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  • Le temps des peurs...

    Les éditions du Cerf viennent de publier un nouvel essai de Michel Maffesoli intitulé Le temps des peurs

    Penseur de la post-modernité, ancien élève de Julien Freund et de Gilbert Durand, Michel Maffesoli a publié récemment  Les nouveaux bien-pensants (Editions du Moment, 2014) , Être postmoderne (Cerf, 2018), La force de l'imaginaire - Contre les bien-pensants (Liber, 2019), La faillite des élites (Lexio, 2019) ou  L'ère des soulèvements (Cerf, 2021).

     

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    " Nos peurs peuvent-elles être instrumentalisées ? Oui, répond Michel Maffesoli qui montre comment une élite centrée sur les anciennes valeurs productivistes et individualistes " invente " sans discontinuer de nouveaux dangers, pour normaliser et contraindre les comportements individuels.

    La peur est un sentiment intemporel, propre à une espèce humaine consciente de sa finitude. Dans le passé ces émotions ont été régulées par diverses croyances religieuses et par des rites collectifs. La modernité a développé une idéologie du progrès, laissant accroire que l'homme pouvait éradiquer le mal, vaincre la maladie, voire la mort.
    La gestion de la " pseudo-pandémie " s'est inscrite dans cette idéologie scientiste, rationaliste et les diverses élites au pouvoir (politiques, hauts fonctionnaires, experts médiatiques et médiatisés) ont amplifié les dangers, pour justifier la restriction des relations sociales et ce qui constitue en général l'essence de l'Être-ensemble.
    L'auteur analyse ici la stratégie utilisée par le pouvoir : déni de la mort et de la finitude, utilisation de la scène médiatique, stigmatisation de tout mise en cause de la doxa. Il s'attache à inscrire cette critique dans l'idéologie moderne qu'il estime dépassée par les changements de valeurs à l'œuvre dans la société de base.
    Les divers mouvements de rébellion du peuple s'inscrivent en effet dans un refus de l'idéologie progressiste et réhabilite un ordre naturel que la modernité avait cru dépassé. Nous assistons un retour de la Tradition. "

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  • Une histoire des femmes...

    Les éditions Kontre Kulture viennent de rééditer l'essai historique de Maurice Bardèche intitulé Histoire des femmes. Normalien, agrégé de lettres et auteurs d'essais reconnus sur Proust, Balzac ou Flaubert, Maurice Bardèche était également le beau-frère de Robert Brasillach et a animé après guerre la revue Défense de l'Occident.

     

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    " L’histoire des femmes se confond avec celle des hommes, mais elle a ses spécificités propres, elle est « l’histoire de l’humanité lue dans l’évolution de la vie privée ». Souvent en retrait des grands événements qui ont façonné le monde, la femme en est à sa manière tout autant fondatrice que les hommes. Elle en est aussi le reflet. Reflet de l’image que les hommes se font d’eux-mêmes et reflet de la société dans laquelle elle vit. Les conditions de son existence, les libertés et les responsabilités qu’on lui a laissées ou qu’elle a prises, ont déterminé un modèle de société qui l’a à son tour modelée.

    Mais de la Chine impériale à la civilisation islamique, de la Grèce antique aux tribus celtiques, de l’Inde aryenne à l’Égypte ancienne, à travers le temps et à travers l’espace, c’est essentiellement sa condition économique qui détermine son mode d’existence, car « une paysanne chinoise, une paysanne chrétienne, une paysanne de Rome ont d’abord vécu comme une paysanne ». À l’autre bout du spectre, la vie de cour détermine des traits particuliers qui font que, à la longue, toutes les femmes s’y ressemblent. Ce sont donc celles « appartenant à ce qu’il est convenu d’appeler l’élite d’une nation qui nous donnent une idée plus exacte de chaque civilisation. […] On s’aperçoit alors que le statut politique sous lequel chaque nation a vécu a eu une grande importance sur la vie et le pouvoir des femmes. » Féodalités, monarchies absolues, empires, régimes démocratiques ont donné aux femmes une place qui n’est pas toujours celle imposée par notre imaginaire collectif. « Il faut renoncer en particulier à l’idée séduisante que la femme est née esclave et proie, qu’elle n’a longtemps connu que la servitude et que son histoire est celle d’une lente accession à des formes supportables de la dépendance, puis de proche en proche à sa libération. Rien n’est plus faux que cette imagerie. » "

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  • La populophobie...

    Les éditions Plon viennent de publier un essai de Guillaume Bigot intitulé La populophobie - Le gouvernement de l'élite, par l'élite et pour l'élite. Docteur en sciences politiques, publiciste, Guillaume Bigot est l'auteur de plusieurs essais comme Sept scénarios de l'apocalypse (Flammarion, 2000), Le Zombie et le fanatique (Flammarion, 2002), Le Jour où la France tremblera (Ramsay, 2005) ou La trahison des chefs (Fayard, 2013).

     

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    La cause semble entendue : en Occident voire dans le monde entier, cédant aux sirènes du populisme, les peuples semblent avoir pris en grippe leurs élites. Mais, est-ce que ce ne sont pas les classes dirigeantes qui, en vérité, avaient déjà décidé de rompre avec leurs peuples ?

    Est-ce que ce n'est pas le sommet qui n'aime plus la base ? Tel est le point de départ de l'essai décapant que Guillaume Bigot consacre à la colère des gilets jaunes et au besoin de renouvellement de la classe dirigeante française.
    Ce divorce, que les élites mondialisées voulurent partout à l'amiable, a revêtu une tournure particulièrement exacerbée en France avec la spectaculaire crise des ronds-points. En replaçant la révolte de la France périphérique dans le long terme de notre histoire, l'auteur montre que les élites françaises aiment rarement le peuple, qui le leur rend bien. Relisant la crise de 2018-2019 il montre que cette explosion de colère est le prélude d'une remise en cause plus profonde et durable des classes dirigeantes françaises. Car Guillaume Bigot éclaire l'actualité en lui apportant le relief de l'histoire, sans lequel celle-ci demeure difficile à interpréter et impossible à prévoir. Et applique à la société de 2020 les analyses de l'abbé Sieyès sur le tiers état. En s'appuyant également sur Michelet, il montre que l'Hexagone ne peut être gouverné que par un souverain allié au peuple pour tenir en respect les importants. Enfin, la loi des 3 âges des classes dirigeantes formulée par Chateaubriand lui sert de point d'appui pour appeler au renouvellement profond de la classe dirigeante française.
    Selon l'essayiste, la France est entrée en convulsions et n'en sortira que lorsque l'élite actuelle et son paradigme auront été remplacés. Voici le plaidoyer d'un intellectuel républicain en faveur du populisme.

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  • Michel Maffesoli : "Nos politiques sont élus par 10% de la population!"...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un entretien donné par Michel Maffesoli à Boulevard Voltaire à l'occasion de la sortie de son essai, écrit avec Hélène Strohl, La faillite des élites (Lexio, 2019). Penseur de la post-modernité, Michel Maffesoli a publié récemment  Les nouveaux bien-pensants (Editions du Moment, 2014) , Être postmoderne (Cerf, 2018) et dernièrement La force de l'imaginaire - Contre les bien-pensants (Liber, 2019).

     

                                     

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  • Une sécession des élites ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un article de Marc Crapez, cueilli sur le site de Marianne et consacré à l'installation du populisme dans le paysage politique français. Spécialiste de l'histoire des idées, Marc Crapez est notamment l'auteur d'un essai marquant intitulé La gauche réactionnaire (Berg, 1997).

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    Le populisme est imputable à la sécession des élites
     
    D’où provient l’émergence de partis populistes qui font des scores à deux chiffres? Le vieillissement de la population européenne, invoqué par certains, n’explique pas grand-chose puisque les «seniors» sont réticents à voter pour ces formations. Il faut chercher du côté de déséquilibres restés sans solutions et de questions restées sans réponses.
     
    Le populisme est l’exploitation systématique du rêve populaire de réalisation immédiate des revendications des masses, selon la définition de Guy Hermet. Il provient actuellement d’une situation où «l’équilibre ne se fait plus entre les élites et le peuple». A preuve, l’emploi à tort et à travers du mot populisme, sans qu’il ne soit jamais question de son contraire, l’élitisme, contient une part de défiance envers la souveraineté populaire.
     
    L’éclosion de partis populistes ne résulte pas seulement de la propagande orchestrée par une poignée de démagogues. Elle résulte d’abord de la récupération d’aspirations populaires récusées par un élitisme exacerbé. Cette «révolte des élites», selon la formule de Christopher Lasch, a déclenché l’offensive, rudoyé le corps social, disloqué le cadre politique national, creusé la distanciation sociale et les inégalités de traitement.
     
    Le populisme est le contrecoup de l’institutionnalisation de l’idéologie post-soixante-huitarde. L’attachement patriotique et les valeurs classiques ayant été brutalement jetés aux oubliettes, tant par la droite que par la gauche, il n’est pas étonnant que surgisse une offre politique de belle brocante.
     

    Relégation et dépossession démocratique

    Les élites estiment la France sans grand intérêt. Elles ne font plus allégeance au projet républicain, mais à l’Europe et la mondialisation. Cela renforce les doutes de la population et la fragmentation communautariste de la société. Les partis populistes offrent un refuge politique et une fraternité de substitution aux catégories de citoyens maltraités par les élites parce qu’ils se posent trop de questions face aux tensions engendrées par la mondialisation et le multiculturalisme à marche forcée.
     
    Une France délaissée par les pouvoirs publics et médiatiques éprouve un sentiment de relégation. Elle ressent un déni d’appartenance et d’inclusion qui peut la pousser vers le vote extrémiste dans une logique de réparation et d’égalité. Orpheline de la protection tutélaire d’un creuset français, elle réclame les cadres nécessaires à une cohésion nationale.
     
    A cette impression d’abandon s’ajoute celle d’une dépossession démocratique, d’une démocratie française insuffisamment fidèle à ses propres principes. Le populisme du 21ème siècle est une attente de débat démocratique sur des questions ou des aspirations évacuées à la hâte. Penser qu’il puisse y avoir trop d’immigrés, d’assistés ou de profiteurs serait non seulement faux, mais odieux et criminel. Le mariage homosexuel serait non seulement une bonne chose, mais une évidence uniquement contestée par des arriérés ou des sous-doués, etc.
     
    Une vision paternalisme impute le vote Front national à des crispations peureuses. En réalité, de même que les neuf dixième des électeurs de Jean-Luc Mélenchon trouvent qu’il y a beaucoup trop d’inégalités sociales et qu’il faut absolument faire quelque chose, les neuf dixième des électeurs de Marine Le Pen trouvent que l’on accueille trop d’immigrés et qu’il faut absolument agir. Ce ne sont pas des points de vue irrationnels. Preuve en est que nul ne s’aventurerait à soutenir qu’il n’y a pas assez d’inégalités sociales ou pas assez d’immigrés. Même si camper sur l’idée que la France accueille beaucoup trop d’immigrés peut conduire à des raisonnements erronés.
     
    Marc Crapez (Marianne2.fr, 22 juin 2012)  
     
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  • Les idées à l'endroit !...

    Avec Les idées à l'endroit, l'essai d'Alain de Benoist, les éditions Avatar rééditent un grand classique de la pensée non-conformiste. L'ouvrage, publié initialement en 1979, a été augmentée d'un avant-propos inédit. On pourra y retrouver des textes importants comme "Fondements nominalistes d'une attitude devant la vie", "Vingt-cinq principes de morale", "Une nouvelle anthropologie", "L'élite ?" ou "Contre le racisme", qui constituent des jalons dans l'évolution intellectuelle de leur auteur.

     

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    Pour une ligne de conduite décisive face à la modernité.

    Les idées à l’endroit sont parues aux éditions Libres Hallier en 1979. C’était peu de temps après la grande campagne de presse sur la Nouvelle Droite (ND) de l’été. L’auteur, Alain de Benoist, s’était trouvé au cœur de cette campagne. Il avait souhaité y répondre en essayant de dissiper bien des malentendus. Les idées à l’endroit sont pourtant beaucoup mieux qu’un livre de circonstance. Si l’auteur, dans une longue préface ici reproduite, rappelait le contexte des débats d’idées des années 1970 et le rôle que lui-même et ses amis y

    ont tenu au travers de livres, de rééditions de classiques de la pensée politique et — déjà — de la revue Eléments, le livre ouvrait des perspectives qui gardent toute leur pertinence. Trente ans après la première édition, bien entendu épuisée, il est temps de redécouvrir cet ouvrage de fond.

    Non que l’auteur n’ait évolué. Au contraire, dans sa préface de 2010, Alain de Benoist rappelle brièvement (car il l’a fait plus complètement ailleurs, notamment dans Au temps des « idéologies à la mode », dans la réédition de Vu de droite en 2001, et dans Cartouches) le chemin parcouru et les pistes abandonnées, et le pourquoi des nouvelles explorations.

    Les textes des Idées à l’endroit sont bien autre chose que des textes datés. Ils définissent des orientations, et plus encore une attitude. Que celle-ci relève ou nom du qualificatif de « nominaliste » est accessoire. C’est l’attitude même qui compte, comme le montre le texte intitulé « 25 principes de “morale’’ ». La meilleure preuve en est que c’est précisément l’attitude, ou encore la méthode, qu’Alain de Benoist définit dans ce livre qui a permis à sa pensée de poursuivre son itinéraire, de se dégager de quelques simplismes, et plus encore de sortir des ambiguïtés de la critique de l’égalitarisme pour mettre l’accent sur la dénonciation de l’« idéologie du Même ». C’est en ce sens un livre capital.

    Paru pour la première fois en 1979, Les idées à l’endroit voulaient répondre à une demande créée par l’événement, en l’occurrence la grande campagne de presse autour de la « Nouvelle Droite » qui s’est déroulée durant l’été 1979. Ce texte, qui reste de première actualité, était épuisé depuis de nombreuses années. Cette réédition, très attendue, est augmentée d’un nouvel avant-propos de l’auteur.

    Nouvelle édition augmentée d’un avant-propos inédit

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