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  • Le loup dans la bergerie...

    Les éditions Flammarion viennent de publier dans leur collection Climats le nouvel essai de Jean-Claude Michéa intitulé Le loup dans la bergerie. Analyste lucide et incisif du système libéral, écrivant dans une langue limpide, Jean-Claude Michéa est l'auteur d'essais essentiels comme Impasse Adam Smith (Flammarion, 2006), Le complexe d'Orphée (Flammarion, 2011), Les mystères de la gauche (Flammarion, 2013) ou Notre ennemi le capital (Flammarion, 2017).

     

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    " Au rythme où progresse le brave new world libéral – synthèse programmée de Brazil, de Mad Max et de l’esprit calculateur des Thénardier –, si aucun mouvement populaire autonome, capable d’agir collectivement à l’échelle mondiale, ne se dessine rapidement à l’horizon (j’entends ici par «autonome» un mouvement qui ne serait plus soumis à l’hégémonie idéologique et électorale de ces mouvements «progressistes» qui ne défendent plus que les seuls intérêts culturels des nouvelles classes moyennes des grandes métropoles du globe, autrement dit, ceux d’un peu moins de 15 % de l’humanité), alors le jour n’est malheureusement plus très éloigné où il ne restera presque rien à protéger des griffes du loup dans la vieille bergerie humaine. Mais n’est-ce pas, au fond, ce que Marx lui-même soulignait déjà dans le célèbre chapitre du Capital consacré à la «journée de travail»? «Dans sa pulsion aveugle et démesurée, écrivait-il ainsi, dans sa fringale de surtravail digne d’un loup-garou, le Capital ne doit pas seulement transgresser toutes les limites morales, mais également les limites naturelles les plus extrêmes.» Les intellectuels de gauche n’ont désormais plus aucune excuse. "

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  • Les populistes identitaires sont-ils en train de gagner...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous l'émission Signe des temps diffusée sur France Culture qui réunissait, pour évoquer la montée du populisme identitaire, Aurélien Bellanger, Dominique Reynié et Alain de Benoist.

     

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    " L'ouverture de la "Nouvelle librairie Nationale" rue de Médicis à Paris invite à se pencher sur la montée des conservatismes et sur le mouvement multiforme et parfois contradictoire que l’on appelle populisme ou identitaire

    La "Nouvelle librairie Nationale" est une libraire historique située rue de Médicis à Paris, juste en face du jardin du Luxembourg. 

    Entre 1900 et 1925, elle a été la propriété du mouvement antisémite et royaliste l’Action Française fondé par Charles Maurras avant d’être reprise ensuite par George Valois, créateur du faisceau, le premier mouvement fasciste français, qui rejoignit par la suite la Résistance.

    Elle a rouvert cet été 2018 sous la direction de François Bousquet, le rédacteur en chef de la revue "Eléments", qui veut en faire un instrument de "guérilla culturelle" ainsi qu’il l’a raconté à l’Express. Cet automne, elle propose donc dans ses rayons entre autres livres ceux de et sur Maurras, ceux de Michel Houllebecq, les œuvres complètes du penseur fasciste italien Julius Evola et ceux de l’écrivain français Jean Raspail, tous deux inspirateurs de l’ancien conseiller de Donald Trump, Steve Bannon, qui sillonne en ce moment même les capitales européennes pour créer un grand front antilibéral.

    Pendant ce temps, ce même automne

    Frédéric Taddeï commence une nouvelle émission sur la chaîne officielle du gouvernement russe "Russia Today", Natacha Polony prend la tête de "Marianne", racheté par l’industriel tchèque Daniel Kretinsky, et à Lyon, Marion-Maréchal Le Pen ouvre l’Institut des sciences sociales économiques et politiques destiné à former les cadres de "la jeunesse conservatrice". Bien sûr, ces figures sont toutes différentes, mais, sur les ruines d’une gauche qui, pour reprendre les termes de Pierre Rosanvallon, n’a plus rien à dire, elles ont pour point commun de se lancer toutes à l’assaut d’un paysage culturel hanté par la correction politique.

    Signe des temps, l’émission qui n’a peut-être jamais si bien porté son nom qu’aujourd’hui, propose donc pour ce troisième numéro de se pencher sur le mouvement politique peut-être le plus important du début de ce nouveau siècle, ce mouvement multiforme et parfois contradictoire, que l’on appelle populisme ou identitaire, qui est aussi difficile à définir qu’à comprendre, mais qui, né en France dans les dernières années du XIXe siècle, s’est étendu aujourd’hui de la Hongrie à l’Italie, des Etats-Unis à la Pologne et à la Russie, de l’Allemagne à l’Autriche, et semble en passe de gagner la bataille sinon politique, du moins culturelle. "

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