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  • Qui était Pol Pot, le frère numéro un...

    « Pour construire l'économie [...] comme pour faire la guerre [...] la direction du Parti doit exercer son rôle directeur en employant une violence tranchante [...]. » (Pol Pot, juin 1976.)

    Les éditions Pardès viennent de publier, dans leur collection Qui suis-je ?, une biographie de Pol Pot signée par Nicolas Tandler. Ancien journaliste, l'auteur est un spécialiste des mouvements marxistes. Il a collaboré à la revue Est & Ouest et à l'Institut d'Histoire Sociale et est déjà l'auteur de deux ouvrages dans la même collection consacrés à Staline et à Trotsky.

     

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    " On ne dit pas "Djougachvili", mais Staline. De même, on ne parle pas de "Saloth Sâr", mais, à partir de 1970, de Pol Pot, son pseudonyme. D'une famille cambodgienne aisée, il profita de divers enseignements dans la capitale du pays, Phnom Penh. Parti compléter sa formation en France, il y découvre les Lumières avec Rousseau, la Révolution avec Robespierre, le marxisme avec Staline. Il néglige son école technique, et il doit retourner au pays sans diplôme. Il décide alors de devenir révolutionnaire professionnel. Stoïque, il fait ses classes grâce aux communistes vietnamiens, qu'il hait, dans son for intérieur, comme ennemis héréditaires des Khmers. Devenu l'organisateur du Parti communiste à Phnom Penh, la chance le sert : le chef du PC est tué, et il prend sa place.
    Le voici acteur d'une guerre tout à la fois civile et internationale. Avec des enfants-soldats vêtus de noir, ses troupes, les Khmers rouges, se multiplieront grâce aux erreurs de la puissante Amérique, aux divisions entre républicains et royalistes, au soutien de Hanoï. Le 17 avril 1975, Pol Pot atteint son but.
    Trois ans, huit mois, vingt jours, le peuple khmer subira une expérience démente, à vif, qu'aucun utopiste social n'avait osée avant lui. Elle lui coûtera 1700000 morts (estimation basse). Puis Pol Pot fut vaincu dans une guerre éclair par le Vietnam. Il survécut deux décennies à sa défaite, divisant le monde à son propos, avant de mourir, esseulé. "

     

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  • Un socle...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Xavier Eman cueilli sur son blog A moy que chault ! . Plume talentueuse, Xavier Eman est l'auteur dans la revue Eléments de la Chronique d'une fin du monde sans importance

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    Un socle

    Lorsque l'on affirme que lutter contre la colonisation culturelle américaine et l'impérialisme mental du consuméro-matérialisme devrait être la priorité absolue du combat identitaire, on nous rétorque souvent que l'on se trompe de hiérarchie dans les problématiques, qu'il y a une urgence et une seule : l'opposition à la submersion migratoire et à son corollaire - sinon le plus visible du moins le plus mis en avant - l'islam. Bien sûr, il serait absurde et même criminel de minimiser cette menace, ce danger immédiat, ressenti de façon concrète et « épidermique », si l'on peut dire, au quotidien par nos compatriotes. Mais la conscience de la prégnance et de la pesanteur de ce fléau, sa mise en exergue et sa dénonciation permanente, ne nous disent rien – ou pas grand chose - sur la façon de le combattre efficacement et, surtout, de démonter les arcanes du système qui ont rendu et rendent possible son déploiement. Avant l'affrontement, définir l'ennemi, c'est très bien (comme vous le diront tous les gens qui n'ont pas lu Carl Schmitt mais aiment néanmoins le citer), mais définir ce que l'on est et ce que l'on veut défendre, c'est important aussi. Primordial même. Sans cela, la défaite est quasiment certaine. Car personne ne meurt pour sauver un monde qu'il n'aime pas, qu'il n'aime plus, qui lui est devenu odieux, qui le rend malade, l'abaisse, l'agresse, l'avilit... On ne mène pas une croisade avec une armée de toxicomanes, bourrés de cocaïne, de valium et d'anxiolitiques, on ne monte pas à l'assaut avec des escouades de teufeurs décérébrés et de dépressifs suivis hebdomadairement par des psys, on ne renverse pas l'histoire avec des hommes qui ignorent ce que faisaient leurs grands-parents, qui en savent plus sur Nabila que sur Napoléon et s'infusent 4 heures de télévision par jour, on ne force pas le destin avec des commandos de dandys éthérés qui rejouent une éternelle pièce de théâtre en costumes de plus en plus élimés.. Les européens, à la fois obèses et exsangues, sont fatigués d'eux-mêmes et ne voient leur disparition annoncée que comme un prolongement presque logique de leur longue léthargie.

    Ainsi on se lamente des conversions à l'Islam. Mais comment y faire face ? En les interdisant ? En retirant la citoyenneté à ceux qui l'accomplissent, les transformant en apatrides puisque ce sont des « français de souche » sans patrie de rechange ? On voit bien la limite de ces procédés répressifs... car tant que l'on n'aura pas comblé le vide spirituel, philosophique et humain d'une société hédonisto-consumériste sans élévation ni projets collectifs, ces phénomènes perdureront et prendront même de l'ampleur, dans les directions les plus radicales mais aussi les plus grotesques (les fumisteries orientalo-new age sont tout autant des reniement de l'Europe.).

    Il faut réarmer les cœurs et les âmes, et ce non pas seulement en réapprenant la grandeur et la beauté de notre héritage et de notre patrimoine, mais en réinventant, hic et nunc, une nouvelle existence collective, des nouveaux liens sociaux et humains, une façon de vivre, à la fois neuve et ancestrale, qui rompe avec l'atomisation individualiste contemporaine et redonne du sens et de la chair à la notion de communauté et d'intérêt général. Un modèle pour lequel on a envie de se battre, qu'on ne laissera personne remettre en cause, qui transcende et qui sublime. Nos valeurs – l'honneur, la fidélité, la générosité, la foi...- ne doivent pas être des slogans ou des souvenirs historiques, mais des comportements concrets, observables, des exemples, une réalité perceptible et permanente créant des liens que peu de choses pourront rompre. Elles doivent s'incarner avant de s'opposer.

    Xavier Eman (A moy que chault ! , 10 novembre 2014)

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