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A droite et à gauche... (3)

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"L'homme social ne va pas sans une part maudite, sans le prélèvement opéré par le Minotaure collectif sur les jouissances individuelles. Pour le dire autrement, une société a besoin pour survivre de se donner des objectifs collectifs et, pour être aimée, de s'appuyer sur les sacrifices qu'on lui consent. En un mot, le nihilisme petit-bourgeois qui se cache derrière les objectifs grotesques du tueur norvégien, c'est la philosophie individualiste poussée à ses dernières conséquences."

Jacques Julliard, « La part du Minotaure », (Marianne, été 2011)

  

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"Si tous les métèques voulaient tous une blonde à gros seins, un 4x4, un gros frigidaire, un écran large à plasma, une connexion Internet Wifi, alors les États-Unis avaient gagné, car tout ça, ces gadgets qui améliorent la vie, c'étaient eux. Rien qu'eux. En les copiant, en les imitant, on devenait comme eux. On partageait les mêmes conforts, les mêmes soucis, les mêmes pannes. On finissait par adopter leurs idées sans s'en apercevoir. Le confort, mes frères et mes sœurs, est subversif. La télévision est un préservatif, le canapé une arme anti-émeute."

Jean-Luc Marret, Guerre totale (L'Éditeur, 2011)

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"Hélène aimait les étrangers, ce qui n'était pas elle, la différence, l'Autre.

Elle s'en était fait une espèce de religion, bien à l'abri dans son quartier chic parisien, protégé par la caméra couleur qui filmait la rue devant son loft et sa porte blindée, design scandinave. Elle aimait les étrangers mais pas dans son quartier. Elle participait aux fêtes officielles, soutenait les sans-papiers, employait au black une femme de ménage ivoirienne – son principal lien avec l'Afrique, et voyageait dans le Sud, comme on allait jadis à l'Église – pétrie de recueillement, l'âme sensible ; elle se sentait coupable de tout.

Coupable de la colonisation, de la faim dans le monde, du racisme. De tout. Dans le souk, un homme l'approcha et lui parla. Il avait un beau sourire. Des dents blanches. Il sentait bon le Sud. Il n'était pas comme les parisiens un peu grisâtres et efféminés.

C'était un vrai homme. Ils couchèrent ensemble. Elle se donna au Sud, tenta quelques caresses osées qui confortèrent les fantasmes de l'homme sur les Occidentales, ces putes. Il éjacula vite et bien. Trop vite, peut-être. Puis, il la donna à ses amis, qui la baisèrent, sodomisèrent, corps contraints, chairs tordues, possessions. Puis, ils la donnèrent à l'Armée islamique de Libération, qui exigea une rançon. Elle fut décapitée dans une décharge, au milieu d'enfants qui cherchaient à bouffer."

Jean-Luc Marret, Guerre totale (L'Éditeur, 2011)

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"Une société est un éparpillement de mémoires, un amoncellement de poches à rancune et de comptes à régler ; un peuple est une histoire longue, ou plus exactement l'unité de cette histoire. Les deux coexistent, bon an mal an, et il n'est pas bon que l'un chasse l'autre. Le peuple sans société devient une mystification et la société sans peuple, un capharnaüm. Or à force d'encenser la diversité, les identités et les « nouveaux mouvements sociaux », on exalte le social au point de découper le corps du peuple à la tronçonneuse, en Landru électoraliste et arithméticien."

Régis Debray, Rêveries de gauche (Flammarion, 2012)

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"On a beaucoup dit en France que le Parti communiste était le principal parti de la Résistance. Moi, j'ai vu le Parti communiste détruire des foyers de résistance parce qu'ils n'étaient pas communistes. En mars 1944, j'ai vu, dans notre région, un maquis communiste détruire et tuer tous les membres d'un maquis gaulliste, simplement parce qu'ils étaient gaullistes."

Jacques Ellul, Ellul par lui-même – Entretiens avec Willem H. Vanderburg (1979)

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"Vais-je peiner Jahid en lui disant que je n'ai jamais pu supporter le rap, avec ses révoltes conformes. Ce sont de faux méchants et de vrais cons, démagos, rebelles pour show-biz... c'est de la variétoche sauce pseudo-voyou, du mainstream cuisiné en superradical, bientôt il y aura une rap Academy. Au moins l'autre ne triche pas . Ils font les marioles avec leur vocabulaire violent, mais ils sont dans un créneau d'assistante sociale. Ils sont forts pour organiser des combats de pitbulls dans des caves mais ils se chient dessus à l'idée de ne pas passer sur Skyrock. On connaît le système. La radio s'enrichit sans état d'âme en passant des disques « radicaux », et les groupes formatent leurs disques en fonction de leurs possibles passages. La culture rap, des brutes en short avec des chaînes en or et des voitures attrape-meufs, c'est la culture de la possession des signes extérieurs de richesse... sur une musique inexistante, toujours le même discours. Un univers de menaces, morsures, armes à feu, gangsters, bastons, baskets, ghetto-blasters, gangs, crans, crew, machos, beuh, DJ, platines, scratch, radio, radiateur, clans, clous, thune, Nike, nique, playlist, hip-hop..."

Marc-Edouard Nabe, L'homme qui arrêta d'écrire (2010)

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Le récent accueil, empressé et quelque peu servile, de Benjamin Netanyaou par François Hollande me refait penser à ces deux citations tirées d'une lecture estivale de Marianne (4 au 10 août 2012) :

«Les immigrés volent, les immigrés violent, les immigrés propagent le SIDA et la tuberculose. » Elie Yishaï, ministre de l'Intérieur d'Israël

« L'immigration est un danger stratégique menaçant le caractère juif et démocratique de l'État d'Israël. » Benjamin Netanayou, premier ministre d'Israël

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La démocratie dans une civilisation industrielle complexe est une plaisanterie – puisque ça ne signifie rien d'autre que la concentration de toutes les ressources entre les mains de quelques ploutocrates doués et le gouvernement souterrain par ce groupe sous des formes extérieures de démocratie

 

Lovecraft, Lettre à Miss E. Toldridge du 25 juillet 1931

 

 

 

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Le général De Gaulle disait : « La dégradation de l'État entraine infailliblement la perte de l'indépendance ». La perte de l'indépendance, pour un peuple, c'est la perte de son identité. Or, un peuple, c'est un tout. Un ensemble clairement situé, un perpétuel devenir, mais qui ne se transforme qu'en restant lui-même. Un peuple se grandit en se donnant une forme, et en cherchant pour cette forme à se donner un destin. Mais, il n'y a pas de forme sans institutions, pas de forme sans Etat. L'Etat, c'est le moyen pour un peuple de se donner un rythme. Et c'est vrai que le rythme crée du sens, que la forme crée du contenu.

Alain de Benoist, « Nostalgie du futur » (Le Figaro-dimanche, 24-25 décembre 1977)  

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