres, dans son numéro 28 (janvier/février 2011) actuellement en kiosque, publie un dossier sur les écrivains réactionnaires. On y lira des articles d'Alain Sanders, d'Olivier Bardolle et de Christophe Mory. Et on retrouvera aussi le copieux Cahier des livres, qui est un des charmes de cette revue dirigée par Joseph Vebret.

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  • Rendez-nous la culture !...

    Le numéro 57 de Flash, le journal gentil et intelligent, nous propose un dossier consacré à la culture et à son annexion par le bas clergé de la bienpensance. On retrouvera aussi, bien sûr, les rubriques habituelles, dont, notamment, le bloc-notes d'Alain Soral.

     

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    Cultureux, culturalistes, culturocrates… Rendez la culture au peuple ! Un dossier qui décoiffe tout le journal… Avec les interventions de tout plein de gens qui sont heureux de causer dans Flash !

    Liberté de la presse menacée en Hongrie ? Nicolas Gauthier remet les pendules à l’heure en page 2

    José Baxter, un Argentin de gauche très à droite : portrait en page 8

    Qui veut la peau des chrétiens d’Orient ? Quand la Commission européenne et Israël se prennent pour Al-Quaïda… Montage démonté en pages 9 et 13

    Pas de vacances pour la police de la pensée : La chasse au Soral est ouverte en page 11

    Creepshow ? Les rois du psychobilly… Entretien exclusif à Londres !

    Le fils à Jo ? Rugby sur grand écran ? Pierre Gillieth marque l’essai en page 16

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  • Dieu et la science...

     

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    Le numéro de janvier 2011 de la revue Le spectacle du monde est en kiosque. 

    Le dossier est consacré à Dieu face à la science. On pourra y lire , notamment, un article de Jean-François Gautier ("Le cosmos, avec ou sans Dieu ?") ainsi qu'un superbe texte de Raymond Bourgine ("Le dialogue de Pascal et de Nietzsche"). 

    Hors dossier, on pourra aussi lire un hommage d'Alain de Benoist à Jacqueline de Romilly, et on retrouvera les chroniques habituelles de Patrice de Plunkett et d'Eric Zemmour.

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  • Autour de Spengler et du Déclin de l'Occident

    Nous reproduison ci-dessous l'introduction d'Alain de Benoist au dossier du dernier numéro de Nouvelle Ecole (n°59-60, année 2010-2011) consacré à Oswald Spengler.

    Nous vous rappelons que ce numéro peut être commandé sur le site de la revue Eléments.

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    OSWALD SPENGLER

     

     

    Les adversaires de l’idéologie du progrès croient souvent, bien à tort, que celle-ci se borne à concevoir l’histoire sous une forme linéaire, emmenant l’humanité vers un avenir toujours meilleur, et par suite à valoriser le nouveau en tant que nouveau, c’est-à-dire à constamment dévaloriser l’autorité du passé au nom des promesses de l’avenir. Ils oublient que cette caractéristique possède un corollaire : l’idée que les civilisations sont immortelles. Elles naissent, croissent et se développent, mais aucune loi ni raison objective n’exige qu’elles vieillissent ni ne meurent. Cette idée optimiste se retrouve chez beaucoup d’adversaires de l’idéologie du progrès, qui lui empruntent ainsi sans s’en rendre compte l’un de ses présupposés fondamentaux. Certes, nombre d’entre eux s’inquiètent régulièrement des menaces qui pèsent sur la civilisation occidentale, mais ils croient en général qu’il suffirait d’y parer pour que cette civilisation retrouve du même coup une espérance de vie illimitée. C’est à cette idée que s’oppose radicalement Spengler. Longuement exposée dans Le déclin de l’Occident, son approche « physiognomique » des cultures – il s’agit de cerner la « physionomie » de leurs formes historiques – nous dit que les civilisations sont mortelles, qu’elles ne peuvent que mourir et que tel est leur destin commun. Ce ne sont pas des peuples ou des époques, mais des cultures, irréductibles les unes aux autres, qui sont les moteurs de l’histoire mondiale. Ces cultures ne sont pas créées par des peuples, mais ce sont au contraire les peuples qui sont créés par les cultures. L’Antiquité, par exemple, est une culture à part entière, similaire mais entièrement distincte de la culture « faustienne » occidentale. Les cultures obéissent toutes aux mêmes lois de la croissance et du déclin organiques. Le spectacle du passé nous informe donc sur ce qui n’a pas encore eu lieu.

    On a peine aujourd’hui à imaginer l’impact que la parution du premier tome du Déclin de l’Occident (1918) eut, d’abord en Allemagne, puis dans le monde entier. Et pourtant, peu d’auteurs ayant atteint une telle renommée ont été oubliés aussi vite. Dès les années 1930, l’étoile de Spengler commence à pâlir, pour s’obscurcir totalement après la Seconde Guerre mondiale. Mais en réalité, le « débat autour de Spengler » (Streit um Spengler) repose en grande partie sur des malentendus que celui-ci a lui-même contribué à entretenir, du fait notamment de ce mélange d’observations scientifiques, historiques, politiques et poétiques à la fois.

    Beaucoup de reproches traditionnellement adressés à Spengler sont loin d’emporter l’adhésion. A commencer par celui qui vise son « pessimisme » : il n’y a pas de « pessimisme » à établir un diagnostic, quelqu’il soit. Dans le titre de son livre, ainsi qu’il l’a lui-même souligné, le mot « déclin » pourrait d’ailleurs tout aussi bien être remplacé par celui d’« achèvement ». D’autres ont soutenu que l’affirmation spenglérienne selon laquelle les cultures sont incommensurables se heurte à une aporie, car on ne peut à la fois dire qu’elles sont incommensurables et prétendre les comprendre toutes. Lors d’un colloque de Cérisy, en 1958, Raymond Aron déclarait ainsi : « Spengler peut tout expliquer, sauf sa propre histoire. Car, dans la mesure où il a raison, il a tort. Si les sociétés, les cultures ne peuvent pas se comprendre, l’homme qui ne peut pas exister, c’est Spengler qui les comprend toutes ». L’argument n’en est pas un puisque, pour Spengler, les grandes cultures, si incommensurables qu’elles puissent être, n’en présentent pas moins la même morphologie et obéissent toutes historiquement aux mêmes lois.

    Mis en doute par Keyserling, le caractère prophétique des vues de Spengler a en revanche été longuement célébré par bien d’autres auteurs. On ne saurait nier non plus le caractère prémonitoire des Années décisives. Certes, Spengler a totalement sous-estimé les Etats-Unis en tant que grande puissance. Il plaçait en revanche de grands espoirs dans la Russie, tout en soulignant son étrangeté radicale par rapport à l’Europe occidentale. « Les Russes ne sont point un peuple à la manière du peuple allemand ou anglais, écrivait-il dans Prussianité et socialisme (1919). Ils portent en eux, tels les Germains à l’époque carolingienne, la virtualité d’une multitude de peuples futurs. Les Russes sont la promesse d’une culture à venir au moment où les ombres du soir s’allongent sur l’Occident ».

    Mais, d’Eduard Spranger à Theodor W. Adorno, le principal reproche adressé à Spengler porte évidemment sur son « fatalisme » et son déterminisme. La question est de savoir jusqu’à quel point l’homme est prisonnier de sa propre histoire. Au point de ne pouvoir jamais en modifier le cours ? C’est là que le débat commence. Arnold Toynbee, que l’on a souvent comparé à Spengler, niait que l’on puisse comparer les cultures à des organismes vivants. Spengler, qui soutient la thèse inverse, affirme que la civilisation est le destin inévitable d’une culture, dont elle marque aussi le stade terminal. Que penser de cette thèse à l’époque de la globalisation ? Qu’en est-il de la civilisation occidentale, aujourd’hui universalisée au moins de paraître menacer toutes les cultures du monde encore subsistantes ? Et que signifie même ce terme d’« Occident » qui, au cours de l’histoire, a si souvent changé de sens ?

    « Toutes mes occupations politiques, disait Spengler, ne m’ont procuré aucun plaisir. La philosophie, voilà mon domaine ». Il disait aussi qu’« avoir de la culture » est une question d’attitude – et d’instinct.

     

    Alain de BENOIST

     

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