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Manipulation et influence - Page 21

  • Quand la Chine instrumentalise l’Université...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Françoise Monestier cueilli sur Polémia et consacré aux opérations d'influence menées par Pékin dans l'Université française, au travers, notamment, de son Institut Confucius.

    Concernant, plus généralement, les opérations d'influences chinoises, on peut consulter le rapport très copieux de l'IRSEM (plus de 600 pages), évoqué dans l'article, sur le site de cet organisme du ministère de la défense.

     

    Institut Confucius_Université.jpg

     

    Quand la Chine instrumentalise l’Université

    Il y a belle lurette que l’on connaît le poids du gauchisme dans le monde enseignant français, de l’école maternelle à l’université en passant par les lycées, tous gangrénés par cette maladie infantile du communisme décortiquée en son temps par le camarade Lénine. Si vous y ajoutez l’islam et les élucubrations des décoloniaux (enfants naturels de Mai 68 et des guerres coloniales), vous comprenez que notre système éducatif est à bout de souffle, quoique puissent   en dire Jean-Michel Blanquer ou Frédérique Vidal, tout juste bons à essayer de colmater des brèches de plus en plus importantes. Et pendant qu’ils se livrent à ces différents rafistolages, la Chine communiste avance ses pions sur l’échiquier académique en voulant imposer sa conception du monde, comme le constate le sénateur Gattolin dans un récent rapport du palais du Luxembourg sur les influences étrangères dans les universités françaises.

    Raffarin porte-coton de Pékin

    Le cas de la Turquie est également évoqué mais il est consternant de constater la naïveté des autorités françaises qui ont laissé s’installer les successeurs de Mao faire leur nid dans le monde du savoir sans y prendre garde et qui se réveillent bien tard alors que le ver est dans le fruit et que Pékin a patiemment tissé sa toile avec la complicité – il est vrai- de Jean-Pierre Raffarin, véritable commis-voyageur des dirigeants communistes chinois.

    Depuis janvier 2018, Jean-Pierre Raffarin est le représentant spécial du ministère des Affaires étrangères pour la Chine.  Sept ans plus tôt, il avait rédigé avec son épouse Ce que la Chine nous appris, un ouvrage publié en chinois – et dont il n’a pas surveillé la traduction, n’étant pas sinophone. Dans ce bouquin à la gloire du régime, il déclare que « les dirigeants chinois sont tous d’une grande qualité, que l’Ecole du Parti est « l’ENA de la Chine » et souligne l’utilité de l’absence d’opposition politique. Bien sûr, il critique le Dalaï-Lama pour ses « objectifs séparatistes ».  Pourtant, dans un livre paru en 2019, il était écrit : « On observe un crescendo : après les services, l’industrie, puis l’alimentaire, ce sont nos principes et nos valeurs qui sont à présent visés » (Emmanuel Dubois de Prisque/ Sophie Boisseau du Rocher dans La Chine est le monde).

    Instrumentalisation des sciences humaines et sociales , pressions sur le monde universitaire français, étudiants chinois formés pour influencer le monde enseignant et étudiant français ou surveillés pour rester dans la droite ligne du parti communiste chinois, Pékin ne recule devant rien pour parvenir à ses fins comme le confirment d’ailleurs Pierre Charon et Jean-Baptiste Jeangène, auteurs d’un autre rapport, publié cette fois par l’Institut de de recherche stratégique de l’Ecole Militaire ( IRSEM) et révélant que « plus de 300.000 personnes seraient mobilisées par le ministère de la Sécurité de l’Etat [chinois]  pour organiser la propagande à l’étranger et débloqueraient une véritable manne financière permettant d’arroser les universités complaisantes ». Les deux chercheurs rappellent que « le Parti-Etat utilise les Universités pour des connaissances et des technologies par des moyens légaux ou illégaux et dissimulés comme le vol et l’espionnage ».

    « La Chine apparaît à ce jour comme l’État le plus en mesure de conduire une stratégie d’influence globale et systémique », précisent de leur côté les auteurs du rapport sénatorial qui décrit des tentatives d’influence ne se limitant plus aux questions d’intelligence économique mais s’étendant aux libertés académiques et à l’intégrité scientifique.

    Confucius à la conquête de Tahiti et de Nouméa

    Parmi les outils de Pékin figurent en particulier les Instituts Confucius (IC), présents partout dans le monde entier. Chez nous, le premier Institut Confucius a vu le jour à Poitiers avec le soutien – vous vous en doutez – de l’inévitable Raffarin. Ils sont aujourd’hui au nombre de dix-sept, de Montpellier à Clermont-Ferrand en passant par Strasbourg, Montpellier et bien sûr Paris. Pékin n’oublie pas l’outre-mer puisqu’elle a ouvert une succursale à Tahiti afin – je cite — « de créer des passerelles entre les cultures polynésiennes et chinoises » et compte bien installer une antenne à Nouméa, haut-lieu de toutes ses attentions dans l’attente d’une victoire des indépendantistes canaques au prochain référendum sur la Nouvelle-Calédonie qui deviendrait ainsi protectorat chinois, sans parler des eaux territoriales où la marine jaune pourrait s’ébattre en toute liberté.

    Officiellement, il s’agit de faire rayonner la culture chinoise, en autonomie ou en partenariat avec des universités. Mais ces instituts sont en fait des instruments de propagande qui menacent la liberté académique de leurs partenaires et, dans le pire des cas, peuvent abriter des espions. De plus, les manuels utilisés sont tous avalisés par le gouvernement chinois qui peut ainsi contrôler efficacement tous ceux qui apprennent le mandarin et réprimander ceux qui seraient tentés de parler du Tibet ou des Ouïghours dans leurs interventions.

    Décrits depuis 2019 par le Comité central du parti communiste comme les outils d’une « politique gouvernementale »,  ces VRP du président chinois qui présentent, par exemple, Taïwan comme faisant partie intégrante de la Chine, sont des relais du récit officiel dans les facultés qui n’ont pas leur propre département d’études chinoises. Hélas ! Par naïveté ou par bêtise, la plupart des universités françaises ont signé avec Pékin des partenariats et des formes de coopération qui place ainsi les hommes du régime chinois et imposent les vues de celui-ci en en finançant ses investissements…

    L’œil de Pékin

    Non content d’avoir à sa botte les Instituts Confucius, le Parti communiste chinois dispose avec le Front Uni d’un outil de contrôle de la diaspora, très actif au sein de la communauté et qui permet de « tenir » les résidents chinois à l’étranger et tout particulièrement les étudiants qui doivent faire valider par leur autorités leur diplôme afin de le faire reconnaître par Pékin. Le rapport Gattolin s’alarme « qu’il ait été confié à des étudiants des missions de renseignement au sujet d’autres étudiants chinois qui auraient manifesté des opinions dissidentes ». Il ne s’offusque cependant pas de la côte de popularité dont jouit Raffarin auprès de Pékin qui, par ailleurs, a jeté son dévolu sur un soutien de Mélenchon , Maxime Vivas. Cet obscur militant de l’Hérault a été cité par Wang Yi, ministre des affaires étrangères de Pékin, pour avoir écrit un bouquin (Ouighours, pour en finir avec les Fake News), dans lequel il affirme que les Ouïghours ne sont nullement l’objet d’une répression féroce de la part de Pékin. Dans le même ordre d’idées, les responsables communistes ouvrent grandes leurs portes à tous les enseignants gaulois qui acceptent ainsi de « devenir dépendants de la Chine et de devenir ainsi des relais d’influence », faute souvent pour la France de pouvoir financer leurs recherches.

    Ouvrir les yeux

    Pékin a donc une capacité incroyable à s’adapter selon l’endroit où elle souhaite opérer. Identifiant les manquements de notre système, elle cible ainsi les petites universités dont, par définition, les labos sont moins dotés, et où elle peut obtenir des résultats à peu de frais.

    Sur le territoire français, l’appareil de surveillance mis en place par le régime communiste cible ses ressortissants ou les Français issus de la diaspora chinoise et ayant donc des parents en Chine, moyen de pression efficace pour une puissance sans grands scrupules. Si un étudiant à Paris critique en classe la politique menée au Tibet, au Xinjiang ou à Hongkong, des policiers se mettent en mouvement dans une province chinoise. Si c’est un professeur, des menaces à peine voilées vont être prononcées, mettant en péril le partenariat tant vanté.

    En 2016, sous la pression de l’ambassade de Chine, les responsables de Sciences Po ont ainsi annulé une conférence du Dalai-Lama et il y a maintenant six mois, le chercheur Antoine Bondaz était traité de « petite frappe » et de « troll idéologique » par l’ambassadeur Lu Shaye. Son crime ? Avoir dénoncé les pressions de la Chine sur des sénateurs français qui voulaient se rendre à Taïwan. L’histoire ne dit pas si André Gattolin aurait été du voyage. Quoi qu’il en soit, et quelle que soit sa pertinence et sa justesse d’analyse, son rapport arrive trop tard. Le mal est fait.

    Françoise Monestier (Polémia, 03 novembre 2021)

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  • Feu sur la désinformation... (351)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un numéro de l'émission I-Média sur TV libertés consacrée au décryptage des médias et animée par Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia, et Jules Blaiseau.

    Au sommaire :

    • 1 : L'image de la semaine
      Emmanuel Macron a rencontré Joe Biden à Rome en marge du G20. Cette rencontre, pavée de bonnes intentions de réconciliation, s'est soldée pour Macron par une véritable humiliation. Retour en image sur ce fiasco diplomatique.
    • 2 : Zemmour face aux antifas
      Eric Zemmour a pris la parole face à un large public au Zénith de Nantes. Les antifas en ont profité pour organiser une manifestation sauvage dont la violence s'est dirigée sur la police. L'AFP (Agence France Propagande !) parle de manière mensongère de heurts entre pros et anti-zemmour. JY Le Gallou rétablit la vérité sur cet épisode d'actualité.

    • 3 : Revue de presse
    • 4 : Renaud Camus sur CNEWS, du jamais vu !
      Renaud Camus était l'invité d'Ivan Rioufol sur CNEWS. Il a parlé de ses thèmes sans langue de bois, ce qui n'a pas manqué de susciter l'ire des tartuffes, Caroline Fourest en tête...

     

                                            

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    • 1 : Entretien avec Damien Tarel
      Damien Tarel, le Drômois qui a souffleté Macron, revient sur les manipulations médiatiques dont son geste a fait l'objet !
    • 2 : Commission Bronner, le nouveau ministère de la Vérité
      Emmanuel Macron a lancé début octobre une commission destinée à lutter contre les "fake news" et les discours haineux sur la toile. Les membres de cette commission sont pour le moins peu recommandables.

                                                   

     

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  • Feu sur la désinformation... (349)

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    • 1 : Zemmour a la presse en ligne de mire !
      Eric Zemmour s'est déplacé au salon Milipol, un évènement dédié à la sécurité intérieure. Il a eu l'occasion de prendre en main un fusil de précision avec lequel il a tenu les journalistes en joue sur le ton de la blague. Les journalistes en sont restés blafards et Marlène Schiappa a réagi.
    • 2 : Le prétendu "massacre du 17 octobre" est un bobard !
      Chaque année, les médias relaient le récit forgé de toute pièce du "massacre du 17 octobre 1961", selon lequel les policiers français auraient tué 200 algériens et en auraient jeté une bonne partie dans la Seine. Jean-Yves Le Gallou dézingue ce bobard historique !

    • 3 : Revue de presse
    • 4 : Les séries Netflix : une influence destructrice sur les adolescents
      Les séries Netflix telles que Sex Education font la promotion auprès des jeunes d'une "déconstruction" de la sexualité et prônent l'homosexualité et une sexualité décomplexée. De quoi désemparer les adolescents, encore en questionnement et en pleine construction.

     

                                             

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  • Feu sur la désinformation... (348)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un numéro de l'émission I-Média sur TV libertés consacrée au décryptage des médias et animée par Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia, et Jules Blaiseau.

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    • 1 : Image de la semaine
      Les médias ont relayé, comme à leur habitude, le mantra alarmiste et hygiéniste. Certains articles vous enjoignent à garder vos distances avec votre nourrisson, car après le covid, il serait menacé par une grave épidémie de bronchiolite. Jean-Yves Le Gallou casse cette rengaine interminable.
    • 2 : Samuel Paty assassiné, l'Education Nationale complice ?
      Un an après l'assassinat odieux de Samuel Paty par un Tchétchène sur le parvis de son collège, il est temps de revenir sur le mécanisme infernal qui a conduit l'enseignant Samuel Paty à sa mort. L'Education nationale et son administration semblent avoir joué un rôle dans l'escalade du conflit.

    • 3 : Revue de presse
      Nous revenons sur quelques faits d'actualité ayant marqué la semaine passée : la "blague" de Gaëtan Matis sur Zemmour, les manifs anti-passe en Italie ou encore Gilles Bornstein déclarant qu'Eric Zemmour n'a pas sa place sur France Télévisions.
    • 4 : Pologne - UE, le bras de fer a commencé !
      La Pologne a initié un véritable bras de fer avec l'Union Européenne à la suite d'une décision de justice de son Tribunal Constitutionnel. Une décision qui n'a pas été comprise par la plupart des médias et a bien souvent été montée en épingle. Jean-Yves Le Gallou revient sur cette affaire politico-juridique complexe.

     

                             

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  • Feu sur la désinformation... (347)

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    • 1 : Xavier Bertrand mouché par Anne-Sophie Lapix
      Xavier Bertrand, après s'être présenté comme le courageux candidat à même de fédérer la droite, reste bouche-bée face à la réponse cinglante d'Anne-Sophie Lapix !
    • 2 : Saint Bernard, Santo Subito ?
      Bernard Tapie est décédé dimanche dernier. Les médias l'ont immédiatement "canonisé". Jean-Yves Le Gallou revient sur la vie du malfrat, du faussaire et du tricheur qu'est Bernard Tapie.
    • 3 : Revue de presse
    • 4 : Pandora Papers : la nullité des journalistes français
      L'affaire des Pandora Papers agite la presse mondiale. La nôtre se démarque par sa nullité, la pauvreté de ses analyses et son manque d'intelligence. Le Gallou vous livre son analyse sur cet événement important.

     

                                            

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