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  • Le délire occidental...

    Les éditions Les Liens qui libèrent viennent de publier un essai de Dany-Robert Dufour intitulé Le délire occidental. Philosophe critique, Dany-Robert Dufour a notamment écrit  Le divin marché (Denoël, 2007).

     

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    " Dany-Robert Dufour s'en donne les moyens. Il part de ce que Descartes proposait dans Le discours de la méthode, fondement de la raison moderne : que les hommes "se rendent comme maîtres et possesseurs de la nature". Un tournant dans l'aventure humaine qui a entraîné le développement progressif du machinisme et du productivisme, jusqu'à l'inflation technologique actuelle affirmée comme valeur suprême. Si ce délire occidental fait aujourd'hui problème, c'est qu'il a gagné le monde (la mondialisation néolibérale qui exploite tout, hommes et environnement, à outrance) et qu'il est appelé, comme tout délire, à se fracasser contre le réel. D'une part, parce que la toute-puissance et l'illimitation des prétentions humaines qu'il contient ne peuvent que rencontrer l'obstacle : notre terre réagit déjà vigoureusement aux différents saccages en cours. D'autre part, parce que ce délire altère considérablement les trois sphères fondamentales de la vie humaine que sont le travail, le loisir et l'amour en les vidant de tout sens - ce que l'auteur examine avec soin. Mais tout n'est pas perdu : c'est à une nouvelle raison délivrée de ce délire que Dany-Robert Dufour en appelle pour une refondation de la civilisation occidentale, dont il esquisse les possibles contours. "

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  • En avant pour la bataille culturelle !...

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    Quel pays a créé la fonction d’inspecteur de la création (sic) : l’Allemagne nazi ? L’Union soviétique ? Le Cambodge des Khmers rouges ? La Corée du Nord ? Ne cherchez pas, c’est la France à l’époque de Jack Lang. Mais les inspecteurs de la création n’ont jamais été aussi nombreux qu’aujourd’hui ni aussi totalitaires dans leurs décisions d’achat des œuvres d’art. En France, sachons-le, il y a les artistes  » reconnus par le ministère » … Et les autres.

    Dans quel pays un libraire indépendant ayant pignon sur rue dans la capitale peut-il se voir dénoncé sur une radio d’État parce qu’il vend des auteurs jugés mal pensants ? Ne cherchez pas, c’est la France ! Où la librairie Contretemps s’est vue reprocher de vendre les œuvres de Dominique Venner ou Alain de Benoist plutôt que celles de… Valérie Trierweiler.

    C’est aussi en France que le directeur d’un grand musée peut se voir morigéné pour avoir parlé d’art pendant une heure et demie sur une radio culturelle d’opposition (en l’occurrence Radio Courtoisie).

    C’est toujours en France que le monde des bibliothécaires municipaux ou celui des auteurs de livres pour enfants subit le joug de petits flics de la pensée !

    Nous vivons sous la dictature du culturellement et de l’artistiquement correct imposé par de faux rebelles subventionnés. « Des rebelles autoproclamés qui sont l’avant-garde du troupeau », selon Philippe Murray.

    Cette dictature sans visage prospère sur le conformisme et la médiocrité intellectuelle des uns, la lâcheté et la paresse des autres.

    Il est temps de livrer la bataille culturelle !

    Polémia vous y invite samedi 18 octobre 2014 à Paris.

    Le temps de l’offensive est venu.

    Jean-Yves Le Gallou

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  • Le visage d'Eric Zemmour...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Julien Rochedy, cueilli sur son blog et consacré à Eric Zemmour, dont le dernier essai, Le suicide français (Albin Michel, 2014), connait un énorme succès...

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    Le visage d'Eric Zemmour

    Il faut regarder le visage d’Eric Zemmour de ces derniers jours pour comprendre que quelque chose s’est passé. Que quelque chose est passé. Sur lui, et aussi, par lui. Je me rappelle son visage lors de ses premières années en tant que star médiatique : Zemmour parvenait, en toutes circonstances, à conserver son air bon enfant, ses yeux rieurs et complices, y compris avec d’infâmes invités à qui il venait juste d’assener deux ou trois vérités. Zemmour, c’était le gentil mec, le sympathique, le seul qui pouvait faire rimer réactionnaire avec débonnaire, celui qui n’était pas d’accord avec la guimauve de la pensée télévisuelle, mais qui terminait toujours en riant, comme si, au final, tout cela n’était pas si grave. On a beaucoup glosé sur la judéité de Zemmour qui seule, semblait-il, le protégeait dans l’espace médiatique, compte tenu de tout ce qu’il pouvait y dire. On a beaucoup entendu que si Zemmour avait été un catholique blond aux yeux bleus d’un mètre quatre vingt, il eut été catalogué comme "nazi" et aussitôt exclu du PAF. Je crois que l’essentiel n’était pas là ; sa longévité, il la tenait plutôt de son côté accommodant, de son air bienveillant : il la tenait de son visage souriant. N’importe quel personnage issu de son école de pensée (gaullo-bonapartiste, en somme : patriote), en face d’un BHL ou d’un Edwy Plenel, à l’écoute des mensonges des uns ou des naïvetés des autres, eut fini par sévèrement froncer les sourcils, par hausser la ton, par croiser les bras ou au contraire les déplier pour atteindre le nez de ceux d’en face. Pas Zemmour. Depuis 2003 qu’on le voit à la télévision jusqu’à aujourd’hui, jamais il ne fut grave, ou très rarement. On obtient tout avec une arme à la main disait Al Capone ; à la télévision, on obtient tout avec un sourire plaisant. Zemmour s’est battu des années contre la pensée moderne avec la meilleure des armes modernes, une arme féminine qui plus est : la gentillesse. Grâce à elle, il est passé par toutes les mailles du filet, on l’a gardé, on l’a fait intervenir, on ne l’a pas vu venir, et au final, il les a tous battus. La société a changé, la gauche morale s’est écroulée – quelque chose s’est passé – Zemmour a triomphé chez les téléspectateurs. Et c’est alors que quelque chose s’est aussi passé sur le visage d’Eric Zemmour. Je le regarde depuis plus d’une semaine, tandis qu’il écume les plateaux télé pour la promotion de son livre Le suicide Français. Son visage s’est durci subitement, il ne sourit plus, ou moins, et il affronte avec une gravité nouvelle les attaques de tous les prêtres médiatiques qui sentent bien que c’est encore par aménité que Zemmour a parlé de suicide plutôt que de meurtre, sans quoi ils eussent tous été sur le banc des accusés. Le visage d’Eric Zemmour s’est transformé. Il parle désormais sans légèreté de la mort de ce qu’il aime passionnément, la France, son pays, son enfance, et ses rêves de maréchaux napoléoniens éclaboussant de gloire la grande nation. Il sait que tout cela est mort et n’a plus envie de le dire en riant pour faire plaisir aux Ruquier ou aux Domenach. Il parle désormais d’autorité, car il sait que les Français – je veux dire : ceux qu’il reste – sont avec lui et partagent, sinon ses vues, au moins son désarroi. Zemmour n’a plus à jouer désormais, il est devenu grave, plus sombre, plus solennel ; médiatiquement, il n’a plus de visage bon enfant ; c’est un homme maintenant. D’une certaine manière, ce visage est l’heuristique de l’époque dans laquelle nous sommes entrés, car le temps de la dérision est passé, révolu par la réalité dure et violente ; le tragique reprend peu à peu ses droits sur l’Histoire et le temps des hommes revient.

    Zemmour, sans conteste, en est un.  

    Julien Rochedy (Rochedy.fr, 14 octobre 2014)

     

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