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  • François Duprat et le nationalisme-révolutionnaire...

    Les éditions Ars Magna viennent de publier un ouvrage intitulé François Duprat, le prophète du nationalisme-révolutionnaire, qui rassemble des articles écrits par cette figure de la droite radicale française ainsi que des témoignages de ceux qui l'ont côtoyé... On rappellera que Nicolas Lebourg et Joseph Beauregard ont consacré une biographie à ce personnage, François Duprat - L'homme qui inventa le Front national (Denoël, 2012).

     

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    " Le 18 mars 1978, au lieudit Le Hameau de Caudevillé, près de Caudebec-en-Caux, François Duprat décède dans l’explosion de son véhicule.

    Alors numéro deux du Front national, ou « peut-être plutôt numéros un-bis » selon l’expression de son biographe Nicolas Lebourg, l’homme qui vient d’être ainsi assassiné est quasiment inconnu du grand public. Par contre, il est une personnalité de premier plan du mouvement national français et Lebourg nous précise que sa vie se confond avec l’histoire récente de celui-ci : « Co-fondateur de la Fédération des étudiants nationalistes, d’Occident, d’Ordre nouveau et du Front national, il participa à la direction et produisit la propagande de ces trois derniers mouvements, et fut exclu des trois premiers. Il anima ses Groupes nationalistes révolutionnaires à la lisière du parti présidé par Jean-Marie Le Pen. Durant le même temps, il établit des liens personnels avec la totalité des organisations néo-fascistes sis dans l’ensemble de l’Europe, et il collabora avec des mouvements arabes, en particulier les mouvements palestiniens al-Fatah et Front populaire de libération de la Palestine. Acharné de l’écriture, il fut l’auteur de plusieurs ouvrages, mais aussi d’articles politiques publiés dans une dizaine de journaux de la presse d’extrême-droite, et il créa lui-même une autre dizaine de bulletins et de revues. Il ne se satisfit pas pour autant d’un poste d’intellectuel, et mania de concert la barre de fer, alors qu’en règle générale l’activisme est une phase précédant l’engagement politique classique et non simultanée. »

    C’est cette homme fascinant que nous vous proposons de découvrir, quarante ans après son assassinat, par l’intermédiaire d’une anthologie et de témoignage de ceux qui militèrent avec lui. "

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  • L'assassinat du cul joyeux...

    Nous reproduisons ci-dessous une chronique de Xavier Eman, cueillie sur son blog A moy que chault ! et consacrée à la sexualité... Animateur du site d'information Paris Vox et collaborateur de la revue Éléments, Xavier Eman a récemment publié un recueil de ses chroniques mordantes intitulé Une fin du monde sans importance (Krisis, 2016).

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    L'assassinat du cul joyeux

    Le puritanisme comme la pudibonderie excessive sont souvent les révélateurs de névroses personnelles pour ne pas dire le masque de passions plus ou moins honteusement enfouies ou en tout cas mal acceptées. Ce sont, surtout, de simples négatifs de l'obsession sexuelle et de la frénésie pornographique. Deux approches également faussées et déréglées, à des degrés divers, de la sexualité, du rapport charnel.

    La liberté sexuelle est évidemment une bonne chose, à condition qu'elle ne devienne pas une nouvelle norme impérative, un nouveau carcan obligatoire une nouvelle morale imposée, permissive par décret. Ce qui se passe dans les alcôves entre adultes consentants doit y rester, il ne devrait pas y avoir de « police des braguettes » comme le disait un Jean-Marie inspiré et connaisseur... Les libidos des uns et des autres sont plus ou moins importantes, plus ou moins exacerbées; dans ce domaine comme dans les autres, il n'y a pas d'égalité, pas plus que de norme globale, générale, absolue... On peut aimer le sexe à deux, à trois, à quinze, déguisé en pompier ou en marquis de la cour de Versailles, dans des draps de soie ou à l'arrière d'une camionnette... En dehors des protagonistes concernés, cela n'a aucun intérêt, aucune importance, ce n'est pas un sujet, du moins cela ne devrait pas en être un...

    Que l'on ait la force de l'abstinence et de la fidélité, de la soumission à un serment librement consenti, et cela est certainement très beau et hautement respectable, admirable même. Que l'on soit un libertin conséquent, qui ne ment, ne triche ni ne trahit quiconque, et il n'y a pas non plus à rougir face à l'armée des faussaires et des tartuffes. On peut évidemment choisir la hiérarchie de ses appétences et de ses admirations, c'est un autre débat. Mais le sexe n'est pas un objet public, pas un thème politique, il ne se transforme en sujet de débat sociétal que lorsqu'il devient maladif, morbide. Et c'est sans doute un des innombrables crimes de notre époque que d'avoir arraché la sexualité de la gangue protectrice de l'intime pour en faire un objet d'études, d'analyses, de discours et de spectacle. Le lieu orignellement ultime, paroxystique, du don, de l'abandon, du confidentiel, du fusionnel a été progressivement arraisonné par la logique du marché, placé sous la lumière impitoyablement crue du projecteur médiatique. Le freudisme avait commencé le massacre, le psychologisme journalistique a terminé le boulot. Désormais il n'est plus question de plaisir, de jouissance, de légereté, le sexe n'est plus joyeux, gratuit, solaire, il est le « révélateur de rapports de force socio-économiques », le théâtre d'une « guerre des sexes » toujours plus virulente, le moyen d'une  odieuse « oppression symbolique »...

    D'une explosion dionysiaque, d'une fête partagée, on a fait une pathologie parmi d'autres.

    Dernier avatar de cette insupportable tendance, « l'intellectualisation » du sexe, grotesque et prétentieuse logorrhée, bouillie sémantique qui fait du porno un « acte d'activisme féministe », du gang bang un « moyen de réappropriation d'un corps trop nié », de l'exhibitionnisme une « quête identitaire »... Enième stratégie de détournement et d'enfumage du système pour masquer les véritables problématiques, les luttes réelles, sociales et économiques, les césures idéologiques fondamentales... La sexualité n'est ni une identité, ni une idéologie, ni un manifeste... Le pan-sexualisme et l'hypertrophie pornocratique ne sont que les dernières armes forgées pour tenter d'enrégimenter, de codifier, d'homologuer et de marchandiser les ultimes espaces de liberté et de gratuité restant à l'individu.

    Et si on foutait un peu la paix aux corps et à ce que les gens veulent en faire ou pas ? Si on remettait les histoires de galipettes à leur place, non négligeable peut-être mais toutefois très secondaire ? Et si on laissait à la luxure sa part d'irraisonné, sa dimension inexplicable ?

    Merci pour elle.

    Xavier Eman (A moy que chault ! , 19 février 2018)

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