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  • Carl Philipp Gottlieb von Clausewitz...

    Les éditions Perrin viennent de publier une biographie de Clausewitz, auteur de De la guerre, signée par Bruno Colson. Belge, professeur à l’université de Namur, Bruno Colson, est un spécialiste de l'histoire militaire et de la stratégie, auteur de nombreux ouvrages, dont récemment  Leipzig - La bataille des nations 16-19 octobre 1813 (Perrin, 2013).

     

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    " Carl von Clausewitz (1780-1831) appartient à la catégorie des illustres inconnus dont l'œuvre a masqué la vie. C'est en effet grâce à Vom Kriege (De la guerre), publié quelques années après sa mort, qu'il acquiert une célébrité qui va défier le temps. Cet immense traité reste considéré comme le plus important jamais consacré aux questions militaires et stratégiques, inspirant les plus grands généraux, mais également des intellectuels comme Guy Debord, Raymond Aron ou René Girard.
    Or, Clausewitz a été aussi un officier supérieur de premier ordre et un acteur influent des guerres napoléoniennes. Témoin de la " grande catastrophe " de 1806, il devient l'un des artisans de la réforme de l'armée prussienne des années 1808-1811, puis participe à la campagne de Russie dans l'armée du tsar, la Prusse étant alors alliée de Napoléon, ce qui lui vaut une disgrâce durable à sa cour. On le retrouve dans les états-majors et sur les principaux champs de bataille jusqu'à Ligny et Waterloo où ses décisions prirent une portée considérable. Général, penseur, conseiller à l'occasion frondeur, mari aimant et ami exemplaire, il consacra les dernières années de sa vie à rédiger les récits de ses principales campagnes et à écrire son chef-d'œuvre. Avec l'exigence et le talent qui le caractérisent, Bruno Colson est parti pendant plusieurs années à sa découverte, exhumant notamment de nombreuses archives inédites pour restituer l'homme dans ses multiples facettes. "

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  • Des féministes islamistes ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue Javier Portella, cueilli sur Eurolibertés, le site de la réinformation européenne, et consacré au soutien apporté par une partie de la mouvance féministe aux femmes souhaitant revêtir le burkini sur les plages françaises...

    Javier Portella est l'auteur d'un essai remarquable intitulé Les esclaves heureux de la liberté (David Reinarch, 2012).

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    Manifestation féministe à Londres le 25 août 2016

     

    Les féministes islamistes

    Voilà donc que toute la grande lutte pour que la femme soit libérée de « l’assujettissement patriarcal », tout le combat pour que sa dignité soit affirmée face à « la mainmise machiste », toute la défense enhardie d’une liberté sexuelle qui passe par exprimer sans bigoterie la splendeur du corps et de sa nudité, voilà donc que tout cela, prôné avec tant d’acharnement par féministes et gauchistes – avec tant de raison aussi, du moins au début –, ce n’était rien, c’était faux, c’était une tromperie. Car ces droits – on le voit maintenant – se trouvent soumis, à leurs yeux, à quelque chose d’autre, à quelque chose de supérieur, même si pour l’instant ils sont encore valables pour les femmes européennes. Mais pour elles seules, non pas pour les musulmanes, dont les symboles vestimentaires de l’oppression sont défendus par féministes et gauchistes, comme on le voit à l’occasion de la polémique développée autour des femmes recouvertes par des burkas de bain.

    Faisons un peu d’histoire. Tournons-nous quelques décennies en arrière et reconnaissons qu’il était plus que juste le combat entrepris chez nous pour l’égalité des droits des femmes (on pourrait d’ailleurs dire la même chose concernant l’homosexualité) ; un combat dont la gauche prit d’ailleurs les commandes face à une droite qui s’y opposa au début et se plaça à sa traîne par la suite.

    Il faut cependant reconnaître que la condition de la femme sur les terres européennes n’a jamais eu rien à voir avec le sort qui est le sien sur les terres de l’Islam, là où le degré de son autonomie est mesuré… au nombre de coups de fouet ou de pierres. Davantage, c’est dans la vision du monde qui, chez nous, est sous-tendue de la sorte, c’est là que se trouve l’une des composantes de la face noble, belle, de notre temps. Car celui-ci – c’est là notre drame – a deux faces on ne peut plus opposées : celle de notre grandeur potentielle et celle de notre misère factuelle, deux faces qui s’entrelacent d’une façon si insidieuse que tout ce qui façonne la première semble condamné à s’y opposer dans la seconde. C’est ainsi que l’égalité des droits entre les deux sexes a abouti à la haine hystérique qui suinte chez les féministes radicales d’aujourd’hui, tout comme cette même égalité a dégénéré – la « théorie du genre » est son nom – dans la dissolution de la différence sexuelle elle-même.

    Et pourtant, il était tout à fait nécessaire, ce combat. Il l’était – mais il ne l’est plus. Ce qu’il faut combattre aujourd’hui c’est justement la confusion de rôles, la dissolution d’identités. Le combat d’hier est terminé – et gagné. Mais seulement parmi nous : non pas dans le monde musulman, là où, à quelques honorables exceptions près, aucun combat n’a jamais été entamé.

    Or, c’est là leur problème – pas le nôtre. Rien ne peut ni ne doit être fait – oublions l’apostolat, même laïc – quand on refuse de mettre sur pied d’égalité les droits des hommes et des femmes, quand on ne supporte pas que la beauté de celles-ci soit montrée au grand jour. Il n’y aurait aucun sens à essayer de les convaincre du contraire. Nous n’avons pas non plus le droit de les contraindre à accepter ce qu’ils ont en horreur : nos mœurs, notre façon d’être, notre vision du monde. C’est regrettable pour ceux d’entre eux qui n’acceptent pas un tel ordre, mais nous n’avons pas le choix. Il faut laisser faire, il faut accepter que leurs compatriotes suivent leurs mœurs, qu’ils vivent selon leurs principes, qu’ils couvrent leurs femmes avec ces symboles – car c’est bien de symboles et non pas de simples vêtements qu’il s’agit – que sont les voiles, les burkas et les burkinis.

    Qu’ils les couvrent autant qu septembre ’ils veulent. Mais chez eux – pas chez nous.

    Ou dans la mesure où ils restent chez nous – dans cette maison commune qui s’appelle encore l’Europe et non pas l’Eurabie –, qu’ils fassent tout ce qui leur plaira, mais chez eux : dans leurs domiciles privés ou dans des espaces collectifs qui leur soient propres, réservés. Non pas dans notre espace public, non pas dans nos rues et sur nos plages, non pas là où la présence de tels symboles constitue un affront à ce que nous sommes au plus profond de nous-mêmes.

    Car nous sommes encore quelque chose, nous ne nous sommes pas encore tout à fait évanouis. Ceux qui, par contre, voudraient bien s’évanouir, n’être rien, ce sont nos gauchistes et nos féministes. D’une part, ils restent totalement muets face au sort des femmes musulmanes ; d’autre part, désirant l’arrivée du plus grand nombre possible de foules islamiques, souhaitant que notre identité se voit ainsi diluée dans le grand magma multiculturel (sainte naïveté ! Comme si ce n’étaient pas les plus endurants et entreprenants qui finiraient par écraser les grands mous que nous sommes devenus !), ils encouragent la présence dans nos rues et sur nos plages des symboles vestimentaires de la Soumission.

    Nos gauchistes et nos féministes… Non seulement eux, certes. Il faut leur joindre aussi, moyennant toutes les nuances que l’on voudra, les oligarques libéraux de nos gouvernements mondialistes et de l’Union improprement dite « européenne ».

    Pourquoi une telle claudication de la part des uns et des autres ?

    Parce que le pilier sur lequel leur monde repose n’est nullement l’intensité vitale, le grand élan de joie, de vie, de puissance, qui bat – qui devrait battre – sous les libertés, politiques et de mœurs, que notre temps a conquises. Des libertés qui ne sont rien – pis, qui dégénèrent en nihilisme – si elles ne reposent pas sur un principe supérieur, substantiel ; si elles ne s’enracinent pas dans la terre grasse d’une identité, d’une communauté de destin : celle de notre patrie européenne.

    Patrie ? Identité ? Communauté de destin ? Principe supérieur, substantiel, « sacré » ? Voilà qui les horrifie au plus haut point ! Voilà ce que nos élites, aussi bien politiques que culturelles, haïssent au plus profond d’elles-mêmes. Voilà ce qu’elles combattent de toutes leurs forces. Rien n’est sacré pour elles. Rien… sauf ce rien, ce néant auquel l’individu transformé en atome se voit réduit dans la société libérale des masses. Rien, sauf cet individu dont la seule essence consiste à faire ce qu’il veut, ce qui lui chante, ce dont il a envie. Seul le bon plaisir importe : celui d’aller à poil sur les plages ou d’y couvrir le corps avec une burka. Tout devient égal – également bon ou également mauvais. Tout se vaut… et quand tout se vaut, quand tout devient indifférent, rien ne vaut rien. Tout se vaut, pour nos élites… sauf une chose : revendiquer une patrie belle, noble, grande, enracinée dans notre passé, projetée vers notre avenir, assise sur des principes – ne se balançant pas sur le vide.

    Javier Portella (Eurolibertés, 9 septembre 2016)

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