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  • Requiem pour l'élection présidentielle...

    Les éditions Pierre-Guillaume de Roux viennent de publier un essai de Vincent Coussedière intitulé Fin de partie - Requiem pour l'élection présidentielle. Professeur de philosophie et essayiste, Vincent Coussedière vient de publier Le retour du peuple - An I (Cerf, 2016) et est également l'auteur d'Eloge du populisme (Elya, 2012).

     

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    " Les élections présidentielles passent mais se ressemblent étrangement. À chaque fois, et il faut avoir la mémoire bien courte pour l'oublier, on assiste à une dramatisation croissante de l'enjeu, dramatisation qui cherche à masquer le doute sur l'utilité de l élection et à remobiliser le peuple autour de son échéance. Chacun sent pourtant obscurément que ce dispositif fonctionne de moins en moins et qu on n y adhère plus guère, alors que les moyens de mise en scène n'ont jamais été aussi développés et sophistiqués. Ni l'invention des primaires, ni les pseudo rebondissements liés aux « affaires », ni l'enthousiasme de commande des commentateurs, ni les meetings des candidats rivalisant de professionnalisme spectaculaire, ne parviennent à masquer le problème fondamental posé par cette élection : en quelque quarante ans elle s'est montrée de moins en moins capable d'amener au pouvoir des hommes ou des femmes aptes à gouverner la France.
    Aussi les électeurs s'en détournent-ils progressivement et opposent-ils une résistance sourde à l'adhésion qu'on cherche à leur extorquer par tous les moyens. On en appelle alors au « populisme » pour stigmatiser cette montée de l'indifférence, pouvant prendre aussi la forme d'une révolte, à l'égard d une élection dont on pouvait penser autrefois qu'elle constituait le cœur battant de la vie politique française, et dont on s'aperçoit aujourd'hui qu elle l'asphyxie et la détruit. Cet essai se propose de revenir sur la responsabilité du système partisan français dans l'autodestruction de cette institution centrale de la République voulue par le général de Gaulle en 1962. Il montre comment les partis, que de Gaulle voulait écarter d'une élection conçue comme un système de sélection démocratique des grands hommes, ont repris la main sur celle-ci pour la détourner de son but. S'étant avérés des acteurs-clefs, en lien avec les médias, pour organiser l'élection, ils n'ont pas pour autant su accoucher de grands hommes. Tout au plus de dirigeants qui, à défaut de savoir gouverner la France, ont su la rendre ingouvernable.
    Cet essai montre que nous vivons la « fin de partie » du système partisan français. "

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  • La revue de presse d'un esprit libre... (23)

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    La revue de presse de Pierre Bérard

    Au sommaire :

    Le dimanche 26 février Alain Finkielkraut analyse l’affaire Mehdi Meklat et la complaisance du milieu journalistique (qui ne veut pas voir ce qu’il voit)  vis à vis de ce jeune homme de banlieue dont le double éventé twittait avec rage des propos machos, racistes et homophobes que les formatés du Monde et de Libé n’auraient pas manqué de dénoncer si leur auteur n’ avait été qu’un misérable souchien. Mais voilà: il était devenu le chouchou des média et l’étendard flamboyant d’une duplicité qui ne veut plus « mettre la plume dans la plaie » selon le mot d’Albert Londres. Décidément, à l’ère du soupçon universel certains s’en sortent immaculés.
     
     
     
    Jean-Yves Le Gallou avec son compère Hervé Grandchamp présentent un nouveau numéro de leur émission hebdomadaire « I-Média ». Gaillardement menée, elle offre notamment un tour complet de l’affaire Mehdi Meklat.
     
     
     
    Le « comité Orwell » publie un entretien avec Jean-Claude Michéa où le philosophe répond aux questions d’Alexandre Devecchio. Il répond sur ses rapports avec l’oeuvre de George Orwell.
     
     
     
    Quatrième épisode des conversations entre Alain de Benoist et Paul-Marie Coûteaux. De Benoist s’exprime successivement sur sa critique de l’immigration qui ne sombre jamais dans la xénophobie. Il éreinte le cosmopolitisme ambiant qui se réclame d’un Autre tout en le pensant comme un Même. Il souligne la confusion entourant l’islam opposé aux « racines chrétiennes » de l’Europe, alors qu’en toute bonne logique le terme de racine renvoie à ce qu’il y a de plus ancien. Il rend de ce point de vue un vibrant hommage à l’indo-européanisant Georges Dumézil qui fut son ami et explique que la Grèce étant le lieu d’origine de la philosophie et de la tragédie il ne peut qu’y être sensible. Répondant à une question de Coûteaux il opère avec rigueur une distinction spenglérienne entre culture et civilisation. Il tance la définition de l’Europe comme « ouverte à l’ouverture » (Finkielkraut) ce qui est une manière de ne plus se soucier de savoir ce qu’elle est. Il reproche à l’Union Européenne d’avoir totalement discrédité l’idée même d’Europe. Il répète que l’identité loin d’être ce qui ne change jamais est ce qui nous permet de demeurer nous mêmes en changeant sans cesse. En l’état, il affirme que l’identité n’est pas une essence mais bien une substance et pour ce qui concerne l’identité européenne il constate que cette substance se découvre essentiellement dans la philosophie critique et la dangereuse notion d’objectivité qu’on ne trouve nulle par ailleurs sur les autres continents. Il revient pour finir sur l’aventure du Figaro-Magazine et la progressive « orléanisation » de la droite qui l’amène à refuser dorénavant d’en revêtir l’habit chamarré.
     
     
     
    Iurie Rosca, journaliste et ancien vice-premier ministre de Moldavie, livre dans cet entretien fort intéressant son bilan des 25 dernières années du régime libéral de son pays. 25 années durant lesquelles les moldaves, enthousiastes au début, ont perdu toutes leurs illusions sur un système qui les a appauvri et qui n’a su remplir aucune de ses promesses. Comme Soljénitsyne il affirme que le communisme et le capitalisme représentent deux visions mortifières du monde et met en cause, outre la société de marché, les oligarchies financières tant européennes qu’américaines associées aux industries de manipulation émanant du « philanthrope » George Soros. À l’encontre du paradigme libéral il plaide pour un retour du politique axé sur les valeurs conservatrices et la souverainetés identitaires en Europe. Enfin, il cite comme référence Alexandre Douguine et Alain de Benoist qui seront les invités d’un grand colloque à Chinisau en mai prochain.
     
     
     
    Pareil à Shelob ? Pour en savoir plus sur ce bienfaiteur de l’humanité qu’est George Soros, voici un article découpé en deux volets de Giampaolo Rossi pour le quotidien Il Giornale. Pour notre part nous attendons avec impatience que la lumière d’Earendil se déverse enfin sur ce marionnétiste  ploutocrate.
     
     
    La suite renvoie au site Dreuz-info qui interprète les différentes initiatives de Soros comme relevant de « la gauche ». Nous ne faisons pas, pour notre part, la même exégèse du matériel collationné, qui de toute évidence indique une volonté de semer ce chaos providentiel nécessaire aux yeux de certains intérêts néo-libéraux qui adoptent aussi bien la défroque de gauche que le déguisement de droite pour parvenir à leurs fins.
     
     
     
    Réflexions pertinentes sur les sondages par Alain de Benoist.
     
     
     
    « L’Institut Iliade pour la longue mémoire européenne » publie sur « La Morsure des dieux » de Cheyenne-Marie Carron une excellente critique de l’abbé Guillaume de Tanouärn.
     
     
     
    Breizh-info a interrogé Cheyenne-Marie Carron sur la signification de son film. Elle déclare dans cet entretien : « Cette réconciliation entre Païens et Chrétiens semble en troubler plus d’un… pour moi, la mémoire spirituelle des peuples Européens se joue là… ».
     
     
     
    Bras de fer entre la Fédération Nationale des Syndicats d’Exploitants Agricoles (FNSEA) partisane, au nom de la compétitivité, d’une agriculture industrielle et les associations environnementales. Enjeu : la carte des cours d’eau de France dont le puissant syndicat (et la plupart des chambres d’agriculture qu’il contrôle) entend « déclasser » le plus grand nombre possible de ruisseaux afin de permettre aux agro-industriels de polluer des zones jusque là indemnes car protégés par l’interdiction des épandages de pesticides et de travaux sur leurs abords. Ainsi suffit-il de reclasser ce qui était naguère défini comme un cours d’eau en fossé, ravine ou thalweg et le tour est joué. Périrons-nous au nom de la sainte croissance ?
     
     
     
    L’avocat Régis de Castenau, défenseur des libertés publiques, qui n’est pas le moins du monde « lepeniste » donne ici raison à Marine Le Pen de se soustraire aux procédures auxquelles le pouvoir entend la soumettre (et que s’empressent de talonner les apparatchiks des médias) et il explique pourquoi. De même démontre-t-il que les fonctionnaires qui se sentiraient visés par son discours de Nantes auraient tout à fait tort puisque celle-ci ne pointait que les ordres manifestement illégaux qu’ils pourraient être amenés à suivre à l’instigation d’un pouvoir aux abois. Exposé limpide.
     
     
     
    Affirmant qu’un homme politique doit être jugé sur sa capacité à résoudre les maux dont souffre notre pays plutôt que sur son intégrité morale Bruno Mégret regrette que l’exigence de transparence des leaders en fasse des captifs des médias et de la justice. Le politique conclue-t-il n’est pas de l’ordre de la morale. Juste réflexion qui n’est pas sans évoquer Julien Freund.
     
     
     
    La Révolution Conservatrice vue par Georges Feltin Tracol, un doctorant en histoire qui travaille sur la réception de la RC en France présenté sous le nom de Thierry et Monsieur K. Émission très intéressante, illustrée du beau chant de lansquenets « Landsknecht Sang » . La critique amicale d’Éléments suspecté de trouble voisinage avec le mensuel Causeur est superfétatoire dans ce registre. Production d’Orage d’acier.
     
     
     
    Le site « Fragments sur le temps présent » fait paraitre la version complète d’un article de Jean-Yves Camus paru originellement dans le quotidien suisse « Le Temps » : « La révolution conservatrice inclut tout et son contraire ». Quelques réflexions élémentaires portant sur les mauvais usages de ce syntagme.
     
     
     
    Jacques Sapir, Élisabeth Lévy (directrice de « Causeur »), et Olivier Berruyer (animateur du site « Les crises ») s’en prennent au Décodex du Monde qui s’est arrogé un droit de police sur les opinions exprimées sur le net en triant le bon grain de l’ivraie. Les bons journalistes « objectifs » et la tribu de méchants idéologues. La presse mainstream qui a de moins en moins de lecteurs stigmatise les sites alternatifs qui en rassemblent toujours plus. Ce faisant elle agit comme une nouvelle gendarmerie sacrée qui met à l’index les convictions qui lui déplaisent. Mais qui évaluera les évaluateurs subventionnés, ces éternels donneurs de leçons ? On trouvera par ailleurs sur le site « Les crises » nombre de critiques bien informés sur le candidat Emmanuel Macron qui n’ont pas, elles, la prétention à une pure objectivité que l’on ne trouve nulle part.
     
     
     
    Dans le meilleur des mondes Jean-Michel Aphatie est un prince qui peut se permettre de révéler publiquement le fond de son discours subliminal. On s’aperçoit alors qu’il est très performatif et fâcheusement orienté. Décryptage d’Ingrid Riocreux.
     
     
     
    Philippe Poutou, candidat du Nouveau Parti Anticapitaliste était samedi dernier l’invité de Laurent Ruquier dans son émission « On est pas couché ». Il y fut une victime toute désignée d’un P.A.F. bobocratique, sûr de lui et dominateur. Un traitement que ne risque pas d’endurer Charles Robin, ex camarade de lutte de Poutou que sa critique du libéralisme comme « fait social total » a éloigné des fallacieux ennemis du capitalisme comme le montre son « Itinéraire d’un gauchiste repenti » (Krisis).
     
     
     
    Sur le dernier livre de Vincent Coussedière « Fin de partie, requiem pour l’élection présidentielle » (parution le 2 mars) une très brève critique sur boulevard Voltaire.
     
     
     
    Nous évoquions dans notre dernière revue de presse la dévitalisation des centres villes dans la France périphérique qu’un ensemble de cartes publié par France culture rend parfaitement clair et contribue à en désigner les causes.
     
     

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