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  • La guerre civile...

    Le nouveau numéro de la revue Conflits (n°9, avril-mai-juin 2016), dirigée par Pascal Gauchon, vient de sortir en kiosque. Le dossier central est consacré à la guerre civile.

    Conflits 9.jpg

    Au sommaire de ce numéro :

    ÉCHOS

    ÉDITORIAL

    La guerre civile n'aura pas lieu, si..., par Pascal Gauchon

    ACTUALITÉ

    ENTRETIEN

    Gilles Kepel. La géopolitique de la guerre civile, propos recueillis par Pascal Gauchon

    PORTRAIT

    Donald Trump. Milliardaire et tribun de la plèbe, par Hadrien Desuin

    ENJEUX

    Turquie - Russie. Deux empires aux miroirs, par Tancrède Josseran

    ENJEUX

    Le retour des États-Unis en Asie centrale, par Laurent Gayard

    ENJEUX

    Quand une représentation devient une organisation, par Vincent Piolet

    IDÉES REÇUES

    Le boudhisme rend-il libre et heureux ?, par Jean-Marc Huissoud

    IDÉES

    La géopolitique de la peur, par Florian Louis

    GRANDE STRATÉGIE

    Oman, une thalassocratie arabo-africaine, par Tigrane Yégavian

    GRANDE BATAILLE

    Poitiers (732). La bataille introuvable, par Pierre Royer

    TRIBUNE

    Les entreprises face à un univers du risque en expansion, par Denis Kessler

    BOULE DE CRISTAL DE MARC DE CAFÉ

    Internet n'a aucun avenir commercial, par Jean-Baptiste Noé

    BIBLIOTHÈQUE GÉOPOLITIQUE

    Nous avons besoin de grandes stratégies, par Gérard Chaliand

    CHRONIQUES

    LIVRES/REVUES/INTERNET /CINÉMA

    GÉOPO-TOURISME

    Molenbeek, de sainte Gertrude au djihadisme, par Thierry Buron

     

    DOSSIER : La guerre civile

    Mes guerres civiles, par Gérard Chaliand

    Exorciser les démons, par Richard Millet

    Guerre civile. La guerre de la mondialisation, par Pascal Gauchon

    Le mot du philosophe, par Frédéric Laupiès

    La guerre civile, comme ils disent...

    Le Liban. Les dividendes de la guerre, par Frédéric Pichon

    Syrie. une nouvelle guerre d'Espagne ? par Florian Louis

    Mexique. la guerre civile au quotidien, par Tigrane Yégavian

    Libye. La guerre de tous contre tous, par Bernard Lugan

    Thaïlande. un conflit sur fond de mondialisation, par Jack Thomson

    Ukraine. la guerre civile gelée, par Pascal Marchand

    Afrique. Des guerres civiles sans fin ? par Didier Giorgini

    Comment finir une guerre civile ? par Thierry Mudry

    Demain la guerre civile ? par Pierre-Yves Cusset

    L'HISTOIRE MOT À MOT

    "Tuez-les tous, Dieu reconnaîtra les siens !", par Pierre Royer

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  • Pierre Gattaz, le cynisme et l'indécence...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Xavier Eman, cueilli sur Paris Vox, le nouveau site d'information libre en Ile-de-France, et consacré à Pierre Gattaz, le président du MEDEF...

    Gattaz.jpg

    Pierre Gattaz, le cynisme et l'indécence

    Le président du Medef, l’homme qui souhaite la suppression du salaire minimal – cet horrible et insupportable frein à la croissance et à l’emploi -, trouve par contre tout à fait normal que le PDG de PSA, Carlos Tavares, double sur un an son déjà substantiel salaire, passant de 2,6 à 5,24 millions d’euros annuels. « Bravo, remarquable, c’est la rémunération de la réussite et en effet il faut savoir récompenser la réussite ! » s’exclame même joyeusement le numéro 1 des (gros) patrons avant de préciser : « l’entreprise automobile était en grande difficulté il y a quelques années, c’était société qui était en perdition, qui allait sur les rochers. Carlos Tavares a redressé en 18 mois un fleuron de notre industrie »

    Ce discours pourrait éventuellement être audible si tous les acteurs du redressement de l’entreprise, du bas au sommet de la hiérarchie, bénéficiaient, dans la même proportion ou tout du moins de façon significative, des fruits de ce « renouveau » évoqué par Pierre Gattaz et de la nouvelle santé du constructeur. A moins de considérer, ce qui semble être le cas, que le PDG est le seul et unique artisan des meilleurs résultats de la société, le reste du personnel – ingénieurs, cadres, employés, ouvriers – n’étant que des pions interchangeables dont le travail n’a pas d’influence sur les bons ou mauvais bilans de l’entreprise.

    Ce discours serait également peut-être acceptable s’il fonctionnait dans les deux sens, c’est-à-dire si, lorsqu’une entreprise connait des difficultés, au lieu de licencier des ouvriers et de supprimer des emplois ou de partir vers d’autres cieux en empochant ses stock-options et/ou en bénéficiant d’un parachute doré (retraite chapeau ou autres joyeusetés), les « patrons » divisaient par deux ou trois – voir plus – leurs salaires afin de participer à l’effort collectif et de « payer » leur responsabilité dans la mauvaise passe ou le naufrage.

    Les deux conditions évoquées ci-dessus n’étant évidemment pas remplies le moins du monde, les propos de Monsieur Gattaz doivent être pris pour ce qu’ils sont : une méprisante et indécente démonstration de solidarité de classe, une tape sur le ventre entre parvenus contents d’eux-mêmes, un glaviot à la face de tous ceux à qui on explique sempiternellement – quels que soient les circonstances – qu’on ne peut augmenter leurs salaires dérisoires sous peine de perte de productivité et de catastrophe économique.

    Austérité, précarité, flexibilité d’un côté, salaires et rémunérations de plus en plus indécents de l’autre… Pierre Gattaz et ses acolytes voudraient relancer une « lutte des classes » prétendument terminée qu’ils n’agiraient pas autrement… Le tout sous un gouvernement dit « socialiste », témoin passif et impuissant qui se borne à de fallacieux discours « moraux » de façade tout en menant une politique chaque jour plus libérale et favorable non pas à l’économie réelle et à l’entrepreneuriat local des PME/PMI mais aux appétits toujours plus insatiables des oligarques, de la finance, des grands groupes et des multinationales.

    Xavier Eman (Paris Vox, 29 mars 2016)

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